Des coïncidences

Dr Deepak Chopra a écrit plusieurs livres dont l’un s’intitule « Le livre des coïncidences ».

Faites-vous partie de ceux(elles) qui écoutent leur voix intérieure ?

Des voix intérieures on peut en entendre plusieurs,
notamment celle du « surmoi » comme révélé par les psychanalystes.
Il est plutôt question, ici, d’une voix qui "sent-sait",
qui connaît comme intuitivement, qui nous avise de nos erreurs
au fur et à mesure des événements, pour autant qu’on l’entende,
et qui nous indique les bonnes direction et actions à entreprendre.

Cependant, l’ego veille et interfère afin que nous n’écoutions pas cette voix intérieure.

Voici comment en parle D. Chopra, de cette voix interne omnisciente :

Vous est-il déjà arrivé d’écouter cette « petite voix » calme et tranquille,
tout au fond de vous-même ?

Avez-vous jamais eu une sensation instinctive à propos de quelque chose ou de quelqu’un ?

Cette petite voix et cette sensation profonde sont des formes de communication
dont il vaut généralement la peine de tenir compte.

D. Chopra explique qu’il est important de faire attention aux coïncidences.
Avec mes mots : il s’agit d’apprendre à lire les coïncidences repérées,
ce qui implique d’y porter de l’attention
et de penser à relier un fait ­– un survenu, une situation –
avec d’autres survenus, récents ou anciens.

D. Chopra explique que nos sens créent un monde solide, mais :

La continuité et la solidité du monde n’existent que dans l’imagination,
alimentées par les sens incapables de discerner les ondes d’énergie et d’information
qui forment le niveau quantique d’existence.

En réalité, nous sommes tous, par intermittence, dans et hors de l’existence
– comme si nous « clignotions ». (…)
La sensation de continuité n’est maintenue que par nos souvenirs.
(...)
L’expérience sensorielle de tous les êtres vivants est ainsi une construction perceptuelle
purement artificielle créée dans l’imagination.

Dans une histoire zen, deux moines regardent un drapeau qui flotte au vent.
Le premier dit : « Le drapeau ondule. »
Le second dit : « Non, c’est le vent qui bouge. »
Leur maître arrive et l’un d’eux lui demande : « Qui a raison ?
Je dis que le drapeau bouge et lui affirme que c’est le vent. »

« Vous avez tort tous les deux, répond le maître. Seule la conscience bouge.
Et alors que la conscience bouge, elle crée le monde en l’imaginant. »

Comme plusieurs penseurs, D. Chopra met l’accent sur l’attention
ainsi que sur l’intention. Il écrit concernant l’intention :

Tout apprentissage, tout souvenir, tout raisonnement,
toute conclusion, toute activité motrice est précédée de l’intention.
L’intention est le fondement même de la création.

Les textes védiques anciens connus sous le nom d’Upanishad déclarent :
« Vous êtes votre plus profond désir.
Tel votre désir, telle votre intention.
Telle votre intention, telle votre volonté.
Telle votre volonté, telle votre action.
Telle votre action, telle votre destinée. »

Je relève ce qui suit pour l’avoir écrit plusieurs fois dans mes textes :

En devenant plus pleinement votre véritable soi,
vous devez comprendre et accepter vos qualités les moins attirantes.
La coexistence de valeurs opposées est la nature essentielle de l’Univers.
Vous ne pouvez être courageux si vous n’abritez pas en vous un lâche.
Vous ne pouvez être généreux sans avoir un côté avare.
Vous ne pouvez être vertueux sans avoir la capacité de faire le mal.

L’appréhension des choses et la compréhension de l’auteur me semblent très fines,
subtiles (notamment ce que j’ai relevé en caractères gras) ;
néanmoins, je pense qu’il arrive, aussi, que les problèmes viennent de « dehors »,
de l’extérieur à soi, du monde (des humains ou des microbes, par exemples).
Je veux dire qu’en cas de difficulté(s), il vaut mieux rechercher une résolution
en soi-même (introspection, par exemple) ainsi qu’à l’extérieur de soi
notamment en cherchant les causes (il y en a plusieurs, le plus souvent).

Supposez par exemple que vous êtes insatisfait de votre travail
et que vous souhaitez en trouver un autre. Vous commencez à regarder les journaux
et à parler avec vos amis qui connaissent votre carrière, mais rien ne se présente.
Il se peut que vous deveniez frustré et que votre dialogue interne
arrive à la conclusion suivante : « Il n’ a rien pour moi, là-bas dehors. »

Observez comment cette réaction contraste avec un exemple d’un autre région du monde.
Supposez qu’un chasseur de la forêt amazonienne ait des difficultés à trouver du gibier.
S’il se rend chez un chaman pour traiter la situation, ni le chasseur ni le chaman
ne chercheront la solution au problème ailleurs qu’à l’intérieur du chasseur lui-même.
Il ne leur arriverait jamais de dire quelque chose comme :
« Il n’y a pas de gibier, là-bas dehors », parce qu’ils savent qu’il y en a.
Le problème est que quelque chose à l’intérieur du chasseur
l’empêche de trouver le gibier.
Peut-être y a-t-il même quelque chose dans le chasseur qui éloigne le gibier.
Le chaman demande donc au chasseur de participer à un rituel conçu pour changer
ce qu’il porte dans son cœur et dans son esprit,
parce que ce sont le cœur et l’esprit qui contrôlent la réalité externe.

Dans l’exemple de D. Chopra, en Amazonie, il me semble que, de nos jours,
c’est un fait : le gibier commence à manquer pour les chasseurs.
Les forêts rapetissent comme peau de chagrin et les animaux sauvages,
ben, y en a bientôt plus du tout !


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