Tour de manège désenchanté

Et l’histoire se répète, inlassablement.
Et les erreurs se répètent, inexorablement.
Et le sang coule et coulera, inéluctablement.

Et les gens veulent de l’autorité, de la discipline et de la sécurité,
alors ils choisissent les pires figures politiques : ceux-qui-prennent,
ceux-qui-obtiennent-sous-la-menace-des-armes-et-de-la-corruption,
ceux-qui-ne-défendent-que-leurs-propres-intérêts,
ceux-qui-ont-trop-et-qui-en-veulent-davantage,
quitte à anéantir la planète.

Et les gens rationalisent, banalisent, normalisent,
sans réfléchir au fait que demain ce sera peut-être eux, les sacrifiés.
Jeu de la roulette russe.
Peut-être, peut-être pas.
En attendant, fermons les yeux,
et buvons de l’alcool,
en pensant, avant tout, aux voitures.
Que serait la vie sans voiture ?

Et la forêt amazonienne de frémir, d’une peur justifiée, instinctive.

Et le vivant d'agoniser, pour qu’on puisse continuer notre train de vie.

C’est fou, il y a environ dix mille ans,
en même temps qu’on plantait intensivement des céréales,
et qu’on élevait intensivement certains animaux,
il s’est distingué certains humains « supérieurs » autoproclamés, or en mains,
c’est-à-dire une aristocratie autoritaire, exigeante, capricieuse, susceptible
et s’octroyant tous les privilèges, les pouvoirs, et les beaux culs.

Et, en ces temps du début des si vils,
on a trouvé le moyen d’imposer des lois et croyances
grâce à une invention imparable : l’écriture.

Et encore, décidément,
en ce temps-là surgit Dieu,
le premier romancier à avoir utilisé des nègres.

Et surgit le Diable aussi.
Comme si on n’en avait pas assez, des démons.

Et depuis, l’histoire se répète, inlassablement.
Et les riches le sont toujours, davantage.
Et les riches s’ennuient, alors ils réaménagent les règles de leur jeu.
Et les autres, bac ou pas, sont toujours aussi moutons zélés, avides et envieux,
les gentils pions civilisés qui votent pour leurs cavaliers, fous, reines et rois,
ceux même qui élaboreront les rackets financiers et crises de demain,
et les guerres, et les guerres, et les génocides…

On n’a pas fini de souffrir.
D’ailleurs, c’est écrit, dans la Bible rédigée par les nègres de Dieu.

Et les mêmes erreurs se répètent, inexorablement.
Et l’histoire se répète,
alors que les nazis répètent dans les coulisses,
en vue de leur prochain spectacle grandiose, comme d’habitude.

Et c’est reparti pour un tour.
Youhou

😢

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