La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 18 janvier 2018

Filant misanthrope

Un
L’unité
Un ensemble

Une fois hors unité,
des polarités, des opposés.

En ce jour,
oscillation entre misanthropie et philanthropie.


Ressentir l’Amour,
ni l’amour modélisé ni le sentimental,
mais celui attiré par l’être profond, l’âme.
L’Amour de l’âme sous ses formes multiples.
L’Amour de ce que pourrait devenir telle personne,
et de ce qu’on pourrait être dans un environnement favorisant…

Sentiment déçu,
les personnalités creuses prédominent,
prises qu’elles sont dans les mailles du paraître,
au sein d’un sombre environnement pressurisant et malsain.

On finit par incarner le revers de ce qu’on s’efforce de paraître,
l’essence pourrissant sous le monticule de fards et paillettes.

Cœurs blasés, monde triste.

Même les enfants ne peuvent plus être,
pour le moins, dès leurs trois ans d’âge.
« Penses à ton avenir » = calcules ton avenir.
Il faut devenir ceci ou cela de prédéfini,
apprendre à lire pour aller voter,
ouvrir un compte en banque,
travailler pour acheter une voiture,
et, surtout, penser à sa retraite.

Agir en sorte que rien ne change, sur le plan des privilèges.

Âmes délaissées, monde en dérive basculant dans un gouffre.

C’est fou le nombre de décennies que peuvent "vivre"
les personnes dévitalisées de leurs élan profond et sentiment de joie.
Elles s’accrochent, comptabilisent, manigancent, haïssent, et radotent.
Des fantômes, des vivants-morts, qui ne cessent de manger de la viande,
en buvant des litres d’alcool afin de noyer leur sentiment d’insécurité,
alors que c’est la teneur de leurs pensées qui nuit à l’environnement.

Existence obnubilée par la matière, mort terrifiante.

Botox ou non, arrive un âge où l’inéluctable est là,
à en sentir son haleine glaciale, tout près de soi,
cependant les sans-âmes s’accrochent tel un paresseux à la branche.
Elles en viennent à planifier ce qu’il se passera une fois qu’elles seront mortes !
Leur art de vivre se résume à bouffer du lard et empiler des $.

Vie déprimante, mort désolante.

S’entasser dans des villes et s’y côtoyer sans panache,
qui représente, pourtant, le sel, l’épice,
relevant le goût du plaisir à être ensemble,
en joie et en querelle, en activité ou en fête, vigilants ou en transe.

Bip – bip – pas besoin de panache – bip
bip – pas besoin de panache – bip – bip



Le véritable courage, la valeur suprême,
consiste à être Soi, dégagé de tout superflu,
afin de partir, mourir, la tête haute, le cœur serein,
sans regret, satisfait de son parcours,
heureux des relations entretenues,
la conscience tranquille,
et curieux de la suite...

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