Lorsque cet article est paru, en 2014,
je me suis attiré quelques inimitiés…
Dis ce que tu penses, bouscules les croyances,
tes détracteurs et ennemis se révéleront.
Dis ta vérité, et tombent les masques.
je me suis attiré quelques inimitiés…
Dis ce que tu penses, bouscules les croyances,
tes détracteurs et ennemis se révéleront.
Dis ta vérité, et tombent les masques.
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Rêves d’adultes ?
À quoi rêvent les adultes en ce début du XXIème siècle ?
En surfant sur le Net,
il m’apparaît que la mode actuelle tend aux rêves d’elfes
et autres êtres imaginaires comme les anges,
à quoi il faut ajouter les animaux, surtout les matous.
Cette mode représente pour moi un paradoxe, vu l’état de la planète.
Dehors, en vrai, il n'y a bientôt plus d’animaux sauvages.
Sur le Net, en virtuel, plein d’animaux rigolos, trop chou ;
quelle contradiction paroxystique ! Non-sens délirant.
Si les elfes vivaient parmi nous, je suppose qu’il y a quelques décennies déjà
qu’ils auraient réagi contre la destruction massive de l’environnement,
ne pensez-vous pas ?
Les lutins n’en ont que faire de l’électricité et de nos centrales nucléaires ;
au contraire, puisque nos entreprises "intelligentes" détruisent
l’environnement naturel et vital, au sein duquel ils aiment évoluer.
Anecdote :
alors âgé de moins de 30 ans, j’ai participé à des séances de rêves éveillés
que dirigeait une adorable femme, âgée de plus de 70 ans.
Un jour, après une séance, j’ai fait part de mon souci à l’animatrice :
« comment se fait-il que, durant les séances,
je ne vois pas ce que voient beaucoup de participants :
des elfes, des lutins, des animaux qui parlent, etc. ? »
La grand-mère, avec ses énormes yeux ronds
(elle portait des lunettes double, voire triple foyers)
fit une rapide grimace désappointée
et me répondit d’un ton un peu las : « ne vous en faites pas,
laissez venir ce qui doit ; et si rien ne vient, c’est bien aussi.
Vous ne pouvez pas savoir combien d’adultes continuent de voir des lutins partout,
à croire qu’ils refusent de grandir. »
Les désirs d’elfes, de lutins et autres, sont-ce des rêves d’adultes ?
Garder, maintenir, ou se reconnecter, avec son cœur d’enfant (avec l’enfant en soi)
ne consiste pas à faire revivre son imaginaire de la période puérile.
Ces elfes qui fleurissent un peu partout sur le Net et, pire,
les commentaires débordant de sentimentalité qui s’y joignent,
me font l’effet d’une fuite de la réalité, d’un refus de s’y confronter
et de lutter contre la partie en nous qui refuse d’admettre cette vérité :
nous sommes en train de tout détruire.
L’enfant intérieur ne se trouve pas au sein de notre activité mentale et imaginaire.
Restons positifs et courtois
Il faut rester positif, je dois être gentil, et courtois, et souriant.
« Qui ne dit rien consent », dit-on ;
n’est-ce pas l’attitude des esprits se voulant positifs et non-violents,
puisqu’ils laissent agir ceux qui anéantissent avec une extrême violence ?
Ne voir que le positif, n’est-ce point une façon d’occulter ou de fuir,
ou encore de dénier les problèmes et difficultés* ?
En s’efforçant de ne porter son attention que sur "ce qui va",
on met des œillères pour éviter de voir "ce qui ne va pas".
Cette attitude tend à renforcer "ce qui ne va pas" ;
en tous les cas, cette attitude ne prédispose pas à lutter
ni à se confronter aux difficultés.
Le positivisme, dissimule-t-il la lâcheté ?
L’attitude positive nous pousse à éviter la pensée, pourtant lucide,
que certaines choses ne tournent pas rond.
Ce que je trouve positif, l’est-il forcément pour toi (qui lit) et pour un autre ?
Établir un constat représente un point de vue ni négatif ni pessimiste.
L’objectivité implique de constater le négatif et le positif.
Il vaut mieux apprendre à voir et considérer les choses, le monde,
tels quels, avec ses mauvais et bons côtés.
Lorsqu’on observe et s’informe, il s’agit de voir
autant ce qui dysfonctionne que ce qui fonctionne,
autant les sources de désordre que d’ordre, etc.
Discernement, faire la part des choses,
et ne rien laisser dans l’ombre, le moins possible.
Il en va de même dans notre esprit :
s’efforcer de regarder et penser uniquement positif
est un leurre n’attirant que futurs échecs et déceptions.
(Se rappeler le mouvement du balancier :
plus je veux du positif, plus j’attire son inverse, l’opposé complémentaire).
Je rappelle aux optimistes quelque chose qui me semble important :
Emile Coué était un pharmacien et psychologue,
c’est-à-dire qu’il soignait des personnes en souffrance.
Sa méthode indiscutablement ré-équilibrante s’adresse aux personnes dépressives
et à celles ayant trop de pensées négatives, défaitistes, noires, etc.
Lorsque l’on se sent glisser dans le néant, on s’évertue à penser positif,
à imaginer le beau, etc.
Ceci est effectivement thérapeutique.
Mais lorsque « ça va », quand on se sent dans son état normal,
il n’y a aucune raison de s’abrutir de pensées positives.
Un autre constat que j’ai souvent observé autour de moi :
les optimistes craignent et mettent tout en œuvre
pour éviter les situations conflictuelles.
Ils ont peur du conflit, de la confrontation directe.
Être en conflit n’est ni mauvais ni bon, ce n'est pas négatif,
c’est inévitable lorsque, au moins, deux personnes ont des avis divergents.
Ce qui devient mauvais ou bon, c’est la manière de gérer le conflit,
c’est la tournure que prend l’interaction, soit :
la façon de parvenir à un dénouement.
Un conflit nécessite une négociation, une conciliation,
ce qui n’est possible que par une reconnaissance de l’autre et de sa différence ;
autrement, la violence risque d’éclater tôt ou tard.
De chercher à éviter les conflits ne fait que les renforcer !
« On ne peut connaître quelqu’un qu’en le combattant ».
– Séraphin à Néo, dans le film The Matrix.
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Note et lien
* Le film Match Point de Woody Allen est éloquent à ce sujet :
une bourgeoise très « positive attitude » s’y laisse conquérir
par un beau et jeune loup aux dents longues. Ils vont se marier.
Cette femme se voulant toujours heureuse ne se rend pas compte
que son mari la trompe déjà, et qu’il devient un assassin !
* Du positif, on veut…
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Eric,
RépondreSupprimerTu as tout à fait raison, il faut rester positif, autant endormi qu'éveillé.
Bonne journée à toi Eric-je-vais-bien-tout-va-bien
Plutôt endormi, ouais, être un endormi positif, et capitaliste.
RépondreSupprimerC'est le mantra que je me répète tous les jours,
au WC, après avoir enclenché l'application de ton camarade.
:))
Tchô Thierry-le-troll
la violence est enclenchée pour moi mais je ne sais pas d'où elle vient... j'essaie de positiver quand ça va mal mais j'avoue qu'en ce moment j'ai du mal, je vois tout en noir.la société me dégoûte, les gens me dégoûtent, je me dégoûte, on sait que tout va mal et on continue à faire semblant de ne rien voir, on continue de détruire la nature, les animaux, les enfants, les cerveaux, la santé au vu et au su de tous sans que cela gène plus que ça, on devient de plus en plus violent et déviant tant que le fric est là, tout va....On se voile la face, on sait mais on ne dit rien, on pense que cela ne nous regarde pas, mais si, tout nous regarde au contraire...qu'avons nous fait ?
RépondreSupprimerRien à ajouter.
SupprimerTouché par ton intervention, Vi.
Me sens en résonance et me pose des questions similaires.
Mon monde de petite fille est bien loin...
RépondreSupprimerVoilà les dommages intérieurs
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