La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

vendredi 23 mars 2018

Besoin de se pardonner

J’ai écrit dans la précédente publication :
Chacun se juge mal, de façon trop subjective, partielle,
et se crée, ainsi, son propre enfer.
Quels qu’aient été son parcours, son histoire, ses actes,
le pardon émerge du fond de soi.

Le pardon permet de tourner une page,
et d’aller de l’avant.


Rien n’est grave,
du moment où l’on prend conscience de son erreur,
de sa responsabilité, des éventuels dégâts causés et blessures infligées.
S’efforcer, par la suite, de ne pas reproduire la même erreur.

Reproduire les mêmes erreurs est grave, malsain, abrutissant.

S’il y a lieu, si besoin, on peut s’excuser d’un survenu,
demander pardon de vive voix, par écrit ou téléphone, peu importe.
La démarche, en soi, est cathartique, bienfaisante et ce,
même si l’autre partie, la lésée, refuse de pardonner.

Faire le nécessaire pour avoir la conscience tranquille, ici et maintenant,
et ne rien attendre en retour,
ni espérer quoi que ce soit d’autre que de se sentir en paix avec soi-même.


NB : il est important de considérer l’adaptation à ce qu’il se passe,
c’est-à-dire de tenir compte du contexte : dans un pays en guerre, par exemple,
on ne peut se comporter de façon aussi exemplaire qu’en territoire opulent et paisible.
En mode survie on ne fonctionne pas comme en mode de vie confortable.

C’est à nouveau une affaire de conscience : d’écoute de soi,
d’observation et d’adaptation à ce qui advient.
 

Se défendre, lorsque quelqu’un nous nuit, n’est pas à blâmer.
Comment s’aimer si on se laisse maltraiter, physiquement ou psychiquement ?

Quel respect de soi-même peut-on avoir si on se laisse tyranniser
et, surtout, dévier de son propre chemin, de ses valeurs, etc. ?

Se défendre est un devoir envers soi-même, une nécessité.


L’Eglise, puis la science,
avec les pouvoirs monarchique, politique, ploutocratique,
ont mis en place un mode de vie qui nous laisse ignorants
de qui nous sommes, de nos capacités, de notre talent propre,
afin que nous ne développions que la part mécanique et obéissante
(scandée par des horloges, des horaires, des médailles d'or,
des récompenses et des sanctions).


Besoin d’une autorité ?
Chercher en soi.

Besoin de saintes paroles directives ?
S’écouter (écouter ses ressenti et sentiment,
plutôt que le raisonnement conditionné).
Se questionner, soi-même, en soi-même,
et laisser émerger ce qui vient.

Besoin de croire en un Être Supérieur, en « Dieu » ?
De l’intérieur, entretenir la foi,
en s’efforçant à la vérité (envers soi-même, pour le moins).
Dieu est une façon de nommer le Mystère de la Création,
ce quelque chose de vivant qui dépasse notre entendement,
ce quelque chose d’immensément grand et infiniment petit.
Du bon sens : comment « le » trouver à l’extérieur, dans l’insondable espace,
ou sur Terre sur laquelle l’humain a tout corrompu, souillé, manipulé ?
« Le » chercher en soi-même.


L’esprit, notre façon de regarder le monde et de le penser,
peut être transformé, transcendé (ou sublimé-spiritualisé).
Le pardon purifie le sentiment et permet cette transformation.

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