La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 16 septembre 2017

Feignant d'aimer Maud

Quel est le grand secret de la supériorité ?

Désigner des inférieurs.
En créer au besoin.

Sans inférieur, pas de supérieur.
Sans supérieur, pas d’inférieur.

Exemples :
- les animaux humains sont supérieurs à tous les autres animaux
(ce qui donne le droit de les tuer, torturer, "vivisectionner", élever sans égard, etc.) ;
- l’intelligence des hommes est supérieure à celle des femmes ;
- la race noire est inférieure à la race blanche.

Sans idée hiérarchique, pas de classe sociale,
pas de chef ni P-DG ni président ni pape ni chômeur ni loser.

D’accord avec cette logique ?


Les losers sont mal vus dans nos sociétés,
au même titre que les fainéants.

Sans loser, pas de winner.
Sans la course des gagnants, pas de perdants.


Il est utile de comprendre le mouvement du balancier :
plus il y aura de compétitivité aux winners, plus il y aura de losers,
qu’on le veuille ou non,
tout se rééquilibre de soi-même notamment par des compensations.

Les winners n'existent qu'en comparaison à des désignés losers
(qui ne peuvent s'acheter une montre de luxe à quarante ans, par exemple).

On ne peut être un winner sans avoir provoqué la chute d’au moins un loser
(qui ne devient loser qu’à partir du moment où les autres reconnaissent un winner).
Et les critères pour devenir un pur winner sont définis par les supérieurs et d'ex winners.


Fainéant : ne veut rien faire ni travailler.

Gigolo : ne veut rien faire ni travailler,
tout en voulant côtoyer les supérieurs et faire partie de leur cour.

En ce moment, à notre époque, nous avons tant fait, détruit, pollué, corrompu, etc.
qu’il vaut mieux être fainéant.
Un fainéant n’en a pas moins les pieds sur terre et le sens de la morale.

Des fainéants permettraient à la Terre de reprendre son souffle,
à la Nature de se refaire une beauté, aux forêts de repousser,
aux autres animaux de respirer et de se reproduire…

Un gigolo n’a aucune morale.
Son esprit est arriviste, obnubilé par l’argent et les réussites formatées.
Il est prêt à tout pour parvenir à ses fins, en se corrompant lui-même
notamment en couchant et en faisant croire à des sentiments…

Quand un pays entier est gouverné par un tel individu,
qu’espérer de sain et de léger ?


Photo copiée sur le site Reporterre, en lien ci-contre.





2 commentaires:

  1. Eric,
    Désigner, décider, accuser, pointer, puis s'élever.
    On vit ça tous les jours. Et certains on proteste.
    Thierry

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    1. C'est exactement ça, l'ami :
      se méfier de ceux qui accusent.

      (J'ai ajouté une musique)
      A + Thierry, merci pour ta participation

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