La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 11 février 2017

Juste un support, le Tarot

 
Introduction : Tarot et spiritualité

Cette publication est rangée sous « spiritualités » car le Tarot est un instrument de l’Esprit.

Le Tarot est un support de projection et d'entendement
servant à élargir la conscience de soi et du monde.

Conscience et connaissance partagent la même racine, en latin.

La plupart utilise le Tarot comme un instrument de divination.
Ils prétendent vouloir deviner ou connaître l’avenir,
alors qu’une part d’eux-mêmes, affolée, rejette cette idée
et que l’autre part, méprisante, n’y croit pas, à la prescience !

Le futur, c’est aujourd’hui ‒  là, maintenant ‒  que chacun le façonne
notamment avec ce qu’il pense, mange, se distrait, se passionne,
communique et, surtout, avec ses choix et décisions.

Il est important, pour soi-même, de comprendre son passé,
et plus globalement Le passé, celui de Terre, des humains, etc.

Il est nécessaire, ici et maintenant, d’être en phase avec soi-même,
bien aligné, le corps sain, le sentiment clair (si besoin, épuré),
l’affect dégagé, tous les sens en alerte, l’esprit réceptif et vif.

Il se trouve que de manier le Tarot aide à harmoniser son être,
ce qui révèle et fortifie le noyau profond, le Soi.

Le Tarot permet de voir ce qui est,
au-delà des apparences et formes.
Son utilisation amène à soulever un pan de voile recouvrant l’Illusion…

Seul ce qui est juste perdure.
L’enseignement illustré par le Tarot perdure¹.


Présentation du Tarot
 
Le jeu de Tarot comprend 78 cartes, appelées « lames » ou « arcanes ».

56 des arcanes sont dits « mineurs » : les numéraux et figures.
Ces 56 arcanes ressemblent aux autres cartes à jouer.

Les motifs principaux des arcanes mineurs illustrent des objets :
des bâtons, des deniers, des épées et des coupes.
Chacun de ces objets est à relier avec l'un des quatre éléments :
bâtons/feu ; deniers/terre ; épées/air ; coupes/eau.


Les 22 arcanes restants sont dits « majeurs ».
Ce sont 22 images dont nous ne connaissons pas l'auteur(s).
Elles sont apparues vers la fin du XIVe siècle.
Elles ont été nommées, puis numérotées, par la suite.
Les nombres y indiquent la vibration de l’arcane.

Ce sont des images allégoriques, pleines de symboles,
des images qui font résonner  l’intérieur de soi-même,
des images que l’utilisateur peut faire "parler".

Le Tarot est comme un livre, non relié,
dont le contenu changerait à chaque recours, consultation (!),
ce qui le rend "vivant", inattendu, surprenant, lumineux.

Le Tarot agit tel un miroir réfléchissant nos états d’âme,
nos traits principaux du moment.

Les images du Tarot représentent 22 facettes de l’âme, ses élans.
Plus précisément, il semble être question de douze traits principaux,
puisque dix des traits sont doubles, yin-yang féminins et masculins,
au repos et en action (passif et actif) ; à quoi viennent s’ajouter
deux images "entières", intègres, sans opposé, illustrant toutes deux l’unité :
il s'agit des arcanes majeurs la Force et le Mat.



Le système du Tarot

Les 22 arcanes majeurs peuvent être répartis dans trois dimensions de l'existence
(ou niveaux vibratoires), que sont :
- la dimension matérielle des choses, symboliquement reliée à la terre,
à l’intelligence et aux actes pragmatiques (les arcanes allant de I à VII) ;
- la dimension émotionnelle des choses, symboliquement reliée à l’entre-deux
(terre et ciel), au cœur, à la sensibilité, aux sentiments², à ce qui affecte (arcanes VIII à XIIII).
- la dimension intellectuelle des choses, symboliquement reliée au ciel,
à l’activité mentale, à l’action de penser, réfléchir, élaborer des stratégies
et, bien-sûr, calculer, construire, etc. (arcanes XV à XXI).

Par associations, je rappelle que l’humain est composé de trois centres de fonctionnement
principaux (ou cerveaux).
On pourrait évoquer une dichotomie de l’âme d’où émergeraient trois branches majeures :
- l’humain est physique (corps, matière), perceptif et doté d’instincts ;
- il est émotif (affect et sentiments, sensibilité) ;
- il est intellectuel (penser abstrait, idées, capacité de calculer, etc.)


22 arcanes majeurs.
Un arcane n'a pas de nombre (le Mat), les vingt-et-un autres arcanes sont numérotés.
L’arcane la Force porte le nombre XI marquant le centre du système (11 + 11 = 22).
Le nombre 22 symbolise la totalité du monde créé, en mouvement.





Voici les 22 images présentées par couples d’opposés.

Commençons avec les arcanes le Bateleur et le Monde :
agir
(faire, entreprendre), expérimenter,
et assimiler.



La vie/mort symbolise des fins (aboutissements) et commencements.

À un bout du champ des possibles, l’arcane le Bateleur rappelle que
nous avons les moyens d’agir, le potentiel nécessaire étant en chacun de nous.
Cet arcane invite à s’activer (à l'extérieur, dans le monde) avec ce que l’on est
et avec ce dont on dispose, quitte à faire illusion.
Oser… se lancer, expérimenter, s’exprimer, tenter, tester, etc.

À l’autre extrémité du champ des possibles, le Monde exprime un aboutissement
annonçant un passage à autre chose.
Cet arcane peut réfléchir l'introversion, c'est-à-dire une activité intérieure,
un état de renfermement sur soi productif.

Le Bateleur s’active habilement en société, où il impressionne son public.
Le Monde exprime le contraire : le non-agir, le ne-pas-faire (sur l'extérieur).

Le Monde évoque un dynamisme intérieur intelligent (dans le meilleur des cas).
Cet arcane exprime la pleine responsabilité de ses actes,
et un niveau de conscience, d’entendement, supérieur à la moyenne.
Tout est à l'intérieur de soi.

* * *

La Papesse et le Jugement : la réflexion et le penser objectif.


Le doute est puissant, pouvant ralentir, freiner, induire des erreurs d'appréciation,
ce qui invite au repos méditatif et à la réflexion.
À l’extrémité opposée du doute se trouve la certitude et aussi, la foi.

La Papesse veut comprendre, peut-être prendre le contrôle aussi.
Le personnage semble en quête de savoirs et/ou de pouvoir.
Cet arcane exprime le manque d’éléments pour arrêter un jugement,
pour prendre une décision, faire un choix.
La Papesse invite à apprendre et à entreprendre des recherches,
à chercher dans les détails et aussi, à vérifier des sentiments et intuitions.

Le Jugement exprime le discernement objectif (dans le meilleur des cas),
le discours lucide, à la fois raisonné et sensible.
Cet arcane illustre la capacité d’embrasser la globalité d’une situation,
en ayant considéré toutes choses importantes,
en prenant du recul (distance affective) et en parvenant à tenir en compte
d'avant (histoire, origine) tout en se souciant de l'après, des conséquences.

La Papesse se trouve dans le doute et la confusion ;
alors que l’arcane le Jugement illustre l’éclaircissement soit,
la compréhension qui révèle et réunit les diverses parties éparses
(on voit dans l'image une sorte de communion entre trois personnes).

* * *

L’Impératrice et le Soleil : réagir, interagir, s’allier.


Vivre c’est lutter, ne serait-ce que pour survivre ou vivre bien
en défendant son intégrité, ses idées et croyances, etc.

L’Impératrice illustre une personnalité impulsive et capricieuse, inventive,
qui contrôle ses émotions, qui a du caractère et de l'ambition.

Le Soleil invite à une complémentarité de fonctionnement commun (avec les autres),
à établir des accords, à signer un contrat, etc. Il encourage à s'allier avec d'autres personnes.
Il incite à parler et à agir eu fonction de projets et désirs communs.

D’un côté, l’arcane l’Impératrice, opportuniste et égocentrique,
exprimant un tempérament de battant, pousse à l’individualisme ;
de l’autre côté, l’arcane le Soleil exprimant la rencontre et la communication,
pousse aux regroupements, aux unions, aux amitiés, à trouver des accords de fonctionnement.

* * *

L’Empereur et la Lune : la réflexion stratégique et la sensibilité perceptive.


Nous apprenons de nos expériences ; cela fortifie la personnalité,
ce qui procure de l’assurance, de la confiance en soi.
Nous sommes capables de prévoir, de planifier, d’organiser, etc.

D’un côté du champ des possibles, l’Empereur s’assure une place sociale ;
de l’autre côté du champ, la Lune invite à ne pas s’y raccrocher, à ses acquis,
en restant l’esprit détaché notamment de ses certitudes et possessions.

L’Empereur tire bénéfices de ce qui a été construit, dans le passé,
ce qu’il s’efforce de faire perdurer, fructifier ;
alors que la Lune rend attentif à l’imprévisible, source d’anxiétés.
L'attrait de l'inconnu stimule l'imagination créative.
Les changements sont inévitables, étant provoqué par le mouvement incessant de l'univers.

L’Empereur est rationnel, ordonné, suffisant, rassurant, méthodique, stratégique ;
alors que la Lune éveille la sensibilité perceptive, la clairvoyance et la fantaisie.

* * *

Le Pape et l’Etoile : donner (de soi), transmettre.


La confiance, la foi, la religion, le besoin de croire en des idées, des théories, des promesses,
et aussi le besoin d’être rassuré, de se sentir accepté, normal et conforme en société,
tout cela ressort de l’arcane le Pape, évoquant la transmission des savoirs.
Dans cette image, on voit un érudit, une figure d’autorité,
rappelant à l’ordre social, aux lois et devoirs moraux.
Tel un père, le Pape dispense un enseignement, des valeurs, etc.

À l’autre bout du champ des possibles règne le non-savoir, la connaissance spontanée, l’intuition,
ce qui est illustré par la candeur et la servilité d’une femme nue dans l’image de l’Etoile.

Le pouvoir de la rationalisation (le Pape) et le pouvoir de l’intuition (l’Etoile).

Le Pape donne mais à certaines conditions notamment d’obéissance.
L’Etoile donne inconditionnellement et peu de gens s’en rendent compte
ou alors, ils en profitent et en abusent.

* * *

L’Amoureux et la Maison Dieu : la confusion des sentiments et l’isolement.


L’arcane l’Amoureux exprime un fonctionnement reposant sur les ressentis,
l’affect, les sentiments, la sexualité, ainsi que sur des valeurs de loyauté, d’honneur, etc.
On dirait d’une telle personnalité qu’elle est émotive, sensible, romantique et inspirée.
Le relationnel prédomine dans cette scène où l’on voit un homme entre deux femmes,
tous trois conversant.  Ce dernier semble tiraillé entre deux horizons prometteurs
mais inconciliables. L’homme semble devoir faire un choix important pour son avenir.

En face se trouve l’arcane la Maison Dieu : les savoirs et certitudes finissent par ériger
des murs autour de soi, enfermant, figeant l’être et ses élans naturels.
Les relations y perdent en spontanéité, chaleur et intensité ;
avec autrui, elles ne sont plus qu'intéressées, planifiées, pensées à l’avance.
Et la sphère émotionnelle de se retrouver contenue en un abri antiatomique.

À un bout, le pouvoir du mental obnubilé par le contrôle de l'environnement,
ainsi que par les résultats et les réussites jouissives (la Maison Dieu) ;
et à l’autre bout du spectre, l'élan émotionnel et la spontanéité relationnelle (l’Amoureux).

La tendance de l'Amoureux est la sentimentalité. Sans la maîtrise de ses émotions,
cette personnalité sensible devient trop influençable, conciliante, dispersée, malléable.
,
La Maison Dieu représente un abri de certitudes.
Le pouvoir sur autrui (obtenu par l'argent) et la puissance des idées comportent un revers : l'indifférence émotionnelle notamment face au sort des autres, ce qui finit par isoler la personne,
qui préfère évoluer dans sa bulle d'abstraction.

* * *

Le Chariot et le Diable : choisir, décider, lutter.


Chacun de nous est censé être responsable de sa personne, de ses actes,
de son comportement, de sa destinée (à distinguer du Destin).

L’arcane le Chariot invite à prendre sa vie en mains.
Le Chariot exprime un combat prouvant nos courage et valeur.
Toutefois, nos élans, en nous-mêmes, sont ambivalents,
et il est difficile de maintenir un cap,
une part de nous voulant se diriger par-là, sur le chemin balisé,
alors qu’une autre part de nous résiste, préférant rester ici ou aller là-bas.

À l’extrémité du spectre, l’arcane le Diable invite à laisser venir les événements,
à les attirer à soi par la force de l'esprit ou par la force magnétique.
Cet arcane symbolise un esprit retors, manipulateur, menteur,
ou sinon, le Diable illustre la maîtrise de soi, de ses élans tant affectifs que sexuels.

Le Chariot évoque la volonté (mentale), la persévérance et les efforts (physiques),
la lutte, la détermination... Cet arcane peut représenter un soldat, un guerrier.
Le Diable, à l’autre bout, évoque l’aisance tant gestuelle, sentimentale, sexuelle,
que mentale, ce qui lui procure du charisme et le pouvoir de séduction.
Risque de dépravation ou de déviance, d'excès en tous genres, etc.
Le Diable est puissant, il est le maître de l'illusion. 

* * *



NB : concernant les arcanes abordés ci-dessus,
relevons que les arcanes "terre, matière" (de I à VII)
s’opposent et complètent les arcanes "ciel, mental" (XV à XXI).


Nous allons voir que les arcanes suivants, les "sensibles" (VIII à XIIII),
s’opposent et se complètent entre eux !


* * *

Nous abordons maintenant la sphère émotionnelle,
où les arcanes s'opposent en circuit fermé,
et où se trouve l’un des deux arcanes entiers, la Force.

La Justice et Tempérance : le sens de l'équilibre, la juste mesure et la modération.


L’appréhension du monde, tant sensitive que spirituelle, est question d’intelligence.
L’intelligence n’est pas uniquement une affaire intellectuelle,
l’intelligence étant aussi émotionnelle et sensitive.

Il est question, avec ces arcanes, de discernement et aussi, d’adaptation.

La Justice invite à s'arrêter, à faire un bilan, le point sur une situation
afin de soupeser le pour et le contre, les tenants et aboutissants, les conséquences ;
alors que Tempérance invite à penser au fur et à mesure des événements,
en restant sobre et en sachant doser ses activités (entreprise, comportement, relation…)

La Justice exprime la réflexion, la conscience et le sens du juste ;
alors que Tempérance exprime une initiative, une action en cours
ou une idée, un projet, à concrétiser. Après la réflexion, l'action.
Agir au mieux (l'un des 4 accords toltèques).

* * *

L’Hermite et XIII (arcane sans nom) : se centrer sur soi,
chercher sa voie, se délier du vain et superflu.


Nos existences se confrontent ponctuellement à des états de crises nous affectant,
crises occasionnées par les contraintes, la vie en famille, le travail et les exigences sociales,
par l’attitude des autres, par nos échecs (non digérés et donc, mal compris,
la leçon n’ayant pas été saisie), etc.
Certains parlent d’épreuves, d’autres d’obstacles à dépasser, d’autres de malheurs…
Un échec, s’il est compris, si on en retire une leçon, devient un apprentissage assimilé.

L’arcane l’Hermite invite à récapituler afin de mieux comprendre (notre histoire ou une situation).
Il invite à suivre son inspiration, sa propre lumière, d'avancer à l'instinct, en s'écoutant.
Il incite à chercher sa vérité, son chemin d'épanouissement.

En face, l’arcane sans nom XIII suggère un grand nettoyage.
Il invite à une purification en se défaisant de tout ce qui nous rattache vainement,
que ce soit de l’intérieur ou à l’extérieur. Se délier de quelqu’un(s), d’idées, d'objets,
de croyances, etc. Pour le dire autrement, XIII détruit,
se débarrassant de ses désirs et ambitions inutiles ou insensés,
en se défaisant de ce qui entrave et ne procure plus satisfaction.
Le personnage se détache affectivement pour pouvoir avancer.

Les deux arcanes expriment le besoin, régulier, de faire le vide en soi,
dans notre pensée comme dans notre sentiment ;
et, quand nécessaire, savoir remettre en question nos habitudes comportementales.

Noter la complémentarité entre ces deux actions :
l’Hermite cherche et éclaire les choses essentielles,
pendant que XIII détruit le superflu.

* * *

La Roue de Fortune et le Pendu : la prise de conscience du provisoire.


Qu’on le veuille et reconnaisse ou non, la vie est également constituée de hasard,
d’imprévisibles, d'impondérables, s’immisçant dans le mouvement du prévisible.
La Providence, la chance et la malchance, le destin, le karma, etc.,
quelque chose semble agir de façon absolument irrationnelle, mystérieuse,
au sein d’un fonctionnement paraissant logique, mécanique et rationnel.

L’arcane la Roue de Fortune renvoie à un sentiment d’impuissance,
et à la sensation de répétitions (notamment des plaisirs, déceptions et souffrances).

Quand on ne peut rien faire ni changer, il reste le non-faire
ou sinon, d'essayer un autre fonctionnement, une autre méthode,
ce que paraît exprimer l’image de l’arcane le Pendu
où le personnage ne peut ni se déplacer ni bouger
ni manipuler ou entreprendre quoi que ce soit avec ses mains.
Il s’empêche de réagir et d’agir, ce qui est technique méditative.
Le Pendu paraît inviter à se calmer (pensées, sentiments, désirs, ambitions…)

D’un côté, subir les événements en cherchant le moyen de se dépasser
ou de s’élever au-dessus des attraits et réactions primaires (la Roue de Fortune) ;
et, à l’autre bout, contempler le monde et s'observer afin de comprendre
notre propre fonctionnement et voir autrement autour de soi,
en déterminant ce qui est vain, inutile, pour laisser émerger le désir essentiel (le Pendu).
Attendre le moment approprié. Rester vigilant. Ne pas réagir ni agir impulsivement.


* * * * * *

La Force : patienter activement en prenant soin de soi.


Au cœur de ce système d’opposés se trouve l’arcane la Force.
Cet arcane se complétant lui-même semble occuper la place du chef d’orchestre.
Son image met en scène une femme de poigne
tenant la gueule ouverte d’un animal, peut-être un lion.
Cet arcane enseigne la maîtrise et l’économie de l’énergie vitale.

Le personnage de la Force a domestiqué la bête en lui-même, en son intériorité.

Cette personnalité est équilibrée notamment entre tête-corps,
sentiment-raison, intuition-logique.


* * *

Le Mat (arcane sans nombre) : la singularité.


Au dehors du système du Tarot, autour, et même en notre propre intériorité,
tel un électron libre rôde le Mat, un arcane entier (sans opposé).
Cet arcane peut s’insérer où bon lui semble dans le système du Tarot :
le Mat peut remplacer ou détourner qui bon lui semble (parmi les autres arcanes).

Le Mat symbolise notamment un mode d'être et de penser autre (non commun), différent.
Le personnage est créatif, au sens plein du terme.
Il est détaché du passé, de son histoire, de ses liens affectifs.
Il pense au fur et à mesure des événements, si besoin.
Le Mat « marche sa parole ».
Il va de l'avant.


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Notes et lien

1. Les arcanes majeurs datent de plus de six cent ans !, pour le moins.
L’origine de ces images reste mystérieuse, tout comme son(es) créateur.
Les arcanes mineurs remontent plus avant dans l’histoire, peut-être à la Chine antique
(environ IIème siècle) ou à l’Inde, et ensuite aux Sarrasins dès les VIII ou IXème siècles.

2. Le sentiment n'est pas uniquement à rattacher à l'affect, mais aussi à l'impression générale.
Rappel : les sensations – émanant de la dimension physique-instinctive – provoquent en nous-mêmes des sensations,
à quoi s’ajoutent des émotions, ce qui nous marque d’une impression générale : le sentiment.

En nous-mêmes, le sentiment établit, en quelque sorte, une connexion
entre la perception
les sensations-émotions (signaux du corps) et l'intellect (activité mentale, de la tête).
Les sensations et émotions "nourrissent" l'intellect, lui donnant matière à penser...
Il se pourrait bien que ce soit grâce et par l'émotionnel que l'humain ait développé sa capacité intellectuelle,
notamment en "cristallisant" certaines émotions, ce qui amène l'humain à y repenser,
en lui donnant envie de reproduire quelque chose de rassurant ou de goûter à nouveau aux choses plaisantes...
 

A retenir : à la fois le sentiment nous relie directement aux événements extérieurs
et à la fois le sentiment nourrit la pensée (et l'humeur), qui est activité intérieure.
Il me semble que la fonction intermédiaire du sentiment ressort clairement, ainsi que son importance.
 

En résumé, il y a l'aspect perceptif du sentiment (que nous considérons en prêtant attention à nos ressentis et impressions)
et il y a l'aspect affectif (ce qui nous touche ou pas, la considération de ce et ceux qu'on n'aime pas ou qu'on aime,
ainsi que les émotions qui perdurent telle que la haine, une colère refoulée, la peur d'aimer, l'envie de vengeance, etc.)


* Concernant la notion du guerrier, cf. Les 4 accords toltèques.





8 commentaires:

  1. Eric,
    Totale découverte. Je vais lire ça en profondeur. Merci.
    Thierry

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  2. ah je retrouve la rubrique TAROT et cartes

    je suis plein d'espoir comme avec l'arcane 17
    et je m’émerveillerai avec la 21

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    1. Je ne pense pas poursuivre à écrire sur le Tarot.
      Celui-là, un petit plaisir qui se glisse ici... :)

      Merci Juste, à +

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