La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 23 juillet 2018

Parasitages

Sentiment d’isolement.

Interférences tout autour.
Incompatibilité avec l’extérieur,
dans le monde des humains.

Parasitages, partout,
minant jusqu’à la connexion internet qui,
on ne sait par quelle étrange et subite lubie wi-filogique,
ne laisse plus entrer les signaux dans mon espace de travail,
alors que ça fonctionne hors bureau.

Un élan, une activité et des contacts interrompus.

Frustration.

Quelque chose me dépasse.
Quelque chose agit au-delà de ma volonté.
Quelque chose me confine, restreint mes élans.

* * *

Un fait concret me dérange dans notre monde 4.0 :
lorsque la technologie déconne, on se sent totalement impuissant,
et on hésite à s’arracher les cheveux, puis la tête, ♪ alouette ♫,
après avoir jeté tout ce matériel par la fenêtre.

En un peu plus d’une vingtaine d’années
(soit : en très très peu de temps),
avec internet on s’est créé un besoin*, qui,
s’il n’est pas aussitôt satisfait, 24h/24,
génère de l’agacement et de la contrariété.

Tous rendus fou-dépendants de cette technologie qui nous échappe, par moments.

Le summum consiste à devoir être équipé, à devoir acheter ce matériel,
au minimum un ordi (ou tablette ou smartphone) et une imprimante,
puisque, administrativement, il est maintenant courant, normal,
de devoir fournir des documents (justificatifs et autres)
que l’on ne trouve que sur le Net.

De chercher à évoluer dans un monde virtuel ne date pas d’hier :
on nous a bassiné avec l’histoire d’un Dieu barbu jugeant et punissant,
et aussi, avec le système monétaire (de la banque centrale)
ne correspondant pas aux valeurs réelles, etc.
Ce ne sont que des exemples servant à constater
qu’internet ne fait qu’accentuer une fâcheuse tendance
à se réfugier dans le virtuel, dans la non-vie,
dans un leurre dénué de sentiment,
au sein d’un tout-pensé-programmé-uniformisé-aseptisé à l’avance.

Nous préférons la non-vie contraignante et énergivore du virtuel
à la réalité du monde naturel, que nous méprisons d’un air dégoûté.


Plus nous nous créons des besoins
ou plutôt des faux-besoins, puisque non vitaux,
plus notre existence devient stressante et aliénante.

Interférences.

Parasitages.

Gaspillage d’énergie.

À quelle fin ?
Dans quel but ?
Pourquoi ? Pour en arriver à quoi ?
Que recherchons-nous dans le virtuel,
qui est fausse-vie, non-vie ?

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* Rappel de la définition d’un « besoin »
par le dictionnaire de la psychologie de Larousse :

besoin, état d’une personne qui ressent un manque.
Le besoin agit comme un signal d’alarme et conduit l’individu
à accomplir l’action qui est susceptible de le satisfaire.

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1 commentaire:

  1. L'ordi a mal chargé ce matin, message de Windows pour le signaler,
    le bureau est pas comme d'hab., plus archaïque,
    mais... la connexion internet fonctionne !!
    :))
    ??

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