Cas con sans tact

 
La plupart des angoissés hypocondriaques et anti-mort que nous sommes devenus
s'accroche et caresse constamment, sûrement pour se rassurer d'exister,
une plaque de métal à selfies, tenue dans l'une de leurs mains
sur laquelle, tels des Narcisse, ils se mirent et se mirent durant leur ceinte journée minutée,
agendée de plein de contacts, en plus de leurs innombrables e-contacts. Que de connexions ! Orgiaque !
Qu'est-ce qu'on "progresse" bien et vite,
avec autant de mondes pas « cas contacts » et "connectés",
en se sentant seul et désemparé dans sa cellule TV-Internet inclus,
pendant que des "scientifiques" « ensemencent les nuages » (ô, orgasme poétique)...

Saint Revolver à balles d'argent, c'est décidé,
je sors du placard en ce mois de mars de l'an 2021.  

Pas besoin de brandir contre moi vos smartphonespions,
j'avoue : je suis un cas contact.

 

Pawel Kuczynski

Étrangement,
à peine né que je cherchais le contact.
C'était, et c'est encore, compulsif.
Un malheur n'arrivant jamais seul,
il se trouve que trois entités traversaient notre fréquence vibratoire ce jour-là.
Au passage, elles ont soufflé leurs haleines éthérées dans mon berceau. Comme ça, pour rire.
Ces trois esprits frappeurs, me dis-je aujourd'hui, venaient probablement du monde invisible,
qui se trouve au pôle vibratoire inverse de notre monde risible (pour eux).

Enfant, mes parents et frère aîné, éducateurs par vocation,
se sont efforcés généreusement – dons immodérés de cris, injures et coups –
de me faire passer le goût du contact, « pour mon bien ».
Sans succès.

L'école fut un territoire à contacts incroyable ! La foire quotidienne ! Youhou, j'vais à l'école.
Bien que mon élan-contact ait été sanctionné au fur et à mesure par la plupart des instituteurs,
ils ne sont néanmoins pas parvenus à me faire passer la curiosité de l'autre.

– Contacteur repenti cherche un exorciste capable de me désencontacter,
et faire de moi un cas normal, distancié socialement et masqué,
pour le bien et les biens des actionnaires –

Jeune adulte, j'ai commencé à me méfier des humains souvent trop intéressés en interaction ;
intéressés non par l'échange, la découverte du sentiment et point de vue d'autrui, le partage de ressentis,
non, pas du tout, ils se révélaient intéressés, soit pour une performance sexuelle,
soit pour affaires, soit pour avoir du public autour d'eux.
Attention au pseudo-contact, me disais-je alors,
les humains ont toujours une idée d'avance en tête.

Et le SIDA frappa les humains, impactant leur façon d'engager et entretenir des contacts.

Après mes trente-deux ans et une dizaine d'années en contact fusionné,
suivi de quelques thérapies,
j'ai réalisé qu'en fait la plupart des humains sont des cas non-contactés,
terrifiés par l'Amour inconditionnel et désintéressé (élan ni égotique ni financier ni sexuel).
Les humains ne sont pas en contact avec eux-mêmes !
Et la joyeuse bande organisée de "philanthropes" d'en profiter...

De nos jours,
maudit de ne pas supporter un masque et incapable de « gestes barrières »,
je lis « distance sociale protège autrui » sans parvenir à comprendre de quoi il s'agit.

En attendant le port obligatoire d'une combinaison stérile et isolante,
en plus d'une vaccination trimestrielle préventive,
qui n'est pas une vaccination mais une expérience génétique^{©Bill Gates&Cie}
dont il ne faut pas parler... chuut..., mais qu'il faut accepter, en consentant,
sans autre explication ni éclaircissement que « c'est pour votre bien et celui des autres ».
Tiens ? On m'l'a déjà fait ce coup-là. Merci de ne pas me vouloir du bien, surtout pas.

Que Kalachnikov-IA veuille bien m'aider à devenir moins contactiste,
Âme-haine

 

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