‒ Extraits de l'ouvrage de Andrew M. Lobaczewski intitulé : La ponérologie politique. ‒
Voilà comment pourrait fonctionner une société saine :
Une juste structure sociale composée d’individus dynamiques dans l’ensemble,
ne peut prendre forme que si ce processus suit ses lois naturelles et non un doctrine quelconque.
Elle profite à toute la société, car chaque individu y trouve sa propre voie de réalisation personnelle
tout en étant soutenu par une société qui comprend ces lois, les intérêts individuels et le bien commun.
A. Lobacszewski aborde le sujet de ce qu’il nomme une « macropathie, qui est la maladie du gigantisme »
avec ses danger et effets indésirables.
Relevons que, par association de pensées :
- on peut étendre le propos qui suit à une gouvernance mondiale (Nouvel Ordre Mondial,
pensée unique, globalisation) ;
- on peut également relier le propos au fonctionnement d’une énorme multinationale.
Sur une vaste étendue abritant des centaines de millions de gens,
les individus sont privés du soutien d’une patrie familière
et se sentent impuissants dans l’exercice de la haute politique.
La structure de la société se perd dans les grands espaces.
Ce qui reste ce sont les liens étroits, en général familiaux.
En même temps, gouverner de tels pays présente des problèmes inévitables :
ces géants souffrent de ce que nous pourrions appeler une macropathie (maladie du gigantisme) permanente,
puisque les autorités principales se trouvent loin de tout ce qui touche à l’individuel ou au local.
Le symptôme principal en est la prolifération des réglementations administratives.
Celles-ci peuvent sembler appropriées dans la capitale, mais sont souvent dépourvues de sens
dans les districts éloignés ou quand elles sont appliquées à des matières touchant à l’individuel.
Les fonctionnaires sont bien forcés de suivre aveuglément les règles administratives.
Il leur est laissé très peu de marge de raisonnement et d’appréciation des situations.
Ces procédures comportementales ont un impact sur la société,
qui se met aussi à penser en termes de règlements au lieu de réalité pratique et psychologique.
La vision psychologique du monde, qui constitue le facteur de base dans le développement culturel
et la vie sociale, est donc affaiblie.
Nous devons alors nous demander si un bon gouvernement peut exister.
Est-ce que les pays gigantesques sont à même de poursuivre une évolution sociale et culturelle ?
Il semble bien que les meilleurs candidats au développement soient les pays dont la population compte
entre dix et vingt millions d’individus, où les relations de citoyen à citoyen et de citoyens à autorités
permettent de conserver des différences psychologiques et des relations naturelles correctes. (…)
Si j’ai bien compris, l’auteur déplore le manque d’intérêt général pour la psychologie
tant individuelle (développement personnel)
que sociale (comprendre le fonctionnement d’un groupe d’individus).
J’ajoute que, "eux" s’y intéressent de près à la psychologie, qui est utilisée par l’ingénierie sociale
pour manipuler les foules et fabriquer le consentement de l’opinion publique :
(…) Il faudrait cependant arrêter de la (société) voir comme une somme d’individus égocentriques
liés seulement par des intérêts économiques, et une organisation juridique et formelle.
Toute société est une structure socio-psychologique (…)
Isoler l’intérêt personnel d’une individu c’est le voir de manière purement spéculative (…)
En réalité, bien des intérêts apparemment contradictoires, comme l’individuel par rapport au collectif,
ou ceux des divers groupes et sous-structures sociaux,
seraient réconciliés si nous pouvions êtres guidés par une compréhension suffisamment profonde
du bien de l’homme et de la société, et si nous parvenions à surmonter certaines émotions
et doctrines plus ou moins primitives.
Il faudrait pour cela transférer ces problèmes humains et sociaux
à un niveau supérieur de compréhension et d’acceptation des lois naturelles de la vie.
Au début de cette civilisation, les « rêves » (ou plutôt les idéaux) de certains (les richissimes)
a généré un besoin accru de forces (pour produire et construire des forteresses).
Et le besoin d’esclaves fut :
L’homme a eu recours à la force naturelle des animaux pour réaliser ses rêves,
et quand cela n’a plus suffi il s’est tourné vers ses semblables pour ce faire,
privant ainsi d’autres humains de leur humanité simplement parce que lui était plus puissant.
Les rêves de vie heureuse et paisible ont donc eu pour résultat de recourir à la force sur les autres,
une force qui dégrade l’esprit de celui qui y a recours.
(…)
La perception de la vérité concernant l’environnement dans sa réalité,
et spécialement la compréhension de la personnalité humaine et de ses valeurs,
cesse d’être une vertu pendant les temps "heureux" ; ceux qui réfléchissent
et émettent des doutes sont qualifiés de mêle-tout et trouble-fête.
(…)
Ces périodes heureuses, qui commencent souvent dans des injustices
commises envers d’autres personnes ou peuples,
étouffent les capacités de conscience individuelle et sociétale ;
les facteurs subconscients jouent un rôle important dans la vie.
(…)
Quand les communautés perdent leur faculté de raisonnement psychologique et de critique morale,
les processus d’engendrement du mal s’intensifient à tous les échelons de la société,
individuels ou macrosociaux, jusqu’au retour à des "temps malheureux".
Nous savons déjà que toute société contient un certains pourcentage de personnes affectées
de déviances psychologiques dues à des facteurs hérités ou acquis
produisant des anomalies dans la perception, la pensée et le caractère.
Nombre de ces personnes tentent de donner un sens à leur vie déviante
en se livrant à l’hyperactivité sociale.
Elles créent leurs propres mythes et idéologies de surcompensation
et ont égotistement tendance à attribuer aux autres leurs propres perceptions déviantes
et les objectifs et idées qui en résultent.
Lorsque l’insouciance des temps "heureux" traverse plusieurs générations,
elle a pour résultat un déficit sociétal par rapport à ce qui touche à la psychologie et à la critique morale,
ce qui permet aux comploteurs pathologiques, fascinateurs de serpents et autres imposteurs
de remettre en route les processus de renaissance du mal.
Le mal devrait être considéré et étudié au même titre qu’une maladie contagieuse
ou, tiens, comme un malfaisant virus qui déstructure autant l'individu que la société :
L’expérience a enseigné à l’auteur du présent ouvrage que le mal, dans sa nature, est semblable à la maladie,
bien qu’il soit sans doute plus complexe et difficile à saisir.
Dans la genèse du mal, des facteurs pathologiques peuvent être à l’œuvre à l’intérieur de l’individu
qui a commis un acte nuisible ; cela est relativement facilement reconnu par l'opinion publique
et les tribunaux. Mais il est rarement remarqué comment ceux qui en sont porteurs influencent des individus
ou des groupes. Ces influences jouent cependant un rôle capital dans la genèse du mal en général.
Pour qu’une telle influence entre en action, la caractéristique pathologique en question
doit être interprétée d’une manière moralisatrice,
c’est-à-dire en lui attribuant une nature qui ne lui est pas propre.
(…)
Quand notre champ d’observation est suffisamment large
nous pouvons observer que les processus ponérogéniques ont quelque ressemblance
avec une complexe synthèse chimique : on y modifie un seul facteur et le processus tout entier en est affecté.
Les botanistes connaissent la Loi du Minimum,
selon laquelle la croissance de la plante est limitée par le contenu de la composante en déficit dans le sol.
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On en revient toujours à la même conclusion, la disparition des tribus a fait notre malheur. Plus le groupe grandit plus il est difficile de satisfaire chacun et de prendre en compte l'individu. Encore plus quand ceux qui prennent s'en mêlent.
RépondreSupprimerBien vu l'association avec le "roman" de D. Quinn !
SupprimerJ'ajoute : plus le groupe grandit plus les autorités et l'administration perdent pieds d'avec la Réalité, en piétinant les besoins individuels (sauf les leurs)
;)
Encore un truc, au sein d'un grand groupe :
Supprimermoins les besoins individuels sont pris en compte,
plus les désirs et exigences des dirigeants s'accroissent.
Effet balancier des compensations.
Oui, c'est bien ça et puis alors que dans un petit groupe on se concentre sur le nécessaire et l'agréable, dans un grand groupe on va se concentrer sur ce qui rapporte, enfin ceux qui prennent bien sûr et ils le feront par tous les moyens en oubliant bien sûr de respecter les autres et même eux-mêmes !
RépondreSupprimerIntéressant ce que tu relèves, Vi.
SupprimerPasse une agréable journée, en couleurs ou en noir et blanc