Pourquoi se maltraiter soi-même ?
Impression que dès que ça pourrait aller plutôt bien,
hop, je trouve moyen et motif de me faire du souci.
Esprit tourmenté ?
Est-ce dans ma nature cette incapacité à me sentir satisfait et à me contenter de ce qui est ?
Est-ce également à cause du Système étatique qui ne nous laisse pas tranquille ?
Ne pas mériter le bonheur sans le consentement et l’approbation flatteuse
de la famille et du patron et du maire et du curé et du président.
Ne pas se laisser aller, en paix, à apprécier l’instant.
Ne pas s’octroyer le droit d’être heureux.
Comment faire pour rester léger et insouciant du devenir ?
Le présent est un présent que l’on pressent,
mais de vivre pressé et stressé à vouloir contrôler l’instant suivant
n’a comme conséquence que la reproduction du passé connu ;
et, de la sorte, on n’a pas su savourer le présent du présent.
Quel dommage !
S’angoisser et souffrir.
Sans motif direct de préoccupation, ruminer pour en trouver.
Chercher dans le survenu,
le passé est source inépuisable de souvenirs pénibles,
autant que de souvenirs agréables, pourtant.
S’efforcer à ruminer les bons souvenirs ?
Ce sont les mauvais souvenirs qui nous tracassent.
Les bons souvenirs sont vite et aisément digérés,
alors que les désagréables nous pèsent sur l’estomac,
ralentissant, voire bloquant, la digestion ainsi que la respiration,
en encombrant le tourniquet des émotions et idées,
ce qui grossit le flux incessant des pensées.
Avez-vous remarqué que lorsque nos pensées nous malmènent on respire avec peine ?
Cœur malade, incurable, battant le rythme du mécontentement.
Ne pas parvenir à apprécier, à jouir, à aimer, à se sentir satisfait.
Vivre ça, mais rêver de ceci en idéalisant cela, en quantité croissante.
Vivre ceci en rêvant de cela, déçu et en colère contre soi de n’être pas parvenu à ça.
Besoin de relations amicales, fraternelles, d’amour et de tendresse,
mais nos façons d’être en relation embrouillent les esprits et blessent les cœurs, souvent.
Ensemble, on boit de l’alcool, on idéalise, on espère et désespère, on baise sans attention,
on s’influence, on se jalouse, on envie, on cherche des motifs de haine pour s’allier,
on se justifie de mentir sans cesse, de promettre en vain, de tromper, de trahir
et, au final, on a maltraité les corps d’avoir trop bu et malbouffé
en se rendant compte, une fois chez soi, nauséeux,
qu’on se sent toujours aussi seul et insatisfait.
Ô pauvre corps de devoir subir les battements malsains du sentiment
scandés par le tempo de l’incessant ressassement mental.
Pourquoi se maltraiter les uns les autres ?
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Se faire de la bille, du mauvais sang, se prendre la tête... On est spécialistes pour ça et on l'apprend très tôt. On le désapprend très très lentement, voir jamais. Article fort et nécessaire, merci !
RépondreSupprimerYep, bon sens ce que tu as écrit (difficulté de désapprendre)
SupprimerCiao Thierry
Et bien j'aurais dû lire ton article avant de poster ce matin ! J'ai toutes les réponses à mes questions... Pourquoi refuser le bonheur, pourquoi toujours angoisseret souffrir ? maintenant faut que j'arrive à faire machine arrière ou avant plutôt ...
RépondreSupprimer;)) (je ris encore)
SupprimerBonne question (que je me pose à moi-même, aussi) : pourquoi refuser le bonheur ?
A + Vi-Multitâches
Je pense que c'est l'angoisse qui nous fait réagir comme ça, le bonheur, on ne le voit même plus tellement on pense qu'il faut faire ceci ou cela. On veut que tout soit fait et parfait, on veut maitriser les choses alors que justement être heureux c'est de prendre les choses comme elles viennent, savoir prendre quand ça vient et surtout ne pas avoir d'emprise sur ce qui se passe, juste profiter.
Supprimerj'analyse bien mais je suis incapable de mettre en œuvre, je le vois bien ! pffff !
... "Le bonheur, on ne le voit même plus"... Effectivement, et c'est triste.
SupprimerTouché par ce que tu décris : oui, itou, par moments je vois et comprends mais reste "incapable de mettre en oeuvre".
Comme quoi, parvenir à s'observer et à rester lucide, prendre conscience, ne suffit pas : il s'agit de faire, en plus, un effort sur soi (G. I. Gurdjieff en parle)
:(
Gurdjieff disait aussi que c'est très difficile tout seul d'aller à l'encontre de son conditionnement et de sa tendance majeure...
;)
Je viens de lire un truc sur le sujet :
j'suis tombé sur un auteur inconnu (de moi) qui a écrit un roman au titre qui m'a attiré aussitôt : "Les saints vont en enfer" de Gilbert Cesbron (1952)
:))
Un curé pense qu'il faut vivre parmi le peuple, comme Jésus le faisait, alors il bosse dur, à l'usine, et vit pauvrement, dans un quartier miséreux où il aide, après son boulot, les démunis. Un soir, il parle avec une ouvrière et il lui demande si, à son avis à elle, c'est de l'orgueil de vouloir être toujours dans les pires situations. Elle lui répond "je le crois". Ils parlent d'être heureux et le curé lui dit "... quand on est saoul aussi, on est heureux. J'étais heureux tout-à-l'heure, mais je n'étais pas en paix. Je veux être en paix..."
La femme lui répond : "Vouloir ? Moi, c'est depuis que je ne veux plus rien me concernant que je suis en paix..."
Agréable soir à toi Vi
Oui, en effet dès qu'on veut ça devient difficile ! Une blogueuse vient de m'aider en me parlant de cohérence cardiaque, suffit d'inspirer et d'expirer en regardant une bulle monter et descendre pendant cinq minutes, j'y suis arrivée et ça calme bien !
Supprimer:) ça doit faire du bien.
SupprimerJ'en parle dans le texte, de la respiration.
Quand je suis anxieux ou stressé, je m'efforce de rétablir ma respiration
d'une façon ou d'une autre, en y portant mon attention, que ce soit en méditant, ou en faisant des mouvements corporels, ou en me couchant un moment ou en marchant...
;))