Certains maîtres à penser ont parlé « d’un autre en soi-même ».
Qui est cet autre ?
* * * * * * * * * * * * * * * *
Auparavant, pour nous français, il y a environ 2'000 ans et durant,
selon les dernières estimations archéologiques, environ 200'000 ans,
nous vivions la Culture de Ceux-qui-laissent, dite primitive.
Ceux-qui-laissent ne "prenaient" que ce dont ils avaient besoin.
Ils ne produisaient pas de déchet ni de construction de mégalo ni autre.
Quand les humains se sont regroupés, chaque tribu vivait comme elle le voulait.
On nous parle, officiellement, de Ceux-qui-laissent comme étant des « primitifs ».
Souvenez-vous l’image qu’on nous a inculquée au sujet d’eux,
même au-travers de dessins-animés, reportages TV et films :
des Cro-Magnons qui mangeaient de la viande crue, qui ont découvert le feu, etc.
On nous a induit une représentation des plus péjoratives des Ceux-qui-laissent.
Burk ! Des barbares, tous ignares, sales et brutaux…
(Ils ont agi pareillement pour décrire les Natifs d'Amérique, notamment dans les vieux films Western)
« Ils étaient aussi futés que toi, Julie.
Chaque génération a eu son lot d’esprits doués »,
a précisé Ishmael en parlant de Ceux-qui-laissent.
Julie, c’est nous, les lecteurs. Les primitifs étaient donc aussi futés que nous,
mais en étant libres, allant au rythme des vents, de leurs envies
et des saisons (cueillette et, pour certains, un peu d’agriculture).
Le monde sivilisé de Ceux-qui-prennent,
mené par l’intellect exalté de nos dirigeants déments,
a pensé-construit une bulle d’abstraction, en mettant sous clef la nourriture.
"Ils" ont pensé une administration hiérarchisée autour de cette nourriture
(roi, armée, commerce, bâtiments en forteresse sécurisée pour stocker les biens, etc.)
ou plutôt, une gestion tyrannique qui ne profite qu’à ceux-qui-ont-déjà-trop-
et-qui-veulent-prendre-plus-encore.
Dès lors, il a fallu mériter sa nourriture, et remercier Dieu à chaque repas.
Pour la mériter, il a fallu obéir à des supérieurs, à leurs lois et interdictions,
"danser" et payer des impôts pour pouvoir manger comme "ils" voulaient,
aux heures qu’"ils" voulaient, ce qu’"ils" estimaient bon pour nous, à un rythme imposé.
Et nous avons appris à calculer, calculer, et calculer encore,
notamment ce qu’il fallait danser pour obtenir ceci et cela,
combien il reste à danser avant la promesse de la retraite...
Le temps c’est de l’argent, ai-je entendu si souvent quand j'étais jeune.
Les horloges marquent les temps de "danse",
et ce qu’il reste pour un minimum de divertissements.
Les banques prennent notre argent afin de s’enrichir en spéculant…
Toute cette organisation abstraite nous bouffe notre temps, et nos âmes.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Cette longue introduction pour se mettre dans le bain et se rendre compte
à quel point ce mode de vie contre-nature a brisé nos rythmes
et liens directs, allant de soi, avec l’environnement naturel.
Nous nous sommes extraits de l’harmonie générale qui régnait naturellement
entre les diverses formes de vie ainsi qu’entre les divers regroupements d’humains.
Et, depuis notre bulle d’abstraction, nous avons commencé à mépriser la Nature,
encouragé notamment par les Ecritures soi-disant dictées par Dieu Himself
(oui, il est probablement anglais, maintenant américain).
La question du jour :
Se pourrait-il que ce mode de vie sivilisé (de Ceux-qui-prennent)
ait eu comme effet notamment de scinder nos personnes en deux parties ?
De nos jours, une part de nous devient "bien éduquée",
plus ou moins ambitieuse et intégrée à la culture Ceux-qui-prennent.
Ego diplômé, rêvant de grimper les échelons d’une pyramide virtuelle.
La promesse d’une carotte à l’âne domestiqué, esclavagisé, en somme.
Tout cela, au détriment de l’autre part de nous qui se voit refoulée et méprisée,
qui reste prostrée notamment par la privation de liberté de mouvement.
Cette sorte de dédoublement de personnalité est incontestable.
Chacun peut l’observer. C’est plus flagrant la nuit (pour ceux qui sortent).
Le jour, certaines personnalités sont tout à fait conformes, RAS de suspect ;
mais de nuit,
lorsqu’elles sortent se divertir, elles apparaissent sous un autre jour.
On parle en ce cas de « double-vie ».
Vous suivez le propos ?
Voyez-vous où je veux en venir ?
L’autre-soi-même pourrait être le primitif, cette part de nous maltraitée
(c’est-à-dire le souvenir cellulaire, inconscient, d’un autre mode de vie),
que l’on maintient enfermé dans un cachot, en notre ombre ;
mais qui se manifeste notamment lorsque nous sommes ivres,
ou au travers de nos mœurs sexuels,
ou en s’octroyant la liberté de se tatouer (par exemple),
et aussi, en constatant la brutalité de certains hommes dans certaines circonstances, etc.
Chacun de nous oblige sa personne à s’adapter au temps règlementaire
et au rythme scandé par la machinerie sociétale imposant un mode de vie,
ce qui est contre-nature,
ce qui est violence contre soi-même,
plus précisément contre l’autre-en-soi-même (puisque, comme vu,
il se peut que ce mode de vie nous dissocie en deux personnalités distinctes,
dont l’une reste contenue et donc, violentée).
En résumé :
Il pourrait bien être survenu un clivage en nos personnes, il y a longtemps,
une dissociation entre un moi civilisé et le moi sauvage, originel, refoulé.
Clivage qu’on nous incite à entretenir en faisant avec, au quotidien.
Et nous apprenons à nos enfants à scinder leur personnalité en construction…
Cette hypothèse expliquerait les névroses et, notamment,
que nous sommes toujours en conflit intérieur, ambivalents,
déchirés, en souffrance, insatisfaits de notre existence, déprimés,
menant des double-vies (ou plus) en rêvant de liberté.
Cette probable scission intérieure (à chacun de vérifier)
nous empêcherait de nous sentir entier et conséquent.
Ceux-qui-laissent n’étaient sûrement pas clivés comme nous le sommes actuellement.
Leurs personnalités devaient être entières : une unité entre corps et tête,
entre sentiment (impression générale) et raison,
entre action (directe et spontanée) et réflexion,
entre soi et le monde extérieur…
L’autre-en-soi, est-il une victime multimillénaire
de la Culture Ceux-qui-prennent-et-qui-ne-donnent-rien
et qui détruisent toujours ce qui reste derrière ou en marge d’eux ?
Phrase à méditer :
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Qui est cet autre ?
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Auparavant, pour nous français, il y a environ 2'000 ans et durant,
selon les dernières estimations archéologiques, environ 200'000 ans,
nous vivions la Culture de Ceux-qui-laissent, dite primitive.
Ceux-qui-laissent ne "prenaient" que ce dont ils avaient besoin.
Ils ne produisaient pas de déchet ni de construction de mégalo ni autre.
Quand les humains se sont regroupés, chaque tribu vivait comme elle le voulait.
On nous parle, officiellement, de Ceux-qui-laissent comme étant des « primitifs ».
Souvenez-vous l’image qu’on nous a inculquée au sujet d’eux,
même au-travers de dessins-animés, reportages TV et films :
des Cro-Magnons qui mangeaient de la viande crue, qui ont découvert le feu, etc.
On nous a induit une représentation des plus péjoratives des Ceux-qui-laissent.
Burk ! Des barbares, tous ignares, sales et brutaux…
(Ils ont agi pareillement pour décrire les Natifs d'Amérique, notamment dans les vieux films Western)
« Ils étaient aussi futés que toi, Julie.
Chaque génération a eu son lot d’esprits doués »,
a précisé Ishmael en parlant de Ceux-qui-laissent.
Julie, c’est nous, les lecteurs. Les primitifs étaient donc aussi futés que nous,
mais en étant libres, allant au rythme des vents, de leurs envies
et des saisons (cueillette et, pour certains, un peu d’agriculture).
Le monde sivilisé de Ceux-qui-prennent,
mené par l’intellect exalté de nos dirigeants déments,
a pensé-construit une bulle d’abstraction, en mettant sous clef la nourriture.
"Ils" ont pensé une administration hiérarchisée autour de cette nourriture
(roi, armée, commerce, bâtiments en forteresse sécurisée pour stocker les biens, etc.)
ou plutôt, une gestion tyrannique qui ne profite qu’à ceux-qui-ont-déjà-trop-
et-qui-veulent-prendre-plus-encore.
Dès lors, il a fallu mériter sa nourriture, et remercier Dieu à chaque repas.
Pour la mériter, il a fallu obéir à des supérieurs, à leurs lois et interdictions,
"danser" et payer des impôts pour pouvoir manger comme "ils" voulaient,
aux heures qu’"ils" voulaient, ce qu’"ils" estimaient bon pour nous, à un rythme imposé.
Et nous avons appris à calculer, calculer, et calculer encore,
notamment ce qu’il fallait danser pour obtenir ceci et cela,
combien il reste à danser avant la promesse de la retraite...
Le temps c’est de l’argent, ai-je entendu si souvent quand j'étais jeune.
Les horloges marquent les temps de "danse",
et ce qu’il reste pour un minimum de divertissements.
Les banques prennent notre argent afin de s’enrichir en spéculant…
Toute cette organisation abstraite nous bouffe notre temps, et nos âmes.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Cette longue introduction pour se mettre dans le bain et se rendre compte
à quel point ce mode de vie contre-nature a brisé nos rythmes
et liens directs, allant de soi, avec l’environnement naturel.
Nous nous sommes extraits de l’harmonie générale qui régnait naturellement
entre les diverses formes de vie ainsi qu’entre les divers regroupements d’humains.
Et, depuis notre bulle d’abstraction, nous avons commencé à mépriser la Nature,
encouragé notamment par les Ecritures soi-disant dictées par Dieu Himself
(oui, il est probablement anglais, maintenant américain).
La question du jour :
Se pourrait-il que ce mode de vie sivilisé (de Ceux-qui-prennent)
ait eu comme effet notamment de scinder nos personnes en deux parties ?
De nos jours, une part de nous devient "bien éduquée",
plus ou moins ambitieuse et intégrée à la culture Ceux-qui-prennent.
Ego diplômé, rêvant de grimper les échelons d’une pyramide virtuelle.
La promesse d’une carotte à l’âne domestiqué, esclavagisé, en somme.
Tout cela, au détriment de l’autre part de nous qui se voit refoulée et méprisée,
qui reste prostrée notamment par la privation de liberté de mouvement.
Cette sorte de dédoublement de personnalité est incontestable.
Chacun peut l’observer. C’est plus flagrant la nuit (pour ceux qui sortent).
Le jour, certaines personnalités sont tout à fait conformes, RAS de suspect ;
mais de nuit,
lorsqu’elles sortent se divertir, elles apparaissent sous un autre jour.
On parle en ce cas de « double-vie ».
Vous suivez le propos ?
Voyez-vous où je veux en venir ?
L’autre-soi-même pourrait être le primitif, cette part de nous maltraitée
(c’est-à-dire le souvenir cellulaire, inconscient, d’un autre mode de vie),
que l’on maintient enfermé dans un cachot, en notre ombre ;
mais qui se manifeste notamment lorsque nous sommes ivres,
ou au travers de nos mœurs sexuels,
ou en s’octroyant la liberté de se tatouer (par exemple),
et aussi, en constatant la brutalité de certains hommes dans certaines circonstances, etc.
Chacun de nous oblige sa personne à s’adapter au temps règlementaire
et au rythme scandé par la machinerie sociétale imposant un mode de vie,
ce qui est contre-nature,
ce qui est violence contre soi-même,
plus précisément contre l’autre-en-soi-même (puisque, comme vu,
il se peut que ce mode de vie nous dissocie en deux personnalités distinctes,
dont l’une reste contenue et donc, violentée).
En résumé :
Il pourrait bien être survenu un clivage en nos personnes, il y a longtemps,
une dissociation entre un moi civilisé et le moi sauvage, originel, refoulé.
Clivage qu’on nous incite à entretenir en faisant avec, au quotidien.
Et nous apprenons à nos enfants à scinder leur personnalité en construction…
Cette hypothèse expliquerait les névroses et, notamment,
que nous sommes toujours en conflit intérieur, ambivalents,
déchirés, en souffrance, insatisfaits de notre existence, déprimés,
menant des double-vies (ou plus) en rêvant de liberté.
Cette probable scission intérieure (à chacun de vérifier)
nous empêcherait de nous sentir entier et conséquent.
Ceux-qui-laissent n’étaient sûrement pas clivés comme nous le sommes actuellement.
Leurs personnalités devaient être entières : une unité entre corps et tête,
entre sentiment (impression générale) et raison,
entre action (directe et spontanée) et réflexion,
entre soi et le monde extérieur…
L’autre-en-soi, est-il une victime multimillénaire
de la Culture Ceux-qui-prennent-et-qui-ne-donnent-rien
et qui détruisent toujours ce qui reste derrière ou en marge d’eux ?
Phrase à méditer :
On ne peut compter que sur soi
pour avoir une chance de danser avec soi.
Rockin' Squat (extrait d’un morceau)
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Eric,
RépondreSupprimerOn tourne autour de la solitude aujourd'hui, du face à face du binôme unique. Chassez le naturel, il revient au galop. Comme notre ombre ? Bon ben surveillons notre rrière alors, ou pas...
@+
:)) "face à face du binôme unique" = excellent.
SupprimerPlus on lutte contre notre ombre, plus elle nous perd et nous échappe,
tout en nous assaillant impitoyablement au moindre défaut de contrôle...
(Bien vu, Thierry).
A +