La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mardi 8 août 2017

Stock de coke

Aux jeunes gens.
 

Être informé, sans détour,
reste la meilleure prévention,
et ça rend responsable.


Sniiiiffff
Sniifff

Aaahh…
Ok, c’est parti,
j’me sens en condition,
l’esprit alerte.

Mmmh,
elle est bonne.

Encore une, une petite ?
Non, toute à l’h.
Doucement.


Ok, j’vais écrire sur le sujet de la cocaïne.

Idée reçue : sniffer de la coke ne rend pas dépendant.

La coke est autant addictive et toxique que l’héroïne,
bien que différemment. Ses effets, désirés et indésirables,
ainsi que les crises de manque se manifestent par d’autres symptômes.

Leur unique point commun, à ces deux produits : ils rendent indifférents et insensibles.

NB : pire que la coke, le crack, un aller simple et très rapide pour l’enfer.

À savoir : les consommateurs populaires et mal informés,
c’est-à-dire les trois quarts des cocaïnomanes,
sniffent un produit tant coupé notamment avec des dérivés d’amphétamine,
qu’ils croient que la coke est un speedant, alors que cet effet excitant provient de l’amphétamine.
Le peu de coke restant dans le produit anesthésie le corps énervé,
ce qui permet au cocaïnomane de consommer le double d’alcool, par exemple,
et de tenir toute une nuit à faire la fête, en allant sniffer de temps à autre aux W. C.

Si vous avez vu le film « Pulp fiction » de Quentin Tarantino :
un moment la femme du mafieux, que joue Uma Thurman,
sniffe excessivement de la cocaïne (au point qu’elle en fera un arrêt cardiaque).
Je ne sais si vous avez fait attention à ce détail fin de Q. Tarantino :
lorsque le tueur complètement shooté à l’héroïne, joué par John Travolta,
vient chercher la jeune femme pour l’accompagner en discothèque,
lui en plein trip d’héro et elle sur-cokée vont paradoxalement bien s’entendre,
au point de se maintenir, ensemble, sur la même longueur d’onde
et d'adopter le même rythme notamment lorsqu’ils dansent.
Voilà ce qu’est la bonne cocaïne, sans speedant.
Avec la cocaïne du peuple qui se vend en France, bourrée de speed,
la femme et le sbire n’auraient pas réussi à établir une relation de cette qualité,
car elle aurait été complètement excitée, survoltée, agressive ou exubérante,
alors que lui aurait « piqué du nez » (sous héro, au moindre arrêt de mouvement,
la personne s’avachit et plane, comme si elle s’endormait ;
néanmoins la personne garde une certaine vigilance par rapport à ce qu’il se passe autour d’elle.
Lorsqu’elle plane, les paupières lourdes, on dit qu’elle « pique du nez »).


Effet trompeur de la poudre du diable

En sniffant de la coke, surtout de la bonne qualité (sans speedant),
on a l’impression, au début de la consommation, d’être plus intelligent.
C’est un leurre.
En fait, ce produit stimule le mode de penser et de réfléchir,
en laissant de côté toute considération émotionnelle ou affective.
L’effet accélère la pensée, et les limites habituelles reculent,
la personne réfléchit rapidement, en sachant vite ce qu'elle se veut,
sans les usuelles hésitations.
Cela donne une impression de voir et comprendre le monde
de façon claire et lucide. Tout paraît facile, évident.
Ce n’est qu’un effet, juste une accélération du mode de penser.

Une fois la « descente » engagée, lorsque le produit n’agit plus,
non seulement on retrouve un rythme psychique normal,
mais on se sent fatigué, las.

L'un des effets pervers et addictif de la poudre du diable consiste au fait
qu'à la longue ce produit fatigue tellement que c’est le contraire qui se passe :
sans coke, on peine à réfléchir et à placer deux idées l’une derrière l’autre,
et on devient de plus en plus intolérant, agressif et parano avec les autres.
Sentiment d’insatisfaction et de persécution.

La coco s’attaque au si précieux cerveau de la tête,
sans parler des dents qui se carient et/ou tombent les unes après les autres…

Peu à peu, un cocaïnomane ne parvient plus à entretenir des relations apaisées,
se sentant toujours en avance ou ralenti ou empêché, etc., par les autres.

Le cocaïnomane, à force de consommer,
supporte de moins en moins la descente du produit,
de retrouver son état de penser à vitesse normale.
Il ne se supporte plus, lui-même, que boosté par la cocaïne.
Et, pour encaisser les redescentes, il se bourre de médicaments,
ou commence à sniffer… de l’héroïne ! Non pas pour l’effet,
mais pour amortir le retour à l’état normal et parvenir à trouver le sommeil.


Association et questionnement

Sachant que la coco est prisée par les gens de la Haute*,
faut-il y voir un lien avec l’évolution de notre société, la vitesse,
la course effrénée aux plaisirs et résultats immédiats sans souci du lendemain ?


Ouuff ! Bel effort fourni. 
J’m’en vais m’offrir une ligne,
une petite, pour la route. 

Sniiiiffff
sniiiff 

Aaaaaahhh 

J’pourrais rebâtir New-York
ou Berlin pour commencer ? 

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Note et liens
* Coke omerta
- Esprit occidental (de la coca, plante sacrée, à la cocaïne, poudre du diable)
- Accès par l'émotion (étude du poème andin au sujet de la feuille de coca)
- Satana Sativa (l'hypocrisie s'acharnant contre la marijuana) 

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10 commentaires:

  1. Salut Eric,
    je repasse par la..Sujet (encore) sensible pour beaucoup.. Du coup, bois un coup, fume un joint, va te faire une pute, un concert ou ciné Etc...
    https://www.youtube.com/watch?v=KMZLFNYmZn4
    a bientôt cres :)

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    1. :)) T'as fini le p'tit blanc, on dirait.
      Le clip est dans le sujet (toutefois plus centré sur l'héro).
      Bon soir Cres

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  2. Eric,
    Bon ben rien à dire sur le sujet donc je te crois sur parole.
    Le film de Scorcese avec Di Caprio le Loup de Wall Street en parle à sa manière.
    Bonne soirée.
    Thierry

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    1. Pas vu ce film (pas fan de Scorcese ni de Di C.)
      A + Thierry

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  3. Comme Tmor, je ne connais pas le sujet... Bien heureuse que je suis ! par contre je constate de plus en plus de dégâts avec des drogues totalement autorisées mais non stigmatisées comme drogues, l'alcool et la cigarette, chez la femme ça fait de gros dégâts !

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    1. Ce qui cause le plus de dégâts c'est le mélange drogues-alcool-cigarettes. Et comme l'un va rarement sans l'autre...
      En fait, bcp de gens sont polytoxicomanes.

      Je me suis rendu compte (je l'avais écrit sur l'autre plateforme) qu'en France il y a étonnement des personnes préservées, qui n'ont pas idée
      de ce que vivent d'autres...

      N'hésite pas à en parler avec tes grands,
      car d'une façon ou d'une autre, une fois ou l'autre,
      ils seront confrontés à cela, bien-sûr à l'alcool,
      mais aussi à la coco, extasy, héro, etc. (je ne suis pas au courant des nouveautés dans le domaine).

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    2. ça fait bien longtemps qu'on parle de tout ça avec mes grands. j'ai eu peur à un moment pour ma Grande, qu'elle se laisse entraîner, mais non, elle est sérieuse et à l'esprit critique face à ceux qui abusent de tout. Mon Grand alors là, lui, c'est même pas la peine de lui parler de tout ça, il ne comprend pas du tout pourquoi les gens font ça, il ne fumera jamais, c'est certain, quant à la boisson, il n'aime pas ça, étrangement il passe pour un ovni quand il dit qu'il ne veut pas d'alcool. Même ma famille aimerait le forcer à boire, alors, à chaque fois je leur explique que s'il ne voit pas l'intérêt de boire, s'il n'aime pas ça ce n'est pas la peine de l'inciter. la drogue, ils m'en ont parlé tous les deux, ils ont vu les dégâts sur leurs amis, je crois qu'ils ont compris. Après je sais bien qu'on n'est jamais à l'abri, mais pour l'instant j'ai entièrement confiance en eux . Et puis, pour tout ça, il faut de l'argent et il n'en ont pas . ;) Et quand ils ont de l'argent ils préfèrent nettement l'utiliser à autre chose, musique pour grande, ordi pour Grand !

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    3. Ouf, t'as de la chance Vi (avec tes grands).
      L'argent est rarement un pble : drogues, deal, prostitution =
      argent facile et en grande quantité...

      Boire de l'alcool est tellement "normal" !
      Partout dans le monde.
      Pour moi, l'alcool fort = drogue dure

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    4. Il n'y a pas que l'alcool fort qui soit une drogue tu sais . j'ai connu des gens qui ne buvaient que de la bière et qui pourtant étaient totalement accros avec des situations de manque. Si je te parlais aussi du cas des femmes c'est parce qu'à l'école on a été confronté à une mère qui est venue chercher son enfant totalement alcoolisée. Du mal à monter les marches, du mal à parler, se repérer, être logique, la mère s'est effondrée à quelques centaines de mètres de l'école, tu parles d'un spectacle pour la gosse. Et pendant mes vacances on m'a raconté que la propriétaire du camping avait dû garder quelques heures une petite fille de 8 ans car sa mère s'était effondrée dans la tente après son arrivée. Heureusement la petite avait une grande-mère prête à faire la route pour venir la chercher !

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    5. Tu as raison, Vi, bien qu'il est question de quantité (de bières ingurgitées) et aussi, de régularité (appris par les A.A.). Je veux dire que boire une bière ou un verre de vin n'est pas mal en soi.
      Les AA nous avaient rendu attentifs sur un point :
      lorsqu'on parle d'alcoolique, on voit spontanément une image de personne vacillante au gros nez rouge. Or, bcp de gens sont alcooliques "raisonnables" sans en avoir conscience. Par exemple, une pers. habituée à boire un ou deux verres de vin au repas, au bout de x temps,
      son corps sera habitué et en aura besoin = c'est déjà de l'alcoolisme. La pers. s'en rend compte car si un jour elle ne boit pas son verre de vin, elle aura l'impression d'un repas insatisfaisant, qu'il manque qqchse ou elle se sentira énervée...
      En bref, c'est la régularité de la consommation qui rend alcoolique (ou toxico) et non seulement la quantité.

      Par rapport aux femmes, lors d'une autre formation, les AA m'ont appris qu'effectivement, comme tu le décris, il existe plus de femmes que l'on croit qui boivent seule, chez elle, une fois les enfants à l'école et le mari parti au travail. Et personne ne s'en doute... (sauf quand elles exagèrent leur consommation, comme dans tes exemples).

      Y a bcp à dire à ce sujet.
      Mais l'alcool est libre, et si normalisé.
      Y vendent même des packs de bière moins chers que l'eau !

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