La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mercredi 21 avril 2021

Vieille conscience

 
Triant mes livres, je suis tombé sur un ouvrage de J. Krishnamurti dont je ne me souvenais plus.
Le premier chapitre tombe à point par rapport à notre actualité, qui rancit et macère,
perdurant depuis plus d'un an !
Une crise en dissimule une autre (dans un autre domaine), et en prépare une autre ;
le tout pour permettre un Plan, maintenant révélé : de nouvelles règles de techno-jeu social sans monnaie.

Les mots suivants sont extraits du « Journal de Krishnamurti ». Ce dernier les a écrits en 1973.
Titre du chapitre copié : Une nouvelle conscience.

Une conscience et une morale totalement nouvelles sont indispensables
à l'avènement d'un changement radical au sein de la culture et des structures sociales actuelles.
C'est une évidence,
pourtant ni la gauche, ni la droite, ni les mouvances révolutionnaires n'ont l'air de s'en inquiéter.
Les dogmes, les formules, les idéologies, quelle qu'en soit la nature,
font partie de notre vieille conscience passée ;
ce sont des élaborations d'une pensée qui fonctionne de manière fragmentaire
– en politique, la droite, la gauche et le centre en sont l'illustration.
Cette activité parcellaire entraîne inévitablement des effusions de sang
orchestrées soit par la droite, soit par la gauche,
ou bien elle mène au totalitarisme.
Telle est la situation dont nous sommes témoins.
Nous voyons la nécessité d'un changement sur le plan social, économique et moral,
mais les réponses émanent de cette vieille conscience qui laisse à la pensée le rôle principal.
Le désordre, la confusion et la détresse qui sont le lot de l'humanité font partie du paysage
de cette vieille conscience, et, faute d'y apporter de profonds changements,
toute activité humaine – qu'elle soit d'ordre politique, économique ou religieux –
ne nous poussera qu'à une destruction réciproque et à l'anéantissement de la planète.
C'est l'évidence même pour tout être sensé.


Remarque : de « laisser le rôle principal à la pensée » signifie que l'ego (moi-je) commande en la personne ;
et ce rôle est joué, se le rappeler, dans l'abstraction, virtuellement (on abstrait une situation du réel
afin de conceptualiser, réfléchir, théoriser, idéaliser, etc.)
Ego : mensonge sur soi et manipulation de la perception du monde, par intérêts.
Être ou avoir, a écrit Erich Fromm.
Ego s'oppose à Être (Je) ; c'est-à-dire que, en chacun,
soit c'est l'ego qui mène la barque,
soit c'est l'Être.
Pas de compromis ni de juste milieu en ce choix essentiel, crucial, à faire.

Il faut être à soi-même sa propre lumière.

Note : en ce moment, le terme « souveraineté » est à la mode. Penser à établir des liens
et associations : être à soi-même sa propre lumière équivaut à être son propre souverain.

Cette lumière est la seule et unique loi : il n'en existe pas d'autre.
Toutes les autres lois émanent de la pensée, et sont donc fragmentaires et contradictoires.

Être à soi-même sa propre lumière, c'est refuser de suivre la lumière d'un autre,
si raisonnable, si logique, si exceptionnel, si convaincant soit-il.

Vous ne pouvez pas être votre propre lumière si vous êtes plongé dans les ténèbres de l'autorité,
des dogmes, des conclusions hâtives.
(...)
Être à soi-même sa propre lumière : là est la vraie liberté
– et cette liberté n'est pas une abstraction, elle n'est pas le fruit de la pensée.
(…)
Être à soi-même sa propre lumière, c'est s'être dégagé des structures mêmes de la pensée.

Au sein de cette lumière, il n'y a place que pour l'agir,
de sorte que jamais l'action ne peut être contradictoire.
La contradiction n'existe que lorsque cette lumière est dissociée de l'action,
lorsqu'il y a clivage entre l'acteur et l'action.

Tout idéal, tout principe n'est qu'un processus mental stérile,
et il ne peut coexister avec cette lumière – l'un est la négation de l'autre.
(…)
Seule compte la perception lucide, qui se confond avec l'action.
C'est à travers vos yeux que doit se former cette vision, non à travers ceux d'un autre.

Cette lumière, cette loi n'appartiennent ni à vous ni à l'autre.

La lumière – rien d'autre ne compte que la lumière. Voilà ce qu'est l'amour.

 
 




4 commentaires:

  1. Article percutant tout comme l'affiche. Lien un peu lointain, mais taire heure, quelque part...
    https://www.youtube.com/watch?v=xvqWYVUp9s8

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  2. Alors pense et respire le plus possible chante et rigole chaque fois que tu le peux donnes toi l'occasion de danser et d'être heureux .... ne les écoute pas .....

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