La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 24 mars 2018

3 contre 6, plus 1 ; nom de Tseu !

Etudier ensemble :
mise en commun de points de vue différents,
réfléchir, comprendre le monde.

Sans questionnement, pas de réflexion.

Tout point de vue est à considérer.

Nulle question n’est nulle.



Méditation

Lao Tseu, Tao Te King, chapitre 50 :
Sortir dans la vie, c’est entrer dans la mort.
Trois sur dix sont les compagnons de la vie ;
trois sur dix sont les compagnons de la mort ;
trois sur dix enfin, dans la vie de l’homme, mettent en mouvement la terre de la mort.
Pourquoi cela ? Parce qu’ils vivent leur existence avec trop d’intensité.
En effet, j’ai appris que celui qui excelle à harmoniser sa vie
peut cheminer sans se garer du rhinocéros ou du tigre,
entrer dans la bataille sans cuirasse et sans armes,
car rien, en lui, n’est vulnérable à la corne, à la griffe ou au glaive.
Pourquoi cela ? Parce qu’il n’appartient plus à la terre de la mort.



Questionnement

Qu’entendait Lao Tseu par « compagnons de la vie »,
« compagnons de la mort »
et « ceux qui mettent en mouvement la terre de la mort » ?

Il semble que « compagnons de la vie et de la mort » s’opposent et se complètent.
Pas moyen de faire autrement. C’est comme ça.
Yin-Yang. Energie passive et énergie active. Ami et ennemi.
Nous retrouvons les deux Forces Majeures agissant dans l’univers ;
avec la troisième Force, que nous ne reconnaissons pas, l’Energie neutralisante.

Les « compagnons de la vie » peuvent être reliés à la Force active, évolutive,
alors que les « compagnons de la mort » seraient reliés à la Force passive, résistante.
Ou le contraire peut-être, peu importe, c’est la dynamique des opposés qu’il s’agit de saisir.
D'une action désirée s'engendre l’action contraire.
On peut penser que les « compagnons de la vie » n’agissent pas forcément et toujours
de façon appropriée (on peut le constater, par exemple, avec notre "évolution" effrénée,
le soi-disant progrès, qui finit par nous aliéner et asphyxier).
Selon les circonstances, événements,
les « compagnons de la mort » peuvent se révéler bienfaisants pour tous
(dans l'exemple ci-dessus, les résistants à ce "progrès-à-tout-prix"
nous font prendre conscience que la qualité de vie passe à la trappe…
C’est paradoxal.
Les soi-disant pro évolution nous mènent droit dans le mur !)

Par déduction et logique,
« Ceux qui mettent en mouvement la terre de la mort »
ne peuvent correspondre qu’aux serviteurs du troisième Principe Majeur.

Bizarre, puisque cette Force devrait s’avérer « neutralisante, conciliante ».

Ma compréhension concernant cette bizarrerie :
le troisième Principe permet de neutraliser l’excédent d’énergie provoqué
par la friction des Forces passive et active (qu’il y ait rejet ou fusion).
Puisque nous n’y prêtons pas attention, à cette Force neutralisante,
c’est comme si cette Force en venait à neutraliser, par défaut d’utilisation,
le vivant (« la terre de la mort »).

Est-ce que le fait d’ignorer ou de mal utiliser la troisième Force
produit des contre-effets, destructeurs ?


« Ceux qui mettent en mouvement la terre de la mort » me font penser,
par exemple et par associations de situations (entre ~ - 550 avant J.-C. et 2018),
aux actionnaires et dirigeants des multinationales fabriquant
et vendant des produits toxiques pour l’environnement naturel.
Et aussi, à ceux qui exploitent l’énergie nucléaire, le pétrole, le plastique. Etc.


Remarque (un peu de calcul) :
en regroupant les « compagnons de la mort »
avec « ceux qui mettent en mouvement la terre de la mort »,
le camp des morts est nettement majoritaire.
Sur dix humains, seuls trois d’entre eux se battent pour la vie
(et pas forcément ceux que l’on croit de prime abord ou qui le prétendent) !


Et il reste une énigme à résoudre :
trois fois trois tendances regroupent neuf individus.
Et le dixième individu, où se situe-t-il ?

Est-ce que le dernier paragraphe ne s’adresse qu’au dixième individu ?


Une question dérangeante qui ressort du dernier paragraphe :
« ... ne plus appartenir à la terre de la mort ».
Cette tournure, sous-entend-elle que nous évoluons, tous,
sur « la terre de la mort », que nous lui « appartenons » ?

Ben, à voir l’état de notre environnement naturel,
j’ai tendance à répondre spontanément par l’affirmative.
Vrrrrouuuummm, vite, plus vite, oooh que c’est intennnse...

 Sortir dans la vie, c’est entrer dans la mort. 


Relevons que la tâche de chacun consiste à s’efforcer à « harmoniser sa vie ».

__________________________
 

2 commentaires:

  1. Eric,
    SI le A compagne, mais que fait le B ? Il bat le fer de la vie pendant qu'il est encore chaud ?
    Je divague...
    Thierry

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