La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 17 mars 2018

Être conscient/animal

C’est au niveau des formes, en perpétuel changement, que les choses se complexifient,
d’autant que des volontés mentales les compliquent et y génèrent des interférences
afin que nos regards restent figés sur un unique mode de vie, le leur.

Cependant, au fond, les choses sont simples.

* * *
 
Pour étudier et comprendre le monde,
et se comprendre soi-même,
divisons l’humain en deux parts :

- une part, l’animale, fonctionne de façon inconsciente la plupart du temps soit,
de façon mécanico-automatique. Elle apprend en imitant et en s’identifiant.
En se contentant de fonctionner avec cette seule part,
on devient tout au plus un humain-machine obéissant à la hiérarchie
– aux lois, à l’Eglise, à une doctrine, à leurs représentants, etc. –,
sans esprit critique ni capacité de penser par soi-même.
L’humain-machine est capable de développer son intellect, de devenir un savant,
pour calculer mieux et rapidement ses gains et ce qu’il pourra consommer avec.




- une part autre que l'animale, l' "humaine", peut s’éveiller grâce à la conscience.
Cette part de soi ne se développe qu’à partir du moment où l’humain-machine
conscientise son fonctionnement global : corps sensitif et instinctif,
émotion et sentiment affecté, intellect raisonnant.
Cette part ne peut s’épanouir
que du moment où l’on apprend à se connaître et à s’aimer.
L’écoute de la conscience, ainsi que la sensibilité (écoute des ressentis),
permet à l’humain-machine de développer une pensée propre, autonome,
ainsi que le sens du juste, de l’équilibré et du sain, pour soi et l’ensemble.





Un exemple pratique :

- Un policier obéissant sans esprit critique (sans remettre en question
les ordres qu’il ressent louches, pas clairs, injustes ou malsains…)
représente, selon ce point de vue, une "machine programmée" soit,
un contre-exemple d’évolution de l’intelligence,
de ce vers quoi devrait tendre chaque être humain.



- Un policier écoutant sa conscience,
avec esprit critique, en s’efforçant à l’objectivité,
qui n'obéirait donc qu’aux ordres sensés, vibrant justes,
un tel individu pourrait être considéré comme un « représentant de l’ordre ».



Un humain à l’écoute de la conscience n’a pas besoin de loi ni d’interdit ni de sanction
pour se comporter de façon appropriée et acceptable ;
 
alors qu’un humain-machine en a besoin.

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4 commentaires:

  1. Eric,
    Se représenter soi mêmeau plus profond c'est déjà énorme.
    Bon dimanche.
    Thierry

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  2. Saine observation ! En effet, si tout le monde était à l'écoute de soi, on n'aurait plus de prisons, plus d'hommes politiques, plus de dirigeants, plus de profiteurs, plus d'enfants violentés, ni d'adultes. Ceux qui prennent n'existeraient plus et le monde tournerait...

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