Durant l’existence, au fil du temps et de nos journées tant chargées,
d’avoir joué tel personnage portant tel masque dans certaines circonstances
et, à d’autres moments, un autre rôle nécessitant un autre masque, etc. ;
au bout du compte, on ne sait pas très bien qui l’on est,
qui l’on n’est pas.
On ne sait plus où se trouve la partie intègre, vraie, solide, de soi-même.
Dans le paysage intérieur, un labyrinthe s’est construit autour de l’enfant.
Les mensonges, un produit mental, construisent le labyrinthe
à partir des peurs psychiques, déceptions et idéaux de réussite.
Mensonges sur soi-même et mensonges servis aux autres,
afin de « sauver la face » ou pour s’en sortir financièrement,
pour faire impression ou illusion, pour gagner et jouir.
Volonté d’exister sans souci ni effort, dans le confort.
Non pas vivre intensément l’instant, pleinement,
mais selon le modèle cadencé d’un passé composé
en lequel est inscrit la crainte d’un futur incontrôlé,
qui n’offrirait plus à certains les avantages et plaisirs du passé.
Avec les années,
le labyrinthe devient tant compartimenté
que l’on n’y trouve aucune issue,
ni seulement les passages entre un compartiment et l’autre.
Et l’on s’y perd, en longeant de hauts mur-écrans étendus,
diffusant 24h/24 des avis sur la vie des autres porteurs de masques.
Nous tournons en rond, en positivant et en se répétant que c’est normal,
puisque les spécialistes nous le conseillent, directement sur nos écrans.
Nous avalons des médicaments, convaincus qu’on se fait du bien,
alors qu’ils ne servent qu’à supporter le ou les masques,
à contenir les élans et anesthésier le sentiment frustré.
Être conforme, à la mode, cultivé et si beau dans le miroir.
Les mensonges, les non-dits, les secrets et cachoteries,
font pousser des parois de végétation inextricable dans le cœur,
modifiant, peu à peu, le paysage, la configuration de l’être intérieur.
L’esprit imbu de son importance s’égare dans ses propres illusions sur soi.
Se réfugier dans l’abstraction que l’on préfère à la Réalité naturelle,
alors que ce sont des idées qui ont bâti nos labyrinthes individuels,
dorénavant tous connectés 5G, fibre optico-auditivo-sensitive.
On n’arrête pas le progrès.
L’esprit est le labyrinthe, maintenant high-tech.
Le mensonge sur soi y donne forme au minotaure.
L’enfant se meurt.
Angoisse et démence.
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d’avoir joué tel personnage portant tel masque dans certaines circonstances
et, à d’autres moments, un autre rôle nécessitant un autre masque, etc. ;
au bout du compte, on ne sait pas très bien qui l’on est,
qui l’on n’est pas.
On ne sait plus où se trouve la partie intègre, vraie, solide, de soi-même.
Dans le paysage intérieur, un labyrinthe s’est construit autour de l’enfant.
Les mensonges, un produit mental, construisent le labyrinthe
à partir des peurs psychiques, déceptions et idéaux de réussite.
Mensonges sur soi-même et mensonges servis aux autres,
afin de « sauver la face » ou pour s’en sortir financièrement,
pour faire impression ou illusion, pour gagner et jouir.
Volonté d’exister sans souci ni effort, dans le confort.
Non pas vivre intensément l’instant, pleinement,
mais selon le modèle cadencé d’un passé composé
en lequel est inscrit la crainte d’un futur incontrôlé,
qui n’offrirait plus à certains les avantages et plaisirs du passé.
Avec les années,
le labyrinthe devient tant compartimenté
que l’on n’y trouve aucune issue,
ni seulement les passages entre un compartiment et l’autre.
Et l’on s’y perd, en longeant de hauts mur-écrans étendus,
diffusant 24h/24 des avis sur la vie des autres porteurs de masques.
Nous tournons en rond, en positivant et en se répétant que c’est normal,
puisque les spécialistes nous le conseillent, directement sur nos écrans.
Nous avalons des médicaments, convaincus qu’on se fait du bien,
alors qu’ils ne servent qu’à supporter le ou les masques,
à contenir les élans et anesthésier le sentiment frustré.
Être conforme, à la mode, cultivé et si beau dans le miroir.
Les mensonges, les non-dits, les secrets et cachoteries,
font pousser des parois de végétation inextricable dans le cœur,
modifiant, peu à peu, le paysage, la configuration de l’être intérieur.
L’esprit imbu de son importance s’égare dans ses propres illusions sur soi.
Se réfugier dans l’abstraction que l’on préfère à la Réalité naturelle,
alors que ce sont des idées qui ont bâti nos labyrinthes individuels,
dorénavant tous connectés 5G, fibre optico-auditivo-sensitive.
On n’arrête pas le progrès.
L’esprit est le labyrinthe, maintenant high-tech.
Le mensonge sur soi y donne forme au minotaure.
- Comment va ton minotaure ce matin ?
- Ça va, il est assommé pour quelques heures.
L’enfant se meurt.
Angoisse et démence.
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Eric,
RépondreSupprimerLe mythe du minotaure me hante depuis de nombreuses années. Tellement riche. Pas encore franchi le pas à le conter sur scène. Un jour peut-être quand j'aurais trouvé la bonne entrée ou tout simplement la sortie ?
Thierry
Je note tes devoirs : 1) la légende des 7 portes d'Ishtar
Supprimer2) le mythe du minotaure
Ben... t'as du boulot !
A + Thierry (pas de pause aujourd'hui)