La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 15 mars 2018

Rendre la vie impossible

Une personne qui n’aime plus la vie
se sent mal, en elle-même, de n’avoir plus envie.
Triste, elle déteste ou se sent étrangère en ce monde,
mais c’est le fonctionnement des humains qui est immonde.
Sentiments blessés et frustrés par les relations,
les élans généreux sont remis en question !

Ne pas partager son pain,
ne pas aider son voisin,
aux nécessiteux ne pas tendre la main,
et, en rêvant d’avoir davantage, mépriser ceux qui ont moins.

Pour stimuler le sentiment de supériorité,
accuser autrui d’infériorité.
Sans inférieur,
pas de supérieur.

Sans crétin crédule,
pas de privilège ni gros pécule.

Qui sont les pires humains :
les richissimes et leurs politiciens
ou ceux qui obéissent pour un gain ?

Et chacun de souffrir, de se sentir scindé,
l’esprit embrouillé, les idées simples malmenées,
le corps instinctif las et énervé,
de ses élans dépossédé.

La plaie se situe dans le cœur.

En l’intériorité, l’âme hurle sa douleur.

La souffrance provient des attachements excessifs,
à quoi s’ajoute la frustration de manquer quelque chose de jouissif.
Modèles médiatisés du bonheur, de la réussite, de la beauté,
truqués et arrangés pour nous conditionner et embobiner.

Créer des motifs de souffrances et frustrations,
seuls les humains sont capables de telles aberrations.

Désespérés, désemparés, au sein d’une société incompréhensible,
où rire, respecter et partager de la qualité sont jugés incompatibles
avec l'idéal, à rentabiliser, d’une civilisation impossible.
Le rappel de la mort permet de relativiser.

En ces circonstances, la mort devient une alliée,
une porte de sortie, un tremplin ou une bouée,
Après ne pouvant générer pire déboire.
Déplacement de l’espoir.

Sans la mort, pas de vie.

Laisser mourir ce qui doit mourir,
pour que puisse naître ce qui pourra nourrir,
non seulement le corps, mais aussi le cœur et l’esprit.



Commentaire

J’ai lu, en gros titres, que des retraités manifestent leurs mécontentements.
C’est une bonne chose.
Cette remarque peut produire un effet "mauvais esprit",
mais tant que nous ne sommes pas concernés, nous ne nous rendons pas compte.
J’ai entendu, ces derniers mois, des retraités satisfaits et moqueurs :
« ah, Macron va faire travailler plus d’heures, et ce sera difficile d’être au chômage, etc. »
Maintenant que les mesures les frappent aussi, peut-être seront-ils moins railleurs ?

Peut-être, qu’enfin,
la plupart d'entre nous comprendra ce qu’il se passe d’inacceptable ?

Un journaliste a fait ressortir que depuis les années ~1980, soit depuis plus de 35 ans,
les banlieusards et habitant des cités se plaignent de la violence policière.
La société moyenne, et plus, s’en fichaient : « ce sont des fainéants,
des drogués, des arabes, des incivils, des mal éduqués, etc. »
Or, depuis ces dernières années, des personnes de la classe moyenne, et plus,
se rendent compte et subissent l’attitude violente et inadmissible des forces de l’ordre,
comme l’a relevé justement ce journaliste.
Aujourd’hui, enfin,
les gens commencent à se rendre compte de ce qu’il se passe vraiment

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10 commentaires:

  1. Les gens pensent toujours être dans la pire situation, avoir le pire travail, être les moins payés, être les moins considérés, sont jaloux de tout le monde, envient les riches, raillent les plus pauvres qu'eux mais ne savent plus être heureux pour quelqu'un. Alors ils cherchent par tous les moyens à niveler le bonheur des autres , pas question que quelqu'un soit plus heureux qu'eux. Alors on raye les belles voitures, on dénonce au travail, on parle sur le dos de tout le monde et on voudrait supprimer tous les avantages des autres.
    Ils n'ont rien compris ! ce n'est pas en rendant les autres malheureux que leur bonheur viendra, ce n'est pas parce qu'il y aura plus de miséreux qu'on sera plus heureux... :(

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    1. Oui, c'est bien l'esprit !
      Je retiens "... ne savent plus être heureux pour quelqu'un" (ça me parle).
      "Rien compris". J'ai souvent l'impression qu'on va à contre-sens.
      Têtes à l'envers, monde à l'envers.
      Ciao Vi (j'ose plus écrire le "à +")
      ;))

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    2. :D Toi tu peux écrire A+ puisqu'on s'écrit bien plus que trois fois par an ! ;)

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    3. :))
      Cela fait plus de trois ans et demi qu'on se e-connait, Vi !
      ;)

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    4. Tu es sûr ? Je ne vois pas le temps passer alors ! ;)

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    5. Lol, itou (relation au temps qui passe).
      J'me repère au début de souffledesonge.
      ;)

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  2. Eric,
    Catastrophisme ambiant... Et puis déclic, réveil chez certain(e)s parfois, ou pas...
    Souhaitons le au mieux !
    Thierry

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    1. C'est une fois acculé qu'on se mobilise,
      quand on n'a plus d'autre choix.
      A + Thierry

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  3. Coucou Eric,
    c'est en général partout ainsi même chez moi en Suisse, bcp de conflits , de jalousies , les gens deviennent méchants ,égoïstes , chacun pour sois , il y à de moins en moins d'humanité. Les médias , internet...Une vie de compétition qui en finis jamais et qui va empirer.
    Heureusement lol me reste le chocolat (humour)
    Bon week-end

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    1. :) (dès l'âge de 6 ans, j'ai grandi et suis resté longtemps autour et à Lausanne. Lorsque je suis parti, en fin 2003, la situation générale s'était fortement dégradée... La Suisse n'est pas épargnée)

      J'adore le chocolat. Depuis ces dernières années, le choc noir.
      A + Lucette

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