Tri en confusion intérieure

Une fois reconnu, en soi-même, ce qui a été hérité et imité, c'est-à-dire
ce que l’on reproduit de la mère et du père ou d’un autre modèle de référence ;
et encore, une fois reconnu ce qui, en nous, réagit et répond de façon conditionnée, mécanique
(croyances, valeurs, comportements, habitudes et manies non remis en cause, etc.) ;
une fois reconnu ces divers aspects étroitement emmêlés,
et sans lutter contre, ni s’y opposer ni les nier ni les dénier,
mais en les acceptant comme faisant partie intégrante de soi, de son fonctionnement,
eh bien, ce qu’il y a en dehors de ces aspects ne peut être qu’un Moi distinct.

Il est complexe d’identifier tout cela en soi,
pour le moins au début.
Un tel tri demande une importante attention  à soi,
une observation constante de son fonctionnement, de ses réactions.

Néanmoins et malgré les efforts sur soi-même à fournir pour commencer,
il ne s’agit que de reconnaître et distinguer le conditionné du non-conditionné
car, ensuite, un processus intérieur s’enclenche de lui-même, cela se fait tout seul.

Une métaphore : en soi-même c’est comme à la maison, de temps en temps il faut faire le ménage,
nettoyer, ranger, trier, et jeter ou vendre ce dont on n'a plus besoin (pour faire de la place), etc.

Ce "quelque chose d’autre" en soi-même
‒  qui n’est ni héritage ni imitation ni conditionnement ‒
nous ramène à Soi, à nos identité et pensée propres
qui vont pouvoir vraiment  se développer, s’émanciper.

C’est en se connectant à cette "autre chose" en soi
que l’on apprend à se responsabiliser,
à prendre sa destinée en main, en se tournant vers l’avenir,
tout en profitant un maximum de chaque instant qui se succède.

Tout est là, au présent, dans chaque instant

(si tout n’y était pas, les instants cesseraient de se succéder).

Celles/ceux qui croient et prétendent que « l’argent contribue au bonheur »
ont accepté en leur intériorité  d’évoluer en enfer,
en croyant, en se persuadant, que l’argent procure la liberté.

Le premier dilemme à résoudre en soi-même est le suivant :

Est-ce que je veux exister, persévérer positivement et confortablement en enfer,
ou est-ce que je souhaite sortir de l’enfer pour vivre ma vie ?

Plus « moi-je » (ou ego) nous éloigne de Soi, en nous égarant,
et plus notre existence devient pénible, difficile, discordante et insatisfaisante.


Nous disposons de tout le nécessaire en nous-mêmes,
mais en état latent.
Ce potentiel latent ne demande qu’à s’épanouir.

Seul ce qui émerge de soi d'inattendu, d'inconnu, se révèle intéressant ;
le reste n’étant qu’inlassables répétitions égotiques traversant les générations.

Le sentiment d’être qui l’on est, sans plus ni moins,
le sentiment de liberté, et celui de paix intérieure,
ainsi que le bonheur ‒ la joie de vivre et l’Amour ‒
s’éprouvent lorsqu’on se rapproche du Moi distinct (le Soi).


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Lien
* S’adapter ou réaménager ?

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