La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 7 septembre 2017

Obéir ou se respecter ?



- Respect de soi ?
Comment se respecter soi-même ?


- Ne pas se laisser marcher sur les pieds ni envahir l'esprit.
Préserver son espace personnel. Et aussi, prendre soin de soi
en prêtant attention à ses divers symptômes et manifestations
(ce qui est expression non verbale),
pour apprendre à les comprendre et à agir en sorte.


- Pour quelles raisons ne nous apprend-on pas à s’écouter ?
Au contraire, puisqu’on ne cesse de nous orienter vers des spécialistes
aux moindres soucis, question existentielle, conflit.


- Penses-tu que si de nombreuses personnes, plus de la majorité,
s’écoutaient, "ils" pourraient continuer leur cirque du tout-contrôle ?


- Sûrement pas, car les gens réagiraient de façon plus sensée et déterminée ;
mais la plupart des personnes entretiennent l’idée que nous n’avons pas le choix.


- Le libre-arbitre de chacun se retrouve vite canalisé, notamment à l’école.
Nous apprenons aux enfants à se plier, comme nous nous sommes pliés nous-mêmes ;
ce qui est logique ; mais anormal, selon moi.
On nous apprend à vivre à côté de Soi, sous la férule des institutions sociales.
C’est l’une des raisons rendant nécessaire la reconnaissance de ses diverses influences.


- Sommes-nous toujours influencés par quelque chose ?

- Oui, depuis notre naissance, en commençant par les médecins
et autres personnels soignants qui ont appris à respecter les consignes
plutôt que la personne dont ils s’occupent, plutôt que d'agir avec bon sens.
Chaque fois que tu laisses quelqu’un,
quel qu’il soit – quels que soient son titre social et/ou sa fortune monétaire –
te dicter ton comportement, des actions, une façon de penser
ou sinon te faire des reproches, te dévaloriser, etc.,
tu ne te respectes pas.
Chaque pas que tu fais qui n’est pas le tien,
qui ne correspond pas à tes désir et éthique (morale immanente),
tu ne te respectes pas.
Chaque affront, chaque malversation, chaque brutalité,
chaque injustice, restant sans réponse ni réaction de ta part
signalent un manque de respect de soi.


- Waouh ! Ben, j’ai l’impression de m’être manqué de respect sans discontinuer,
jusqu'ici. De prendre conscience de cela me rend furax. La rage.


- Peut-être comprendras-tu pour quelles raisons pardonner pour pardonner
s'avère plus nuisible, contre-productif, qu’autre chose ?
Le pardon inconsidéré, par devoir soi-disant moral,
ne sert qu’aux esprits retors et pervertis par des ambitions.


- Je comprends que si on me fait du mal
ou qu’on m’influence à agir à l’encontre de mon éthique,
et que je ne réagis pas en me défendant, en refusant,
en résistant, ou en combattant si nécessaire,
je ne me respecte pas, moi.


- Tu vois, c’est simple.
Se respecter sert à préserver son âme.
Le principe est enfantin à comprendre, évident :
tu respectes l’autre, pour autant que cet autre te respecte.
Tu te montres conciliant, pour autant que l’autre
entretienne un esprit ouvert et de négociation.
Si l’autre t’agresse, il ne te respecte pas, alors tu te défends ou contre-attaques ;
car si tu temporises ou, pire, laisses faire, tu ne te respectes pas non plus,
et, en plus, tu valides le fait qu’il n’est pas nécessaire de te respecter.
Le fait de réagir, de contre-attaquer si besoin,
est un réflexe de survie psychique profond.
Observe les animaux.


- Je commence à comprendre l'énoncé « rendre coup pour coup ».

- Œil pour œil, dent pour dent.
Je te respecte, tu me respectes. Tu me respectes, je te respecte.
Je t’aide, tu m’aides. Tu me soutiens, je te soutiens.
Tu me fais confiance, je te fais confiance.
Je ne te trahis pas, je peux avoir confiance en toi si tu ne me trahis pas.


- J’ai comme l’impression que le fonctionnement de notre société
ne favorise pas du tout ce genre de relation saine.
Prenons l’argent : ce système nous pousse à toujours calculer,
prévoir à l’avance (fin de mois, vacances, économies, retraite,
acheter une jolie voiture et des habits griffés, etc.)


- Cela nous ramène à la question de départ :
comment respecter quelqu’un, ou quoi que ce soit,
si je me contente de calculer le monde, mes journées,
le déroulement de l’année à venir, le conjoint idéal, etc.,
puis d’agir en fonction, non de ce qu’il se passe à l’instant,
mais de ce que j’ai prévu, parfois depuis longtemps ?


- Difficile de se respecter au sein d’un système
qui veut prendre la place de notre Soi en soi.
Le système nous amène à le respecter, lui.
Par l’intermédiaire d’un cerveau central, d’une pensée unique,
les dirigeants tentent de devenir la pensée intérieure de chacun,
une sorte de pensée collective à laquelle chacun de se référer ;
et ce, afin de ne se confronter qu’à des comportements prévisibles
et des réponses formatées. "Ils" n’auront plus qu’à nous téléguider.
Facilité de contrôle, depuis des écrans tactiles.


- En quelque sorte, "ils" deviennent notre voix intérieure
qui nous guide vers leurs projets et objectifs secrets.
Et comme beaucoup de gens ne se respectent plus,
nous y allons gaiement, vers leur Ordre Mondial.


- Au fond, pour fonctionner dans ce système,
il est demandé à chacun de sacrifier une partie de soi,
c’est pourquoi on ne nous apprend pas à s’écouter.






4 commentaires:

  1. Salut Eric ,
    https://www.youtube.com/watch?v=aNob2FBB26k
    Voilu a+
    cres

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  2. Eric,
    Tout à fait on se sacrifie pour un système.
    En sortire complètemetn pour recréer un autre système qui nous convienne pleinement n'est pas chose aisée.
    On fait ce que l'on peut du bout du doigt en se disant que c'est au moins ça.
    Belle journée à toi.
    Thierry

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    1. (Bizarre, ton com était rangé sous "spam". Heureusement, j'ai été informé par mail, sinon j'l'aurais point vu)
      5/5 : "se sacrifier pour le système".
      C'est déjà bcp de "faire ce que l'on peut".
      Saluti Thierry

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