La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

dimanche 20 décembre 2020

Ponérologie, humains influençables (I)

 
Je recopie ici des extraits de l’ouvrage écrit par Andrew M. Lobaczewski  intitulé :
« La ponérologie politique. Étude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques ». 

Comprendre ce propos amène à comprendre notre délirante et contraignante situation actuelle
(qui perdure depuis mars 2020 en F. Je le répète car je trouve hallucinant ce qui se passe dans le monde).


Concernant le parcours de A. M. Lobaczewski : il est polonais. Il a mené cette étude durant l’URSS.
La toute première version a été volontairement brûlée par l’auteur, dans sa chaudière,
car il avait reçu un appel d’un ami le mettant en garde contre une perquisition.
Alors que l’unique exemplaire brûlait, effectivement la police a sonné chez lui.
Par la suite, il en a réécrit un exemplaire qu’il a envoyé à un dignitaire du Vatican par l’intermédiaire d’un touriste (on ne sait pas pourquoi sinon que l’auteur est catholique pratiquant).
A. M. Lobaczewski n’a jamais su si son livre était bien arrivé au Vatican.
Ensuite, l’auteur a émigré aux USA.
La troisième version, la première à paraître, est sortie en 1984 à New York.
L’auteur l’a rédigée grâce à ses notes et à ses souvenirs (des deux premiers ouvrages disparus).
Il a voulu ce troisième manuscrit vulgarisé, plus accessible à tous.
Voilà pour le côté épique de cet ouvrage d'abord traduit du polonais à l'américain,
puis traduit de l'anglais au français, ce qui peut expliquer en partie quelques étranges tournures de phrases.
Je me suis procuré la publication de 2006, parue aux éditions Pilule rouge,
en laquelle l’auteur a légèrement revu son propos et ajouté une préface.


Qu’est-ce que la ponérologie ?

La ponérologie est une nouvelle discipline scientifique issue de la nécessité historique
et des plus récentes découvertes de la médecine et de la psychologie.
(…) elle étudie les composantes et processus causals de la genèse du mal,
en faisant abstraction de la portée sociale de celui-ci. (…)
La ponérologie, l’étude du mal, pourra remplacer les vieilles sciences morales
par une approche moderne naturelle. (…) 

Le présent volume traite des réactions à des expérimentations inhumaines menées sur des nations entières (euh… des expérimentations, comme celles menées durant cette année 2020 ?)


But de la ponérologie, selon mon entendement et avec mes mots :
comprendre la psychopathologie afin de s’en prévenir.
L’auteur suppose qu’en ayant conscience des causes et "mécanismes" du mal (des injustices, etc.)
on déjoue son processus ; plus précisément, grâce à la ponérologie chacun d’entre nous devient capable d’identifier aisément les mécanismes malsains, ce qui permet de ne plus se laisser manipuler ou subjuguer
par des psychopathes ou autres personnalités caractérielles, déviantes, etc.


L’auteur raconte une anecdote remontant à sa jeunesse, alors qu’il était étudiant en Pologne de l’ex URSS :
de nouvelles mesures gouvernementales avaient été prises, ce qui a déclenché un mouvement « d’endoctrinement ». Leur professeur de philosophie a été remplacé par un autre,
venu pour promulguer de nouveaux concepts : « une nouvelle vision du monde et de la réalité humaine ».
Rapidement, les étudiants se sont rendus compte que ce professeur faisait de la propagande.
Néanmoins, peu à peu, les étudiants se sont divisés…
Voici comment l’auteur décrit l’ambiance : 

(…) nous nous étudiions nous-mêmes, sentant que quelque chose d’étrange s’était emparé de notre esprit
et que quelque chose de précieux s’en échappait irrémédiablement.
Le monde de la réalité psychologique et des valeurs morales semblait suspendu comme dans un brouillard glacé. Nos sentiments humains et la solidarité estudiantine perdirent leur signification, (…)
Nous nous demandions donc comment nous protéger des résultats de cet "endoctrinement" (…),
(
comment) s’immuniser psychologiquement (…)
(…) certains camarades que nous connaissions bien se mirent à modifier leur vision du monde ;
leur façon de penser, et nous les firent comparer aux inepties du "professeur".
Leurs sentiments qui jusqu’à récemment avaient été amicaux, se refroidirent, bien que sans hostilité encore.
Les discussions estudiantines favorables ou adverses fusèrent.

J'interviens pour rendre attentif à une de "leur" technique, décrite en ce qui suit :
Ils (les étudiants favorables aux nouvelles idées) donnaient l’impression de posséder
quelque connaissance secrète ; quant à nous, nous étions seulement leurs anciens
camarades qui croyaient encore à ce que nos anciens professeurs nous avaient enseigné.
Il nous fallait faire attention à ce que nous leur disions.


L’auteur définit un terme pour qualifier le changement d’état d’esprit de certains : « transpersonnification »,
ce qui correspond pour lui, explique-t-il plus avant, à une désintégration de la personnalité.

L’auteur et ses camarades étudiants ont analysé les événements « avec du recul » :
(…) ce "professeur" avait agité un appât au-dessus de nos têtes,
inspiré par le savoir psychologique particulier aux psychopathes.
Il savait à l’avance qu’il parviendrait à pêcher les individus malléables, mais leur nombre limité le déçut. (…)
Ce savoir à propos de l’existence d’individus influençables et la manière de les manipuler
continuera à être un outil pour la conquête du monde aussi longtemps qu’il restera l’arme secrète
de ce genre de professeurs.
Quand il devient une science adroitement vulgarisée, il peut aider les nations à développer leur immunité (…)
 

Je me permets de reprendre (et d'insister), étant à la seconde lecture de cet ardu ouvrage :
l’auteur pense que cet outil, la ponérologie, permet de ne plus se laisser influencer, et ce grâce à la compréhension des mécanismes du mal qui doivent être connus par tous (vulgariser cette science) car,
de la sorte, ce genre de professeur n’aura plus, de moins en moins, d’emprise sur quiconque.
C'est-à-dire, si j'ai bien compris, que la connaissance de la genèse et du fonctionnement du mal
nous  « immunise »
contre le mal.

A. Lobaczewski continue : 

Le mal moral et le mal psychobiologique ont, en effet, tant de liens causals et d’influences réciproques,
qu’il n’est possible de les séparer que dans l’abstrait.
Cependant, la faculté de les distinguer qualitativement nous protège d’une interprétation moralisante
des facteurs pathologiques, d’une erreur de compréhension du moral et du social
dans laquelle nous risquons tous de tomber et qui empoisonne insidieusement le mental.

 

 

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2 commentaires:

  1. je vais en parler à Grand, ça risque de l’intéresser car justement hier il se demandait si en psychologie on étudiait le processus du mal pour s'en prémunir.
    Il me parlait aussi des red flag ou biais de confirmation, tout ce qui devrait nous alerter dans une relation avec une personne toxique ou malfaisante.
    Un lien intéressant pour analyser son propre fonctionnement et faire attention aux biais cognitifs.
    https://www.penser-critique.be/wp-content/uploads/2018/02/codex-biais-cognitifs.pdf

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    1. :o Dingue ! Grand est Grand. Excellente question qu'il se pose, et non, les étudiants lambda en psychologie n'étudie pas le processus du mal.
      C'est le but de l'ouvrage de A. Lobaczewski, d'étudier le processus pour s'en prémunir.
      J'vais suivre ton lien, merci Vi et un salut à Grand ;)

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