Erreur de la Nature

La conscience humaine est sans doute l’une des erreurs les plus tragiques de l’évolution.
Nous sommes devenus trop conscients de nous-mêmes.
La Nature a créé un aspect d’elle-même qui ne lui appartient plus.

Nous sommes des créatures qui ne devraient pas exister, selon les lois naturelles.

Nous sommes des choses obsédées par l’illusion d’avoir un moi,
cette accumulation de sensations, d’expériences sensorielles,
et de choses programmées,
avec l’assurance que chacun d’entre nous est une personne ;
alors que la vérité c’est que nous ne sommes personne.

La seule issue convenable serait de refuser ce pourquoi on est programmé :
ne plus se reproduire…

‒ Dialogue dans la série TV True detective

Dérangeante cette vue, non ?
Selon moi, elle est à méditer.


Commentaire

L’auteur de ce propos a précisé « nous sommes … obsédés par l’illusion d’avoir un moi ».
Il est donc question de la conscience du moi-je, de l’« ego ».

Sur ce blog, je précise souvent, en parlant de la conscience :
« conscience de soi et du monde », ceci afin d’éviter, justement, l’obsession du moi-je.

Par « soi », j’entends qu’il s’agit d’avoir conscience de l’entièreté de ce qui constitue notre personne,
et non uniquement se contenter de la conscience du moi-je dont la raison se limite à : 2 + 2 = 4.

Nous ne sommes pas qu’un moi-cerveau avoir des comptes en banque.

Font partie de la globalité de l’être notamment le moi, à la fois résonnant et raisonnant,
et aussi l’autre (en soi-même) ‒ cet inconnu dont l’intention est, le plus souvent,
opposée à celle du moi-je hyper rationnel ‒ ainsi qu’une multitude d’élans.
Et, d’avoir conscience, également, du monde environnant, naturel et social,
permet de rester relié, de se relier, notamment aux autres et à toutes formes de vie.

Selon mon vécu, de développer cette conscience de soi et du monde permet
de dépasser la seule conscience du moi.
C’est la conscience totale qui rend humble, tolérant, objectif et solidaire.
Cela me semble important, vital, car une fois la conscience élargie on ne peut tout simplement
plus nuire à l’environnement naturel et nourricier ni aux autres animaux.

À voir ce qu’il se passe partout dans ce monde, très peu de gens ont développé leur conscience,
c’est pourquoi le discours d’introduction (de la série TV) vibre malheureusement juste.
La conscience limitée au moi, à ego, est une véritable malédiction contre-nature.
Il aurait effectivement mieux valu ne pas en avoir du tout, de la conscience,
comme les autres animaux.

Cependant, nous avons cette satanée conscience du moi, alors, maintenant,
nous n’avons d’autre choix que de l’élargir toujours plus, de progresser,
jusqu’à ce qu’un maximum de gens parviennent à la conscience d’un soi relié directement
et étroitement à toutes les autres formes de vie : minérale, végétale et animale.
Je crois que cela est en train de se faire, au prix toutefois de l’anéantissement de la planète.
Il aura fallu tout détruire pour qu’enfin la plupart commence à ressentir et réaliser
que tout est relié, qu’en brûlant les forêts et tuant les animaux sauvages, nous nous auto-détruisons.

Ceux qui nuisent à l’environnement naturel, avec l’aval de la plupart des dirigeants et poliptichiens,
sont des ignorants, « obsédés du moi », qui ne pensent qu’à leur intérêt à court terme.
Égocentriques, ils sont des malades mentaux gravement atteints,
qui nous entraînent tous dans leur démence. Suicide collectif.

Que nous soyons « programmés » comme dit l’auteur (ci-dessus), ou non,
nous devons impérativement évoluer notamment en cessant de faire pour faire
(construire des voitures, pomper du pétrole, produire à la chaîne, bétonner, etc.)
Or, là est le principal problème qui nous concerne tous :
notre Système, cette chère société si vile, nous empêche de progresser sur la voie de la Conscience,
de l’Esprit, de l’Harmonie. Ce fait, les tribus hors civilisation l’ont compris depuis longtemps,
contrairement aux civilisés obnubilés par le cerveau de leur moi.
Nous régressons depuis les débuts de ce que nous nommons « civilisation » !
Et nous risquons fort de morfler méchamment demain…
Je le rappelle : certaines de ces tribus nous nomment « les hommes morts »
et cette dénomination se révèle exacte, objective !
Des vivants-morts obsédés par une adaptation à l’enfer pétrolifère, nous sommes.

Têtes à l’envers, monde à l’envers.

Cœurs de pierre, monde enterrent.