Gentil, à quelle fin ?

Le propos qui suit n’engage que son auteur.
Le lecteur peut l’aborder comme étant une introspection de l’auteur.

Ce que tu trouves gentil,
est-ce pareil que ce que je trouve gentil ?

Qui décide de ce qui est gentil, des critères de la gentillesse ?

L’Église, D. Trump, C. Estrosi et E. Mac-des-ronds ?

À quoi sert d’être gentil ?

À se faire aimer par autrui.
On s’efforce d’être gentil avec tout le monde
pour que tous, un maximum de personnes, nous apprécient.

Est-ce possible d’être apprécié par tout le monde ?

Je ne crois pas, non.
Je crois plutôt que c’est impossible.

Considérons un fait :
il semble bien que Jésus-Christ ait existé (d’après les dernières découvertes archéologiques).
Il était un prophète, comme l’a été Mahomet. Un Être Éveillé.
Mais, Jésus, était-il gentil ?
Pas avec tout le monde, non,
surtout pas avec les « marchands du temple ».
Était-il aimé de tous ?
Ben non, vraiment pas, loin de là.
En fait, à part ses disciples et quelques personnes qui les suivaient,
bien peu de gens appréciaient ce personnage dérangeant,
qu’on jugerait de nos jours comme étant un extrémiste ou fanatique.
Pourtant il était un Juste, un Être pur.
De sa parole Intelligente se propageait l’Amour.
Considérons encore que personne ne s’est opposé à sa crucifixion,
au contraire, plusieurs de ses semblables (juifs) s’en sont réjouis.
À méditer…

Être gentil, positive attitude,
est-ce que cela profite à certains ?

Comment être gentil dans un monde où le Système
et donc, les dirigeants et les personnalités les plus influentes,
nous encouragent à une compétitivité acharnée et à l’indifférence du sort d’autrui,
tout en incitant à la destruction du milieu naturel et nourricier, etc. ?
(Lire à ce sujet l’enquête parue sur le site Reporterre
« Pourquoi le drame écologique mobilise-t-il si peu ? »)

Être gentil, c’est comme ne vouloir voir et considérer que le positif ;
alors que, pendant ce temps, les salopards continuent à ravager la planète et les cœurs…
et ce, uniquement pour se remplir les poches !

Être gentil permet à ces salopards d’agir en toute impunité.
On est gentil, on pardonne, oublie, jusqu’au prochain scandale,
puis on excuse, justifie, oublie, et ainsi de suite.
Cela dure depuis ~2’000 ans pour nous français !

Les véritables assassins du vivant s’en sortent avec gloire et prestige.
Ils ont maintenant tous les pouvoirs et richesses du monde.
Et les rameurs aux mains pleine d’ampoules de se soucier d’être gentils.

Lire et relire l’essai de Christophe Dejours.

Passé l’âge de 33 ans (ce n’est pas voulu, mais suite à ma séparation de couple),
j’ai commencé à réagir paradoxalement quand on me disait « t’es gentil »,
cette remarque me mettant en colère.
J’ai travaillé cela en thérapie, car, et la thérapeute était d’accord avec moi,
je n’étais pas que gentil.

Comme écrit précédemment, quand on va de déceptions en trahisons,
il arrive un moment où
soit on continue de prendre sur soi,
soit on dit « stop » et on agit en sorte, en acceptant de n’être pas que gentil,
en acceptant de devoir, parfois, se battre ou endosser le rôle du "méchant"
notamment pour se faire respecter ou entendre.
Par exemple, en ce moment, il devient impératif que les gentils réagissent
car demain, il sera trop tard (n’étant pas le seul à le penser, j’ose l’écrire).

De nombreuses personnes ne respectent rien, obnubilées qu’elles sont par leur ambition,
leurs avoirs qui grossissent les profits des banques et leurs egos, etc.
Face à ces personnes, être gentil, c’est comme être trop bon trop con. Kiffe-kiffe.
Ces personnes abusent des gentils.
Vouloir être gentil avec ce type de personnalité, c’est se manquer de respect.

Lire les résumés de D. Quinn, car il en ressort que
dès les débuts de notre civilisation, vers - 10'000,
si les tribus avaient réagi et combattu,
peut-être que nous n’en serions pas là aujourd’hui.

Pour rester dans l’actualité,
il me semble que Nicolas Hulot se remet en question à ce sujet, non ?

Ça n’apporte rien d’être gentil, ni à soi ni au monde, au contraire.

À croire que l’injonction d’être gentil fait partie de notre conditionnement ?

Soyez gentils et laissez-nous détruire la planète,
pendant qu’on bouffe du caviar, champagne, coke et jeunes putes de luxe.

Savez-vous qu’actuellement en Libye et au Népal,
il existe, à nouveau, des marchés d’esclaves humains ?
C’est pas gentil ça, hein ?

La plupart des gens ne sont gentils que pour obtenir quelque chose,
soit du sexe, soit de l’attention, soit une faveur,
soit un intérêt financier ou égotique, etc.

Soyons honnêtes avec nous-mêmes :
n’y a-t-il pas une attente à vouloir être gentil ?
Ne serait-ce que l’attente que les autres soient gentils,
à notre image et selon notre représentation des choses ?


Et tout cela, sans aborder le fait que, si ça continue comme ça,
bientôt on se retrouvera tous en mode survie,
et alors là…