La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mardi 13 décembre 2022

Entraves à l'action (II)

 
Ne pas vouloir perdre, ne pas vouloir donner ni partager une part de quelque chose,
ne pas vouloir être (davantage) malade ou encore, d’avoir peur de l’échec, de déplaire,
de perdre le contrôle, de se retrouver ruiné à devoir mendier, etc.,
ces craintes (avivées par les assurances !) réfléchissent notre peur de la mort
(peur de ne plus exister aux yeux de l’autre, par exemple) ; plus précisément,
cette attitude réfléchit notre représentation (idée subjective) faussée concernant la mort et donc, la vie.


La mort, c’est laisser partir, c’est donner à autrui, c’est laisser le surplus ;
c’est aussi laisser faire (d’une autre façon que l’on aurait procédé soi-même),
c’est encore, et surtout, donner sans attente de retour ni intérêt financier ou égotique ou sexuel,
c’est choisir une direction ou une option au détriment des autres possibilités,
possibilités qu’il va falloir laisser… mourir (dans notre esprit).

Laisser mourir consiste à rester détaché (affectivement, psychiquement) du vain et superflu,
c’est-à-dire qu’il faut éviter les relations addictives, rendant dépendant ;
que ce soit les relations aux autres comme les relations aux choses, nourritures, théories et monnaies.
Par exemple : accumuler des biens est motivé par un élan malsain chevauchant une peur irrationnelle,
puisque l’environnement naturel et nourricier nous offre ce dont nous avons besoin.
Dès lors, quel est ce besoin d’accumuler et de se charger inutilement d’affaires que, de toute façon,
un jour ou l’autre, on devra lâcher et, qui plus est, pèsent lourd sur nos épaules ?


Accepter le processus du vivant (naissance-développement-flétrissement) permet de rester léger
et clair en un esprit libéré d’entraves. Dans ces conditions, on ose agir
car on n’a plus peur de perdre ni de mourir.

Pour parvenir à agir, au préalable il faut réagir,
se secouer entièrement (corps, affects et pensées),
en respirant profondément,
en récapitulant (où en suis-je, et qu’est-ce qui se passe dans le monde des humains),
en se rappelant (à soi-même, aux priorités, à sa responsabilité, à ce qui nous est essentiel),
et en mobilisant son discernement afin de procéder à un tri pour pouvoir refuser ce qui doit l’être,
pour oser dire NON lorsque nécessaire et ce, même face à des cadres de la hiérarchie.


De retenir, garder (en prévision de), accumuler, tout cela ne sert qu’à nourrir un faux sentiment
de puissance et de sécurité. C’est l’astuce démoniaque : nous faire croire que plus on possède de biens
plus on est à l’abri du besoin,
ce qui est absolument faux puisque plus on possède de choses, plus l’on s’est créé en parallèle
des besoins (secondaires) nous rendant anxieux (peur de perdre ou d’être volé) et dépendants
(addictions psychiques à nos avoirs
. Nos biens finissant pour posséder nos esprits, nous en devenons
les gardiens paranoïaques et dépressifs, un verre d’alcool en main, le smartphone dans l’autre,
des médocs en poche, en affichant un air suffisant).
 



La peur irrationnelle de la mort (on ne devrait pas y penser) me semble être un exemple explicite
et concret du mauvais aspect de notre capacité d’abstraction
puisque ce délire morbide (de penser à la mort) ne repose que sur des idées et des peurs entretenues ;
en effet, qui peut savoir quand, à quel moment et de quoi il va mourir (physiquement) ?

Ce n’est pas normal de penser à la mort et de s’assurer contre les maladies et éventuels accidents.
Saisissez-vous l’entrave psychique ? En cernez-vous les contours ?
Voilà ce qui nous empêche et de réagir et d’agir face à l’ignominie voulue par les « élites ».
Ce rapport à la vie est débile, malsain, uniquement raisonné par des investisseurs et des commerçants.
Le marché. Business. Bourses. PIB. Produire et consommer. Voilà les valeurs du Système.
La part humaine, morale, spirituelle, n’y a plus sa place,
dans ce Système devenant de plus en plus terrifiant.

Comprendre que, demain, ou après-demain, il peut y avoir une comète qui se crashe sur Terre
ou des cataclysmes ou un gros tremblement de terre ou un changement radical de régime
socio-politique (avec d’autres lois et modes de fonctionnement genre « great reset ») ou autres.
Au niveau sécurité, tout ce que nous pouvons faire c’est prévoir, économiser,
pour traverser l’hiver (si on vit dans le Nord), par exemple.
Rien ni aucune institution sociale ne peut garantir quoi que ce soit de plus.


L’unique chose qui peut procurer le sentiment de sécurité consiste à se sentir en phase avec soi-même,
aligné avec le vivant (l’univers, la Nature, les autres formes de vie…),
en paix avec sa conscience, à l’écoute de soi (ressenti, impressions et intuitions), d’instant en instant,
en partageant de son quotidien avec d’autres personnes pour s’organiser un mode de vie confortable
où chacun peut y apporter ses spécificités, ses talents,
afin de s’organiser un mode de vie qualitatif, par tribus, clans, grandes familles,
ce qui amène à se passer d’un Système pensé par des prédateurs égotiques, insatiables, cruels, déments.

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4 commentaires:

  1. En accord avec "L’unique chose qui peut procurer le sentiment de sécurité consiste à se sentir en phase avec soi-même,
    ... Ne rien posséder donne un ressenti de liberté , c'est fou !

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    1. :) Oui, "ne rien posséder..."
      Belle journée à toi aussi, Saby

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