La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 18 mars 2017

Calcul psy de P Diel

Introduction

Voici un schéma pour représenter notre fonctionnement psychique :


Rappel :

C. G. Jung a défini les fonctions psychologiques principales ainsi :
la sensation (1), le sentiment (2), la pensée (3) et l’intuition (4).
Pour ma part, je préfère l’instinct, au point 4, plutôt que l’intuition.

Je vais présenter brièvement l’une des découvertes du philosophe psychothérapeute
Paul Diel, autodidacte, méconnu, voire inconnu du milieu médical psychologie/psychiatrie.

Paul Diel est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de psychologie de la motivation.
Ce professionnel a mis au point une méthode servant à l’introspection
qu’il a nommée : le calcul psychologique de la satisfaction.
Cette approche de soi avisée s’avère d’une logique imparable.
Je la crois accessible à tout un chacun, pour peu qu’on veuille bien y consacrer
du temps et de l’attention, et pour qui apprend à se connaître par l’auto-observation.
Dans un premier temps, l’effort est certes intellectuel ; néanmoins,
pour qui s’applique à identifier ce fonctionnement en soi-même,
pour qui établit des corrélations entre la théorie de P. Diel et ses propres mécanismes psychiques,
tout cela devient peu à peu pragmatique, évident.

Théorie et pratique s’unissent grâce à Paul Diel, ainsi qu'à un effort personnel.

Cette technique permet de comprendre et de réguler son fonctionnement intérieur :
les conflits, les tensions, les blocages, ainsi que ce que l’on répète d’insatisfaisant.

Avec son calcul psychologique, Paul Diel traite des fonctions majeures de la psyché
par ses défauts de fonctionnement, c’est-à-dire par ses excès, ses exaltations ou inhibitions.
En utilisant le calcul psychologique, à partir d’un défaut de fonctionnement identifié,
l’on parvient à se recentrer sur Soi (retrouver le sentiment d’intégrité).

Paul Diel a présenté les fonctions psychiques exaltées comme suit :
1) la vanité (le moi idéal, l’orgueil, la suffisance,
ainsi que la possessivité matérielle, l’ambition, etc.)
La vanité peut s’avérer triomphante (ego satisfait) ou vexée, frustrée ;
relevons que nous sommes dans la sphère de l'estime de soi :
l'ego triomphant nous place en surestime,
alors que l'ego frustré nous situe en sous-estime de soi.
2) la sentimentalité (j’ajoute que le cas inverse est aussi possible soit,
l’indifférence et/ou l’insensibilité affective et émotive).
La possessivité affective ou la soumission aveugle sont symptômes de sentimentalité.
3) l’accusation (l’auteur désigne ici la pensée et le jugement accusateurs,
c’est-à-dire le défaut de rendre responsable l’autre de ses propres malheurs
et insatisfactions).
L’accusation génère en soi, principalement, soit la haine, soit le mépris des autres.
4) la culpabilité (il s’agit d’une culpabilité excessive ;
en cas contraire il s’agirait d’une incapacité de se remettre en question
ou d’un refus de se culpabiliser, par excès d’orgueil par exemple).
La culpabilité amène à se justifier ou à se positionner en tant que victime. 



Le calcul psychologique de Paul Diel, mode d’emploi

À savoir : lorsque l’on évolue avec excès dans l’un des angles de la psyché
(lorsqu’une fonction psychique s’exalte ou s'inhibe),
tous les angles en subissent des effets de sur ou sous stimulation,
ce qui est une affaire de compensation.
Lorsque l’une des fonctions se retrouve sur ou sous stimulée,
cela affecte l’ensemble des fonctions de la psyché.

Deux des angles du carré de la fausse motivation
forment une diagonale culpabilité-sentimentalité (4-2)
et les deux autres angles forment une diagonale vanité-accusation (1-3). 

La vanité et l’accusation fonctionnent de pair,
tout comme la culpabilité et la sentimentalité.

L’exaltation d’un angle de la psyché a pour conséquence d’exalter pareillement
l’angle situé à l’autre extrémité de la diagonale ; alors que la diagonale opposée
s’inhibe ou s’en retrouve fragilisée.
Lorsque nous évoluons en excès dans la diagonale sensible (2-4),
cela perturbe le fonctionnement de la diagonale de la raison (1-3),
et vice-versa
.
Concrètement, il se crée un déséquilibre provoquant de l’insatisfaction (frustration, déception, etc.)
finissant par développer des symptômes comme de l’épuisement, de la lassitude,
des maux physiques, une maladie, le sentiment d’être confus et indécis, etc.
Paul Diel a précisé que ces déséquilibres et mauvais fonctionnements de la psyché
génèrent la fausse motivation ou alors l’obsession.

J’ai écrit plusieurs fois dans des articles qu’actuellement nous, occidentaux,
utilisons trop la diagonale rationnelle matière-intellect (raison obsessionnelle).
Ce déséquilibre est rendu supportable notamment par le biais d’une prise excessive
de médicaments psychotropes, d’alcoosl et autres drogues illicites (la France
fait partie des pays au monde où la population consomme le plus de psychotropes).
Pour pouvoir tenir le coup psychiquement dans ce fonctionnement social hyper rationnel,
matérialiste et voué à la performance, nous anesthésions la diagonale sensible instinct-sentiment.
Et, comme par hasard, de plus en plus de psychopathes dangereux sont recensés
(insensibilité totale vis-à-vis d’autrui considéré comme un objet, au sens littéral du terme).


Le but du calcul psychologique est de revenir sur Soi (se recentrer ou se centrer sur soi).
C’est en rétablissant une juste estime de soi, et en harmonisant son fonctionnement,
qu’on y parvient, à se recentrer ; on pourrait dire que cette technique sert à se rééquilibrer.

La pratique du calcul psychologique permet, selon Paul Diel :
- de se détacher de la vanité pour en arriver à simplement ressentir une fierté légitime
(de notre comportement, de ce que nous sommes, d'avoir agi au mieux, etc.) ;
- de cesser d’être trop sentimental afin d'éprouver l’amour authentique d’autrui
(et entretenir des relations sincères, saines) ;
- de cesser d’accuser les autres afin d’entretenir des rapports lucides et constructifs
(se sentir responsable de ce qui nous arrive, de nos pensées et actes) ;
- et cela permet de se dégager d’une culpabilité excessive, pathologique,
tout en sachant se remettre en question chaque fois que nécessaire.



Méthode :

Durant un temps d’introspection (ou d’auto-analyse), l’on commence par identifier
d’où émane exactement l’insatisfaction ou la difficulté ; et on détermine sa nature soit,
ce qui reste frustré ou exalté ou encore, ce qui a été blessé en soi et à quel niveau.
Suite à ce constat, l’on devrait se retrouver dans l’un des angles de la psyché :
soit dans la vanité (amour propre blessé ou sentiment de supériorité, par exemple),
soit dans la culpabilité (je me sens coupable sans raison précise, par exemple),
soit dans l’accusation (c’est difficile à cause de…, c’est de sa faute à... si…),
soit dans la sentimentalité (on veut être gentil et conciliant avec tout le monde, par exemple).

Voyons un exemple : si dans telle situation l’on s’observe en excès de culpabilité,
il s’agit de chercher également ce qui nous rend particulièrement sentimental (comme la pitié)
ou alors, avec qui l’on se montre trop indulgent, soumis, partial, etc.
Puis, dans un second temps, une fois reconnu le motif de culpabilité,
on analyse également l’autre diagonale vanité-accusation.

Autre exemple : si l’on constate que durant l’après-midi on a critiqué X en l’accusant de…,
cela implique le fait qu’à ce moment-là (d’accusation) j’étais en excès de vanité
(opinion trop haute de moi-je, par exemple, c’est pourquoi l’on s’est autorisé à accuser l’autre).


Il s’agit de comprendre que ce qui est recherché, avec le calcul psychologique,
consiste à (re)trouver un fonctionnement équilibré, sain,
ainsi que de parvenir à un mode de penser circulaire plutôt que carré et anguleux,
c’est-à-dire de fonctionner comme illustré sur le premier schéma de cet article.



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Note et liens

* De l'estime (où apparait un exemple d'exaltation de l'estime de soi)

Extraits d'un essai de Paul Diel « Psychologie curative et médecine » :
* Ma vie, ma santé, ma responsabilité 
* Estime et culpabilité
* Moraliser ou banaliser, deux extrêmes
* Schéma de la motivation
* De l'introspection
* Démon ou humain
* De l'amour-haine 
* Sortir de l'amour-haine 
* Sublimation et spiritualisation
 
À bon entendeur,
pour qui souhaite grandir, progresser, mieux se connaître,
développer son potentiel, se sentir plus fort (énergie), etc.,
entre « marches ta parole »,
et « les 4 accords toltèques »,
et le présent « calcul psychologique »,
vous disposez de tout le nécessaire pour vous y mettre,
pour parvenir à une maturité comportementale et relationnelle,
sans avoir besoin de l’aide de quiconque ni autre…
On peut ajouter, bien que non indispensable,
le Tarot, un outil, un support, que je trouve extraordinaire,
pouvant servir notamment de garde-fou et de fil d’Ariane.

😉

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2 commentaires:

  1. depuis que je te lis régulièrement je travaille beaucoup sur ce que je ressens, sur ce que je dis, ou pense, je culpabilise moins, je prends moins les choses personnellement et c'est vrai que ça fait du bien ! Bon, il y a encore pas mal de boulot ... ;)

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    1. (J'ai zappé ce com, oups.)
      L'important est de se sentir en chemin.
      Touché Virevolte ;)

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