La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mercredi 28 avril 2021

Bonheur de bonne heure

 
Attention ! Se méfier de ceux qui promettent le bonheur pour demain,
la paix, l'égalité, la fraternité, au nom de la liberté pour tous.

Le bonheur n'est pas une question de volonté mentale
ni de discipline ni d'obéissance à des "supérieurs"
.

Le bonheur n'est pas fonction de ses avoirs bancaires.

Le bonheur ne s'éprouve pas sur un lit de contradictions.

Choix, décision et sacrifice (renoncement à une option) s'imposent.


Pawel Kuczynski


C'est fou l'inversion des valeurs : ceux qui proposent et vendent du "bonheur",
comme si cela était de la lessive vue à la TV,
sont ceux qui sacrifient le plus, non pas d'eux-mêmes mais leurs frères et sœurs.
Ils veulent tout, ils ne lâchent rien de leurs biens, et ils rêvent de davantage encore ;
de la sorte, pour leurs petits esprits, c'est aux autres de renoncer, et de se sacrifier
pour leur "bonheur" à eux, c'est-à-dire pour remplir leurs caves d'or et de caviar.
Voilà leur "logique", une logique de psychopathe (puisque notamment ils perçoivent
et traitent les autres humains comme leurs inférieurs, leurs esclaves ou leurs objets).
Comprendre la finalité : ils sacrifient votre enfant, par exemple,
comme pour se dédouaner de leur avarice maladive et de leur avidité abyssale,
en tentant, par ce sacrifice volé, de rétablir un équilibre qu'ils ne cessent de malmener.


Réfléchissons ensemble en faisant le point concernant son existence,
là, maintenant :
on pourrait commencer par se demander suis-je heureux ?

Saisir par cette question que le malheur comme le bonheur se constatent :
soit on se sent bien en ce moment,
soit on ne se sent pas si bien que ça, moyen, couci-couça,
soit on se sent mal, déprimé, angoissé, énervé, las, faible physiquement ou autres.


Toute personne – parent, gourou, pape, président, Rothschild ou Billy –
promettant un « mieux pour demain » ne peut que fomenter quelque chose
lui assurant davantage de prérogatives, de pouvoir, d'influence
et de contrôle sur ceux refusant sa conception du "bonheur".

On ne cherche pas le bonheur, ni ne disserte ni ne théorise à ce sujet.
Pas moyen d'établir un mode d'emploi "comment être heureux
en dix points garantissant le succès
". Pas de secret.
Le bonheur ne se commande pas,
ni ne se calcule (impuissance d'IA) ni ne se projette.
Le bonheur ne s'élabore pas sur un plan d'avenir.
Pas besoin de compétences particulières pour goûter au bonheur.
On se sent bien et heureux, ou non, ici et maintenant.

Le bonheur ne se fabrique pas, ne se prévoit pas, ne s'agende pas.

Lecteur de passage, as-tu goûté à des instants de bonheur ?

Te sens-tu heureux ?

Il ne peut y avoir de "oui, mais il me manque cela..., il me faudrait ceci..., s'il faisait un effort…"
Il ne peut y avoir de "non, mais j'y travaille, je fais du yoga et économise pour une retraite
sur une île, au soleil".


Encore une évidence : le bonheur ne peut pas se trouver sur Internet ni provenir d'Internet,
Internet n'étant qu'un outil, une machine à hypnotiser et calculer nos avoirs en banque
et ce qu'on pourra consommer avec.
Ni les moyens ni les outils ne procurent du bonheur.
Bien-sûr, tu peux te sentir heureux et utiliser un smartphone avec les poches pleines de monnaies,
mais quelle illusion d'abruti de croire que la technologie nous rendra plus heureux, sûrement demain !
 

P. Kuczynski


Qu'est-ce que le bonheur pour toi ?

Rappelles-toi les moments dans ta vie où tu t'es senti bien dans ta peau, joyeux,
heureux avec les autres, riant, jouant, dansant, chantant...


D'où nous vient cette idée que le bonheur se construit,
qu'il faille travailler dur et longtemps pour mériter d'être heureux ?


Comprendre le piège de l'accusation d'autrui (et même de la Lune, à croire que tout concourt au malheur).
Je veux dire que chacun peut choisir et décider d'être heureux à partir de maintenant,
et c'est lorsque d'autres ou le Système se mettent en travers de notre route
qu'il s'agit de lutter (ce qui est instinctif, animal, normal).
Lutter ne sous-entend pas forcément de se battre physiquement contre l'autre ou contre le Système,
mais de se battre pour faire valoir notre droit naturel et divin (souveraineté individuelle)
le plus intelligemment possible (pour notre santé tant physique que psychique).
Toutefois, malheureusement, et c'est là que la violence peut s'avérer nécessaire :
il arrive trop souvent dans ce Système pervers que l'autre, pour x raisons, t'empêche d'être heureux.
Lorsqu'une personne t'empêche de poursuivre ton chemin, renonces-tu ?
Te plies-tu à sa volonté, sous prétexte que cet autre est président ou expert "scientifique" ou pape ?


Puis-je être heureux de suite, ici et maintenant ?

 

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5 commentaires:

  1. Tu as raison d'appuyer sur la culpabilisation liée à l'injonction sociétale DU bonheur en niant qu'il s'agit d'une forme de bonheur et que la quête du sien, propre à chaque personne, est long, complexe, que c'est un chemin de vie. Bel article.

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    1. La quête du bonheur peut être long, certes, car il s'agit de se défaire des schémas de nos pensées et comportementaux conditionnés (ceux qui nous desservent et nous limitent) ; car il s'agit de s'autoriser à vivre ses émotions (ce qui passe par une purification, une "décristallisation" du sentiment).
      Et long aussi jusqu'au moment où on se donne le droit d'être heureux, simplement.
      C'est comme un accord à passer avec soi-même : dès maintenant, j'agis en sorte d'être heureux, quoi qu'il se passe et se dise à l'extérieur (dans le monde humain)...
      En bref, c'est une longue quête, ou non : c'est un état d'être qui peut s'obtenir très vite (une fois ordonné notre royaume intérieur)...
      Que la force de l'art soit avec toi, Thierry

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  2. Parfois, c'est de choisir entre plusieurs options (au moins deux) qui prend beaucoup de temps (mois, années). La plupart d'entre nous, apparemment, attendent qu'on (politicien, médecin et autres "spécialistes") choisisse pour eux...

    Parfois, c'est de se décider qui prend du temps. On sait ce qui nous rendrait heureux mais pour x raisons funestes, on résiste, se complaisant dans notre malheur notre vie durant (constat psychothérapique)...
    Et on a peur, peur du... bonheur, d'Aimer et de se laisser aimer, d'apprécier chaque instant !

    Parfois, ce n'est pas vraiment de choisir ni de se décider à agir qui prend du temps, mais une incapacité à laisser derrière soi ce qui doit l'être. On a la fâcheuse tendance à s'accrocher. C'est la maladie du XXIe siècle : le refus de laisser mourir le passé, l'insatisfaisant. On veut tout en plus facile et rapide (technologie), et on idéalise davantage encore...

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  3. Merci pour cet article ! je suis actuellement dans le dernier paragraphe de ton dernier commentaire, je n'arrive pas à laisser mourir le passé, l'insatisfaisant, je m'en aperçois et je n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi je me raccroche à ça ?
    J'aime bien ta phrase : "chacun peut choisir et décider d'être heureux à partir de maintenant", c'est en effet ce qu'on devrait se mettre en tête et tout le temps.
    mais je ne sais pas encore pourquoi mais il y a pas mal de choses qui m'empêchent parfois d'être heureuse... probablement cette incapacité à se satisfaire de ce que l'on a .
    Et sinon" as-tu goûté à des instants de bonheur ?", aujourd'hui, oui ! dans ma classe avec mes élèves, on a rigolé, on a plaisanté, je les ai fait rire, on a joué de la musique avec un piano à doigts, un kalimba, et j'ai aimé ! J'ai apprécié leur travail et je leur ai dit de nombreuses fois, on a fêté plein d'anniversaires qui avaient eu lieu pendant le confinement et les vacances forcées et ils étaient heureux et moi aussi ! :D

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    1. :) merci à toi, Vi. A mon avis, excellente question "pourquoi je me raccroche à ça ?"
      Sourire en lisant ton dernier paragraphe. Qu'est-ce que ça doit faire du bien !

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