La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.
jeudi 10 octobre 2019
Sentiment absent
Commençons par une préconisation à l’attention des parents de jeunes enfants.
Avant que votre enfant n’ait atteint l’âge de trois ans, soyez attentifs à une chose importante :
si votre enfant paraît sensible et qu’un germe d’âme se déploie, agissez au plus vite,
et sans hésitation, en lui brisant net les élans du cœur.
Ce sera ça de gagné pour la suite, pour son avenir.
🙉 🙈 🙊
Prenons du recul et voyons ce qui dérange le plus notre ceinte société :
en temps de paix, les principales victimes de brutalités, de violence, sont : les enfants,
les femmes, ainsi que les homosexuels (en laissant de côté l’intolérance et la peur des étrangers).
Qu’est-ce qui dérange tant les hétéros machos qui, pourtant, fantasment sur la sodomie ?
Parmi les gays nombreux sont les hommes sensibles, capables de sentiment.
Ce sont ces hommes-là qui deviennent des objets de haine.
Les enfants, les femmes : le sensible, le féminin.
Beaucoup de gens, au moins, voire plus, du trois quarts de la population sont incapables de sentiment.
Les femmes, en partie et sûrement à cause de l'éducation, sont également concernées
et ce, bien que la femme soit, de nature, davantage dans le sentiment que l’homme ;
seulement, dans cette so(tte)ciété les jeunes femmes n’exploitent pas leur capacité innée
et ce, afin de s’adapter à notre mode de vie, de convenir, de plaire, de se conformer.
En plus, elles ne bénéficient pas de résonance ni n’ont plus aucun exemple, modèle, de sentiment.
Le sentiment est perçu comme étant faiblesse, c’est tout dire.
C’est un peu comme si nous avions été amputé du cœur,
et que nous fonctionnions avec un organe artificiel directement connecté à la TV
pour nous apprendre à singer un ersatz de romantisme "série rose", teinté de morale à deux balles.
Que savons-nous du sentiment, mise à part le romancé (livres, films et séries) ?
Notre centre émotionnel fonctionne mal, s’il fonctionne encore.
Rappelons que autant une émotion qu'un sentiment (impression générale) sont ressentis
grâce et au travers d'une relation, d'une interaction.
À l’occasion, on joue des sentiments, les mettant en scène de façon grotesque, souvent inappropriée,
alors que dans les faits, on en est dénué. Nous faisons preuve d’une indifférence effroyable
notamment par rapport à ce qu’il se passe dans le monde (misère de certains humains,
forêts que l’on brûle volontairement pour de l'argent, disparition des animaux sauvages, etc.)
Un exemple : ces dernières années, quelqu’un de la famille a fait une tentative de suicide (TS).
Réaction générale : nulle, je veux dire pas de soutien à la personne, aucun effort pour essayer de comprendre
son geste ni autre réconfort ! Réaction d’un de mes proches, qui s’en est vanté : il a dit à la personne
ayant fait la TS, je cite, « quelle exemple pour ma fille » !! … ?
(Exercice : visualiser la scène en se mettant à la place du suicidé. Brrrr… glacial. Nouvelle TS à prévoir...)
Je ne sais combien de gens parviennent à prendre la mesure de ce que je tente d’exprimer,
combien se rendent compte du manque absolu de sentiment dont nous faisons preuve.
Un autre exemple, plus léger : une jeune femme ne cessait de répéter « j’aime mon chien ».
Je me suis permis de lui faire remarquer que si vraiment elle aimait son chien elle s’en occuperait davantage.
Me croyez-vous lorsque j’écris que cette jeune femme n’allait jamais promener avec son chien,
ni ne lui donnait à manger, laissant ses parents s’en charger ?
Quelle relation a-t-elle avec ce chien ? Suffit-il de dire « j’aime » sans porter d’attention ni autres ?
S’en était au point, cela s’est passé en ma présence, qu’un soir, jouant sa comédie sentimentale
en clamant des « oh mon chien, je t’aime », elle s’en est approchée...
et le chien l’a grognée afin qu’elle s’éloigne !
Grave : beaucoup trop de gens n’ont aucun sentiment (une pensée de soutien à Virevolte
qui peine à comprendre et à accepter l’attitude détachée et égocentrique du père de leurs enfants).
En réfléchissant un tant soit peu à ce propos, on comprend pourquoi c’est exaspérant
d’entendre parler à tout vent et n’importe comment d’empathie, par exemple.
Quel beau mot ! Quel Verbe directement inspiré de… Dieu Lui-même, sûrement.
C’est effrayant, nous vivons dans un monde (des humains) absolument abominable,
ce qui se confirme dans les faits quotidiens.
Qu’on ne s’étonne pas du nombre de personnes qui se suicident, qui se droguent (licites et illicites), etc.
Sans parler des sociopathes et autres psychopathes dangereux (ils ne sont pas tous dangereux).
L’humain est réduit à n’être qu’un corps qui consomme et une tête qui calcule.
Tout le reste n’est que fanfaronnade, hypocrisie, théâtre de boulevard.
On s’en fout du sentiment, cela ne rapporte pas aux banque$ ; au contraire,
avec sentiment les gens deviennent solidaires en prenant conscience de la vanité du capitalisme.
Dites-vous bien que si mon observation n’était que subjective et délirante,
notre planète, le monde naturel, ne serait pas dans cet état lamentable
et nous ne supporterions pas ces poliptichiens véreux et malsains
qui nous mènent en bateau sur un océan de pétrole, béton et plastique, saupoudré de pesticides.
C’est aussi simple que ça.
Si la destruction de l’écosystème a été possible et que, malgré tout, nous continuons à rouler en voiture,
à prendre l’avion, à gaspiller l’eau potable, à revendiquer le droit de tuer les derniers animaux sauvages, etc.,
c’est bien parce que nous sommes dépourvus de sentiment.
Être dépourvu de sentiment : symboliquement, n’avoir pas de cœur,
c’est-à-dire n’avoir ni âme ni conscience (conscience de soi en relation avec le monde).
Dysfonctionnement inquiétant du centre émotionnel.
Nous avons été réduits à n’être qu’un corps et un cerveau.
Nous sommes pire que les autres animaux, que nous méprisons, nous voulant supérieurs à eux,
alors que nous ne sommes que des monstres sans état d’âme !
Eh ouais, faut voir les choses comme elles sont et non pas comme on les idéalise
et comme on voudrait qu’elles soient, en répétant bêêêtement des mots dénués de sens comme « j’aime »,
« liberté », « démocratie », « empathie », « mêmes droits pour tous », « fraternité », « justice »...
J’en ajoute une couche : je viens d’entendre une nouvelle théorie ou possibilité concernant
l’extinction des homos néandertaliens : il se pourrait que les néandertaliens aient été décimés,
massacrés, par… nous. Ce serait le premier génocide commis par les homos sapiens !
L’homo sapiens, n’est-il qu’un monstre, une abomination ?
J’en suis de plus en plus convaincu.
* * *
Pour celles/ceux s’étant intéressés à l’enseignement de G. I. Gurdjieff :
tant que nous ne prendrons pas soin de notre centre émotionnel,
tant que nous n’apprendrons pas en quoi consiste sa fonction
‒ à quoi il sert, en quoi il nous est utile, équilibrant, nécessaire, vital ‒,
nous ne progresserons pas et ne deviendrons pas des humains humains,
c’est-à-dire des humains intelligents et sensibles, respectueux et sages.
Sans attention ni considération ni prise en charge du centre émotionnel,
l’esprit s’atrophie, régresse, au lieu de progresser ;
c’est pourquoi nous restons et continuerons à évoluer... en enfer.
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Quand tu parles de la fille qui dit aimer son chien, j'ai pensé à mon ex qui répétait à qui voulait l'entendre qu'il m'aimait. Il disait aussi aimer ses enfants... Pourtant il ne faisait rien pour nous montrer qu'il nous aimait et il continue à ne rien faire sauf à se plaindre à qui veut l'entendre qu'on l'a séparé de ses enfants et que oh, combien il est malheureux, pourtant, quand il nous rencontre il ne demande même pas de nouvelles , non, il continue de parler de lui, lui et encore lui. être combien sensible oui, sensible à lui même ! :D
RépondreSupprimerc'est comme les gens qui s'offusquent de plein de choses mais qui continuent à acheter des fraises en décembre, et du nutella plein d'huile de palme alors qu'on sait que c'est bien pour ça que la forêt disparaît. Pourtant c'est facile de changer ces habitudes, c'est ce qu'il y a de plus facile d'ailleurs ! mais tu as raison, ils ne sont certainement pas assez sensibles.
C'est exactement ça, ce que tu décris de ton ex. Un décalage impressionnant entre le discours sentimental et les actes qui "disent" tout le contraire, pour, en vrai, ne se soucier que de lui, en se faisant passer pour la pôvre victime.
SupprimerTon second paragraphe fait partie des choses qui me désespèrent.
Content que tu interviennes : cet après-midi, j'ai trouvé un nouveau coin où aller me promener. Je marche env. 10 minutes dans la ville, traverse un quartier résidentiel, pour me retrouver dans un coin étonnamment sauvage. C'est une vallée trop encaissée pour construire. Waouh, j'ai pensé à toi.
J'ai pas fait long, mais je suis revenu hyper content, me réjouissant d'une prochaine balade pour aller plus loin (ça monte sur une colline).
;))
A + Vi
Bon bah d'habitude je comprends un peu, mais là je vois vraiment pas de quoi tu parles : sentiments ? Comprends pas...
RépondreSupprimer:)) joli !
SupprimerDe toute façon, c'est pas important.
Euh, dis, j'espère que tu fais ce qu'il faut pour ton pitchoun,
des fois qu'il serait un sensible ! Oh, my Gun, quel horreur !
A + Thierry