La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

vendredi 20 avril 2018

Relationnel vicié, monde malsain

Postulat

Entre deux personnes, ou plus, les divergences sont inévitables ;
par conséquent, les conflits aussi sont inévitables.
L’état de conflit est donc normal.

Commentaire :
ce qui ne me paraît pas normal du tout
consiste en la volonté des gouvernements du monde entier
d’enrayer les conflits en y insufflant un arbitrage pré-formaté
par l’intermédiaire de diverses institutions et spécialistes rémunérés,
experts en tout ; et plus encore si billets passés sous la table.

Propos (à penser par soi-même, à remettre en question)

Un conflit n’est ni grave ni négatif ni méchant.
C’est comme ça.
On grogne contre l’autre(s), s’engueule, s’explique, râle, boude, etc.

Chacun devrait faire un effort pour comprendre le point de vue de l’autre.

Comme en ce qui concerne la gestion de l’émotion colérique,
il s’agit de se contrôler ou mieux, de se maîtriser,
durant le moment de conflit avec quelqu’un(s),
et aussi, de se confronter de façon la plus intelligente possible.

La colère n’est pas à contenir, mais à contrôler.

Il vaut mieux parler de sa colère que de la ravaler, par exemple.

De même, un conflit n’est pas à éviter, mais à mener avec sagesse (comportement).

-> Apprendre à s’imposer sans écraser l’autre,
avec respect (de soi comme de la différence que représente autrui).
Enfin, il me semble évident que
cela dépend de l’adversaire(s), de l’ennemi du moment.
Adaptation :
face à un ennemi(e) veule et retors, menteur, tricheur et manipulateur,
un honorable combattant en prendra plein la figure,
à moins qu’il ne soit un sage intelligent ou plus retors que l'ennemi.


Un état conflictuel nécessite, de la part de chacun,
de s’écouter et de se parler les uns les autres
et, si besoin, de négocier.

On ne peut négocier qu’en face de quelqu’un disposé à négocier.


Négocier : l’un veut ceci, l’autre veut cela.
Une négociation intelligente devrait tendre à ce que chacun s’en sorte au mieux
et donc, cela nécessite que chacun concède et cède quelque chose (de son désir ou ambition ou idéal)
et aussi, que chacun obtienne quelque chose.

Intelligence : résoudre le conflit sur un "gagnant/gagnant",
c’est-à-dire que chaque partie en ressorte satisfaite (autant que se peut). 

Un conflit débouchant sur du "gagnant/perdant" ne peut générer que de la haine,
frustration d’un camp et exaltation de l’autre camp,
climat de mésentente permanent.De la sorte, le conflit perdure en l'intériorité de chacun, jusqu'à la prochaine explosion...



On ne peut négocier que sur un même pied d’égalité et à armes égales.
Question :
les rapports entre les uns et les autres,
peuvent-ils être égaux au sein d’un système hiérarchique,
avec des niveaux de vie si différents entre les uns et les autres ?

Négocier avec une autorité

Les représentants de l’Etat occupent le haut du système hiérarchique,
comment seulement croire qu’on peut négocier quoi que ce soit avec eux ?
Question :
un enfant, mettons de 10 ans, peut-il négocier avec un père tyrannique et brutal
qui, en plus, serait en colère de la désobéissance de l’enfant, par exemple ?

En négociant avec l’Etat, on accepte par là-même de fonctionner dans le Système.

Lorsqu’on subit un système, on doit le rejeter en bloc.
Ne rejeter que ceci de négatif et garder cela de positif embourbe dans le système.
Par exemple :
pour combattre notre Système Mère-Matrice et Père-Culture,
il faut l’identifier en soi-même, en reconnaître le fonctionnement à l’intérieur de soi,
car chacun en est le résultat, pauvre, bourgeois ou riche ;
ensuite, il s’agit de dépasser, en soi-même,
ce qui attire et entrave dans ce Système (attrait de l’argent,
du pouvoir, des bénéfices secondaires et compensatoires, etc.)
"Ils" utilisent toujours les mêmes leviers, des techniques retorses,
lorsqu’un groupe résiste ou se révolte.
Avec des infiltrés (ou espions) : repérage des personnes les plus fragiles,
influençables, non-violentes et positive-attitudes, celles qui culpabilisent facilement
et aussi, repérage des personnes lucides, intègres et dangereuses pour le Système.
Puis, "ils" font des propositions, soi-disant de négociation, aux plus fragiles,
genre « vous obtiendrez ceci et cela en coopérant ».
Résultat : dans le groupe, un conflit éclate en opposant les non-violents aux décidés.
Perte d’énergie, gaspillage des forces.
Trahisons…
Je tente d’expliquer que seule une personne reconnaissant l’impact du Système
en elle-même parvient à résister aux offres alléchantes de la partie adverse.

Se rappeler que le diable est un ange, il en a l’apparence,
et le diable se montre généreux avec ses âmes soudoyées.


Comportement en situation conflictuelle

On ne peut être non-violent qu’en face de quelqu’un de non-violent.

On ne peut être honnête et juste qu’en face de quelqu’un d’intègre.

On ne peut faire confiance qu’à quelqu’un qui nous fait confiance,
et uniquement à la condition que nulle hiérarchie ni autre considération
ne distinguent l’un de l’autre.

Etc.

Se rappeler que le premier obstacle, notre pire ennemi, se trouve en soi-même.

En élargissant le cercle relationnel :
les ennemis les plus dangereux évoluent parmi nos proches.

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Liens
* De la violence
* Compétitivité, sans lutte ?
* Compétition et conflits, les tricheurs (D. Quinn)
++ Témoignages de paysans en lutte (notamment pour comprendre comment fonctionne le capitalisme)

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2 commentaires:

  1. Eric,
    Dans négocier j'entends négation quelque part, non ?
    Bon week end !
    Thierry

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    Réponses
    1. Salut Thierry, j'aime bien ta question.
      Elle m'inspire plein de trucs à dire, écrire.
      En arriver à une négation de soi
      pour ne plus penser qu'à l'ensemble ou à la cause, etc.
      ?
      A +

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