La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mercredi 17 juillet 2019

Sens le vivant plutôt que d'en imaginer un sens

La vie, a-t-elle un sens ?

Est-ce important, que la vie ait du sens ?
Si oui, pourquoi ? Qu’est-ce que ça change ?

Tout cela – la vie, la mort, l’Univers, le Soleil, la Terre, la Lune – dépasse notre entendement.
Or, si tout cela reste inaccessible à nos possibilité et capacité d’appréhension et de compréhension,
je suppose que d’y chercher un sens est vain et n’a guère d’importance.

Le sens de nos existences coule de source : tout provient de tout,
tout se nourrit de tout, tout meurt et renaît.
Tout n’est qu’un incessant recyclage.
Recyclage que nous mettons à mal avec notre pollution.

Du moment où j’existe, je participe à la Vie.
Dès lors, il ne me reste plus qu’à prendre soin de ma personne
et profiter des plaisirs, de l’amour, de la différence que représente autrui.

Nous menons une quête de sens avec comme résultat l’anéantissement des essences !

L’entendement de l’humain repose sur une raison mécanique
sachant calculer des intérêts et bénéfices jouissifs,
le plus souvent obtenus au détriment d’autrui
afin de pouvoir faire des achats compulsifs, enivré d’alcool.

Les animaux, dont l’humain, craignent et fuient la douleur,
pour rechercher et répéter ce qui leur procurent du plaisir.

Seul l’humain en est venu à penser qu’il sera davantage heureux
en maltraitant et dépouillant ses semblables.
Seul l’humain est devenu expert en tortures diverses,
en mensonges raffinés, en manipulation d’autrui, en malversations, etc.

Par exemple : la quête de pouvoir n’a aucun sens.
Les puissants auto-proclamés, gardant toutes les richesses pour eux,
meurent également. Et ils serviront, eux aussi, de nourriture pour la Lune.

La quête d’un sens à nos existences me semble provenir de l’ennui si vil
et d’un désœuvrement dû à la dénaturation de ce que nous devenons.
Cette vaine recherche cérébrale émane de notre ego épris d’illusions.
L’ego n’est somme toute qu’un produit de l’imagination.

Ce sont les insatiables décideurs mégalomanes qui veulent nous faire croire
que la vie doit avoir du sens, aidés par les religieux et par les scientifiques.
Cela les arrange, puisqu’ils parviennent ainsi à nous manipuler à leur gré
notamment en nous faisant travailler et s’activer pour eux.
Incapables de se sentir satisfaits, heureux,
ils ont besoin de nous afin de décharger leurs frustrations et violences.
Ils nous rendent débiles et dépendants, pour qu’on accepte de les servir.
Et l’IA fut.
Ils ne veulent pas mourir. Ils ont peur et en font propagande, de leur angoisse.
Pourtant, la mort permet la régénération du vivant.

En observant la Nature, notamment les autres animaux,
on se rend vite compte qu’ils ne se posent pas de question.
Ils vivent à en mourir.

Sont-ils heureux ?

Le simple fait de se poser ce type de question sur le bonheur
démontre à quel point nous sommes devenus débiles, voire déments.

Un politicien ne se représente pas le bonheur comme se le représente un prêtre.
Le bonheur du brigand ne correspond pas à celui du policier, etc.

L’humain imagine le bonheur au lieu de le goûter directement :
il fantasme un jardin extraordinairement joli (selon quels critères ?)
où il n’y aurait pas de végétation nuisible (qui définit le nuisible ?) ni moustique,
où évolueraient des femmes superbes, dévouées, douces et maternelles,
et des pères rassurants, forts comme Hercule et sages comme Hermès.

Pourtant, dans les faits, au quotidien,
plus on impose un bonheur social hautement sécurisé,
« incivilités tolérance zéro »,
plus l’humain s’envole hors réalité tel Icare
ou s’enfonce dans le royaume labyrinthique des métaux
aussi lourds que son petit esprit brutal, mesquin et morbide.


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