La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mercredi 14 novembre 2018

Solidarité, appel mondial

Appel pour une journée de résistance simultanée, sans frontières
Publié le 13 novembre 2018 ici.



« Un appel sans frontières vient d’être lancé par Rouvikonas, en Grèce,
et des compagnons de luttes de plusieurs régions du monde.

‒ Pour une journée de résistance simultanée, sans frontières, le 10 décembre 2018
contre le durcissement du capitalisme et de la société autoritaire ‒


Partout dans le monde, au prétexte de la dette des États, le pouvoir ne cesse d’accroitre les inégalités
entre les plus riches et les plus pauvres et de détruire la planète.
Partout dans le monde, ce recul de nos droits et ce saccage de la vie s’accompagnent
d’une amplification de la surveillance et de la répression contre tou.te.s celles et ceux qui s’y opposent.

Partout dans le monde, le pouvoir tente de diviser pour mieux régner en détournant la colère
sur le dos des migrants qu’il fait passer pour les principaux responsables du malheur des opprimés.
Partout dans le monde, le fascisme ne cesse de monter, stade ultime du capitalisme,
paroxysme de la société autoritaire, prêt à éliminer ses opposant.e.s
et tou.te.s celles et ceux qui lui déplaisent.
Partout dans le monde, le pouvoir se prétend légitime au prétexte, d’une part,
de lois qu’il écrit lui-même pour conserver et renforcer sa position,
et, d’autre part, d’élections périodiques qui n’ont rien de démocratiques
puisqu’elles sont le produit de la fabrique de l’opinion par les médias de masse
qui appartiennent à la classe dominante.
Partout dans le monde, le pouvoir usurpe sa position et nous vole nos vies.

À la différence des classes opprimées du 19e siècle, au temps où elles commencèrent à s’organiser
au niveau international et à se révolter, nous sommes aujourd’hui face à deux problèmes nouveaux
qui s’ajoutent aux précédents : la course contre la montre technologique face à un pouvoir
qui ne cesser de se renforcer grâce à de nouveaux moyens de surveillance et de répression,
ce qui rappelle les œuvres prophétiques de Orwell et de Huxley,
et la course contre la montre écologique face à un capitalisme qui, en plus de nous exploiter,
arrive maintenant à un stade où la destruction de la Terre sera bientôt irréversible.

Nous ne pouvons donc plus attendre.
Nous ne pouvons plus nous contenter de lutter chacun.e de notre côté,
chacun.e à l’intérieur de nos frontières,
chacun.e dans le cadre de nos luttes spécifiques sur toutes sortes de sujets,
chacun.e avec nos différentes façons de penser et d’agir.

Il devient urgent de faire converger nos résistances, un jour par mois,
à compter du 10 décembre 2018 et, par la suite, tous les 10 de chaque mois,
en même temps, partout dans le monde
, parallèlement à nos luttes locales quotidiennes.


Nous proposons un jour par mois d’actions simultanées contre le durcissement du capitalisme
et de la société autoritaire. Un jour par mois pour rappeler partout que cette lutte est globale.
Un jour par mois pour évoquer l’urgence de nous mobiliser partout
et d’en finir avec le pouvoir et l’exploitation.
Un jour par mois pour entrer dans un compte à rebours, reprendre confiance en nous,
devenir plus nombreux.ses, et préparer ensemble la fin de la société autoritaire et du capitalisme.

Le 10 de chaque mois est le premier jour à deux chiffres, comme un changement d’ère, d’époque,
de maturité. Car nous devons sortir de la préhistoire politique et économique de l’humanité
avant qu’il ne soit trop tard.

Parmi nous, pas de chef.fe, pas de responsable, pas de direction syndicale,
pas de bureau d’un parti, pas d’homme ni femme providentiel.le
pas de d’avant-garde éclairée
:

nous proposons uniquement et simplement un jour de convergence globale par mois,
mais nous ne voulons en rien diriger ni coordonner quoi que ce soit.
Juste donner une impulsion de départ, avec ce texte et les actes qui vont s’ensuivre.

Nous ne proposons pas non plus une marche à suivre, une façon de faire,
un cadre précis à nos actes ce jour-là : à chacun.e de lutter comme il ou elle l’entend
là où il ou elle se trouve et de cibler ce qui lui semble important.
Descendre dans la rue un même jour, partout dans le monde, est déjà quelque chose d’important,
ne serait-ce que pour parler et préparer la suite en occupant des places, des terres, des usines,
et plus, beaucoup plus, si certain.ne.s le souhaitent.

À chacun.e d’imaginer sa façon de résister ce jour-là et de la faire savoir,
éventuellement avec des photos ou des vidéos,
à travers nos médias libres et autogérés partout dans le monde, comme les indymedia, par exemple.

À chacun.e de traduire dans d’autres langues ce message et de le propager,
sur Internet et jusque sur les murs des villes, pour que chaque 10 du mois,
nous soyons toujours plus nombreux.ses et plus déterminé.e.s.

Personne ne nous libérera que nous-mêmes :
c’est à nous de prendre au plus tôt nos vies en mains
.


Le pouvoir n’est pas à conquérir, il est à détruire. »


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Liens
* Solidarité mondiale
* Système hors relation
* Tour de manège désenchanté
* Non-violence, tant que possible
* Du désordre pour de l'ordre
* Anarchie, au sommet 
+ Le film « Je lutte, donc je suis » (prévoir 1h30).

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6 commentaires:

  1. Eric,
    Merci pour l'appel. Je réfléchis au moyen de m'y coller le 10.
    Bonne journée.
    Thierry

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    Réponses
    1. Cet appel laisse chacun libre et responsable :
      soit on est pour et avec le néolibéralisme-capitaliste-ravageur,
      soit on est contre. Si on est contre, on peut procéder à sa façon
      pour exprimer son indignation : gentiment, poliment, artistiquement, etc.

      Bon jour à toi aussi, Thierry

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  2. Bonjour Eric,
    j espère que cet appel va responsabiliser + les gens.
    Oui le pouvoir détruit, combien de temps allons nous payer...
    Passe une bonne journée Eric

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    1. C'est ça : "responsabiliser davantage les gens".
      Aïe : "combien de temps allons-nous payer..." = c'est la question qui fait mal.
      ♫ ♪ ouille ♫ ♪ notre passé est un cactus ♫ ♪ aïe ♫ ♪
      A + Lucette

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  3. Salut et bonne journée, je passe pour te donner deux musiques ;))

    https://www.youtube.com/watch?v=YeDGzM69lb8
    https://www.youtube.com/watch?v=PLG-BXRwg1Q
    "Communiste anarchique"...

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  4. Communiste toi-même !
    :))
    Hallucinant, la première chanson daterait de 1889 !!
    Pfff, comme quoi on ne s'en sort pas... En voyant les photos du clip,
    on se dit "c'est toujours pareil"...
    Technociao-biiiip Cres

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