C'est ça vivre ?

Je n’en peux plus de mourir,

d’agoniser à petit feu.

T’est-il arrivé de te demander si tu vivais vraiment, pleinement ?

Bien-sûr, la plupart ayant des enfants, et pour certains des petits-enfants,
prétendent vivre pour leurs enfants (et petits-enfants)...
On ne vit pas pour les autres, car, qu’on le reconnaisse ou non, on vit avant tout pour soi :
on mange, on boit, on se lave, on dort, etc., pour rester en forme, en santé, en vie.
En cas de survie, on défend sa peau, sauf dans les films
et sauf dans le cas de quelques rarissimes personnes capables de se sacrifier...
On vit avant tout pour soi, même si de voir grandir vos enfants vous motive, par exemple,
en vous apportant un peu de joie.

La question n’est pas « qu’est-ce qui me motive à me lever le matin ? »,
mais « suis-je réellement et complètement vivant ? »

C’est régulièrement que je me le demande, trop fréquemment.

Je veux bien prendre ma part de responsabilité, mon 50 %, concernant mon sentiment,
mais refuse de me charger du reste, de ce qui n’est pas de mon ressort,
de ce qui n’a pas été mon choix :
pour commencer, je n’ai pas demandé à naître.
Je n’ai pas voulu de ce monde où l’argent mène le bal,
où les banques, obligatoires, sont devenues des e-temples,
où notre santé enrichit à outrance des multinationales pharmaceutiques,
etc.
Je n’ai pas choisi le start-up président des français ni le ministre de l’intérieur
ni les autres du gouvernement ni les précédents ni sûrement ceux qui suivront.

Monde de manipulateurs vicieux, menteurs et pervers.
Par exemple : on nous a trompé en annonçant « Internet gratuit », tous connectés,
alors qu’au fond ce n’est qu’un moyen de surveillance que nous payons de notre poche,
et on se retrouve avec des richissimes tels Godgle et Fessebouc qui dictent leurs volontés.
GAFA : gaffe à… eux, avant tout, ouais.

Monde de salopards ne semant que saloperies qui nous tuent, mais lentement
afin que l’on puisse donner de nous, notre sueur, notre sang, notre énergie,
et que l’on consomme pour… les enrichir encore plus !

On érige des murs partout ; des murs à oreilles et yeux qui nous épient constamment.
Quel non-sens : y avait qu’à pas ériger des murs si on aime tant s’espionner, se mater les uns les autres.
Ben non, on préfère s’épier en utilisant des écrans ; et lorsqu’on se rencontre vraiment, physiquement,
on fait comme si de rien, on sourit, on prononce quelques politesses et des banalités.
Larves hypocrites et lâches que nous sommes.

J’en ai assez de crever, marre de cette mal-vie.
Ras-le-bol des sans-âme, sans consciences, sans cœurs,
qui ont toutes les richesses et donc, tout pouvoir et influence.

Pour moi, l’or ne représente rien, ni les diamants, ni nos satanées voitures.
Même jeune, je ne parvenais pas à m’imaginer ce que je ferais si j’avais été riche,
mise à part glander, voyager pour découvrir le monde, voguer sur les mers.
Avec un minimum de moyens, j’ai voyagé, certes en seconde classe,
en logeant dans des hébergements bon marché, mais j’en ai profité et j’ai glandé.
Et qu’est-ce que j’ai constaté ?
Que même de mener la belle-vie est lassant dans ce monde pourri
où l’on comble les vides en consommant n’importe quoi et en se pétant la gueule,
en baisant comme des lapins et en tenant des discours soi-disant positifs,
avec un sourire façonné devant le miroir. Peace, love, drugs, beers,
et d’incessants sniffs de fumées de pots d’échappement et d’usines.

Ils ont pollué les terres et les eaux, en nommant ce projet : « sécurité alimentaire » !
Voilà un bon exemple du délire que nous appelons « vie, civilisation, progrès ».
Le pire est que la plupart y croient, adhèrent, répétant bêêêtement « beaucoup de choses ont évolué ».
Ah ouais ? Ne serait-ce pas pour nous faire apprécier leur enfer que se déroule ce soi-disant progrès ?

L’enfer de Dame Nation

Âmes-haine

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