Plusieurs d’entre nous ont été ou sont ou seront peut-être engagés dans une thérapie,
un travail sur soi dirigé par un professionnel, durant une période.
Nous sommes tous concernés par ce sujet.
Par exemple : peut-être que le monde s’apaiserait
si les personnes haineuses entreprenaient un travail sur soi, qui sait ?
J’ai regroupé des extraits d’essais de divers auteurs qui m’ont questionné ou bousculé,
fait réfléchir, concernant l’accompagnement spirituel ou thérapeutique (quel que soit le domaine :
médical*, psychologique, développement personnel et bien-être, etc.)
Introduction : quand consulter ?
Quand ça ne va pas ou quand on stagne ou en cas de déprime, fatigue persistante, lassitude
ou encore, lorsqu’on souhaite continuer de s’épanouir, mieux se connaître, se renforcer,
dépasser ses limites et obsessions, ses faiblesses et fragilités,
il peut être utile de consulter un professionnel.
Le but d’une thérapie consiste à se purger des sentiments négatifs, produisant des interférences,
pour s’engager dans une démarche de mieux-être dans sa peau et en ce monde,
notamment en changeant certaines mauvaises habitudes
et en retrouvant des motivations justes, en phase avec soi-même.
Le thérapeute, neutre, aide à découvrir d’autres pistes de résolution possible,
afin que le client cesse de tourner en rond en répétant les sempiternelles mêmes erreurs.
La fonction du professionnel n’est pas de résoudre les difficultés du client à sa place,
mais de stimuler la capacité de résolution et de guérison de ce dernier.
Le thérapeute, en plus de sa présence, propose une écoute,
ce qui permet au client de s’exprimer, d’oser se dire,
si besoin de récapituler son histoire,
de mieux comprendre ce qui lui arrive, ce dont il souffre et ce contre quoi il bute.
Bien choisir le thérapeute me paraît essentiel.
Prendre le temps, aller en voir plusieurs avant de s’engager.
Ni la famille ni les amis ne peuvent être des thérapeutes efficaces
car ils sont trop impliqués affectivement, trop concernés, trop influents et intéressés.
NB : un accompagnement thérapeutique s’inscrit dans une relation d’aide*.
C’est au travers des interactions entre le client et le thérapeute que s’effectue le travail.
Se dire, en présence de quelqu’un, est cathartique :
cela permet d’extérioriser une difficulté ou une souffrance.
Se dire permet de prendre du recul, une distanciation affective sur soi-même,
ce qui amène à davantage d’objectivité.
Être ou devenir responsable et prendre soin de soi
Pour commencer, je cite Daniel Odier qui rappelle un fait, une vérité fondamentale,
contre quoi nous devrions impérativement cesser de lutter ou de résister :
L’un des grands secrets est que tout se fait tout seul.
Frank Herbert lève un pan du voile à propos de notre fonctionnement :
Les humains naissent prédisposés à une affection mentale tenace et débilitante
qui consiste à se leurrer soi-même.
Pour éviter le mal-être, A. Jodorowsky relève que :
Le Destin conduit celui qui accepte,
celui qui refuse, il le traîne.
Concernant la responsabilité de chacun, elle se répercute sur notre façon de réagir,
de répondre, face aux événements extérieurs. Paul Diel a écrit à ce sujet :
L’important n’est pas ce qui arrive à l’homme,
mais sa manière caractéristique d’y répondre activement.
Et Jeanine Solotareff de préciser (en poursuivant sur l’observation de Paul Diel) :
L’essentiel est hors du temps,
car la véritable vie de l’homme ne dépend pas des événements extérieurs
mais de la façon dont il réagit à ces événements.
Cela seul le juge (il est question de justice immanente).
À ce sujet, Elisabeth Haich, du même avis, ajoute justement :
L’homme doit comprendre que les causes de son destin reposent en lui-même.(Remarque : je préfère le terme de destinée à celui de destin,
Il faut donc qu’il se change, lui, pour que son destin change.
Et au moment où l’homme réagit différemment à ce qui lui arrive,
son destin change déjà.
car le Destin nous dépasse, alors que nous pouvons prendre en main notre destinée.)
Une astuce de F. Herbert :
Pour créer un changement, trouve d’abord les pivots et déplace-les.
Un principe de PNL :
Si ce que vous faites ne marche pas, essayer quelque chose d’autre.
Carl G. Jung intervient :
Ne va pas à l’extérieur,
c’est dans l’homme intérieur qu’habite la vérité.
Concernant le libre-arbitre, Paul Diel a relevé que :
Chacun (enfant et adulte) est amené à choisir un sens à sa vie.
La capacité de choix inclut la responsabilité.
Des troubles psychiques
Stephen King, entre autres, met le doigt sur l’essentiel :
On n’est jamais aussi malade que de ses secrets.
Poursuivons avec une définition de Jiddu Krishnamurti :
Les problèmes psychologiques n’existent que dans le temps,
c’est-à-dire lorsque notre contact avec l’événement est incomplet.
C’est notre rencontre partielle qui crée le problème.
Lorsque nous répondons partiellement, d’une façon fragmentaire, à une provocation,
ou lorsque nous essayons de l’éviter
– c’est-à-dire lorsque nous ne lui accordons pas toute notre attention –
nous nous créons une difficulté d’ordre psychologique
qui durera tant que notre attention sera incomplète :
tant que nous espérons la résoudre "un de ces jours".
Baker Roshi relève que :
C’est la perception qui est cause de la souffrance :
nous souffrons de l’interprétation, de l’évaluation des choses,
jamais des choses elles-mêmes.
Un fait indéniable, selon Eliane A. Levy-Valensi :
Le malheur de la non-guérison réside dans la complaisance
aux schèmes du passé et au refus du changement.
Concernant les schèmes du passé, Milton H. Erickson a déclaré :
Comprendre le passé ne va pas changer le passé.
À ce sujet, C. G. Jung a remarqué que :
Tout ce qui ne parvient pas à la conscience revient sous forme de destin.
Commentaire : il s’agit de ne pas occulter un survenu ni de le dénier ni, au contraire,
de se raccrocher à son passé, en le ressassant sans fin,
mais il s’agit simplement de comprendre nos choix et parcours.
Pour aller plus loin encore : il s’agit, dans un second temps, de trouver un sens au survenu
afin de saisir ce que le passé permet aujourd’hui ‒ le présent étant le produit du passé ‒,
en ne laissant rien (le moins possible) dans l’ombre, dans les coins retirés de notre personne.
Comme vu avec P. Diel (ci-dessus), cette conscientisation ne peut pas faire fi
de la manière que nous avons eu d’y répondre, aux survenus.
Donc, comprendre le passé ne le change pas, certes,
mais il est possible d’en tirer une leçon concernant notre mode de fonctionnement
et de nos erreurs qu’il vaudrait mieux cesser de reproduire.
L’important consiste à poursuivre sa route le plus en paix possible avec son passé,
afin de continuer le mouvement de son existence qui va de l’avant.
Si le passé reste incompris ou une source de souffrance et de colère ou d’inhibition ou de frustration,
le mouvement s’enraye et on stagne, dépérit, déprime, au risque de développer une maladie. Névroses.
Remarques générales concernant le guide, le professionnel :
se rappeler que le thérapeute exerce son métier, c’est-à-dire que ce qu’il propose est tarifé
(le thérapeute, avant tout, « gagne sa vie », il n’agit ni par amitié ni par bonté ni autres).
Le thérapeute se comporte (attentionné, compréhensif, doux, etc.) avec le client
comme il s’est comporté avec le précédent, et qu’il se comportera avec le suivant.
Je précise ceci afin d’éviter de se croire le client particulier, le préféré du thérapeute,
ou de succomber à son charme ou "en amour" ou, pire, en "adoration-vénération".
NB : le thérapeute, même le meilleur du monde, reste un être humain, une personne susceptible et faillible :
il peut se tromper, ou projeter ses problèmes sur ceux de son client, ou évoluer à côté de la plaque, etc.
Faire confiance est nécessaire, mais pas une confiance aveugle. Garder l’esprit critique.
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Note
* L’un des reproches que j’adresse aux médecins : celui de s’approprier de notre corps,
de nos maux et mal-être, de notre responsabilité (ce qui est une prise de pouvoir)
ainsi que de notre capacité d’auto-guérison.
Les médecins ne s’occupent pas d’instaurer une relation de confiance avec leurs patients.
Ils ne sont même pas formés à la relation d’aide ! Ils ne la pratiquent pas.
Ils prétendent savoir pour nous, mieux que nous : c’est une relation unilatérale,
une relation malsaine d’abus de pouvoir.
Ce mode relationnel est déresponsabilisant et donc, débilitant,
ce qui est contraire à l’esprit de guérison et du bien-être (bien-être dans son corps,
et non pas dans celui du médecin ni dans celui d’un humain théorique type.)
Inacceptable, je trouve.
Peut-on faire confiance à quelqu’un qui ne nous écoute pas, qui ne tient pas compte de nos questions
et doutes, qui nous déresponsabilise, qui nous bourre de médicaments à effets secondaires indésirables ?
La confiance en autrui a des limites : garder l’esprit critique en toute situation.
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Très juste cet article. Comprendre ses choix. Ça se fait tout seul. La nécessité de l'altérité. Cela me parle.
RépondreSupprimer;) un salut Thierry
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=h5__J0kX3do
RépondreSupprimerOn s'en sort pas si on se dis qu'il n'y a rien a faire... Quelque medocs plus tard vers 15 ans...On peut pas se sentir bien avec des pros même si j'ai fait des séances de famille, ça a changer ma façon de voir et d'être vu par eux mais ça ne résout pas tous, ça peu aider oui...
Et a bientôt
"Pros" ne garantit pas que la personne soit douée, juste qu'elle a des diplômes qui lui permettent d'exercer son métier.
SupprimerComme dans tous métiers, encore faut-il trouver le bon pro.
Un pro ne peut pas "tout résoudre", même un doué.
C'est ensemble, client (ou patient) et pro, qu'on dégage des pistes ; ou non.
Un patient rusé apprend à "utiliser" le pro.
Mais de prendre des médocs ne permet pas d'avancer (je vais m'attirer les foudres de l'ordre des médecins). Aïe, ouille.
(excellent l'intro de la chanson)
;) ciao Cres