La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

dimanche 17 avril 2022

Diableries en soldes

 
J'entends de plus en plus de personnes dirent que Satan existe vraiment.
Pas expert en la matière, ni intéressé par ce sujet,
de ce que j'en sais (lecture d'un livre retraçant l'histoire du diable et recherche rapide sur le Net),
Satan est un autre nom du diable.

Ce coup de gueule car, perso, j'en ai marre de ces histoires de Satan et de Dieu barbu
qui nous empoisonnent l'esprit depuis les débuts de ce que nous nommons "civilisation".

On parle de Dieu et de Satan dès l'Ancien Testament, qui, je le rappelle, est œuvre de l'humain.
Les anges, déchus ou non, sont donc une invention conceptuelle, théologique, abstraite (non réelle).

Dans la hiérarchie abstraite des anges déchus, Satan apparaît au sommet de la pyramide,
ce qui n'est pas le cas de Lucifer ou de Belzébuth, par exemple, qui sont subordonnés à Satan.

Basiquement et logiquement, si Satan existe, le Dieu barbu (extérieur à soi) existe aussi.
Si Dieu barbu n'existe pas, Satan n'existe pas non plus.

C'est une affaire personnelle de croyance : on y croit ou pas.

Le délicat de cette affaire est que nous évoluons dans la sphère du subtil, immatérielle et irrationnelle.

Rappel
 

Dans l'univers agissent non pas deux forces majeures, mais trois :
il y a la force obscure (représentée par Satan) définie comme étant négative (le Mal),
et il y a la force lumineuse (Dieu) définie comme étant positive (le Bien),
et agit également une force neutralisante, conciliante.
La force neutralisante permet aux forces négatives et positives de fusionner ; alors, en fusion,
les trois forces deviennent une ; et c'est là que les "choses" se complexifient puisque
en se séparant (après le temps de fusion) la force positive peut devenir négative
alors que la force négative devient positive...
Les forces négatives et positives sont équivalentes.
Chacune de ces deux forces a sa fonction propre, opposée et complémentaire à l'autre
– c'est pourquoi elles sont toutes deux indispensables, comme le sont une femme et un homme.
Notons qu'on peut parler aussi de force destructrice (la négative, obscure)
et de force créatrice (la lumineuse, révélatrice et constructive).
Les Hindous l'ont compris et assimilé avec l'avatar divin nommé Shiva.
Il me semble évident que ces forces agissent autant dans le monde matériel
que dans les sphères immatérielles (dans notre psychisme, par exemple).

 
Selon moi, il existe des humains qui sont attirés et se laissent influencer par la force obscure (négative)
et il existe des humains attirés par la force lumineuse (positive) ; un peu comme dans le film Starwars
où on y voit que Dark Vador était un humain comme les autres mais qu'en son cœur se développait la haine (notamment contre ceux ayant tué sa mère). Si Dark Vador s'était guéri de sa haine et de son désir de vengeance, il serait resté un Jedi (servant la force lumineuse).

Au niveau subtil des phénomènes, on peut penser que les esprits-démons, pervers,
servent l'indispensable force obscure,
alors que les esprits-purs servent la non moins indispensable force lumineuse.
(Selon moi) Durant sa jeunesse Jésus Christ voulait sûrement servir la force lumineuse.
Plus tard, après avoir été initié notamment par les esséniens, dans le désert il se confronte
à sa propre inclination au mal (à son attirance pour la force obscure).
Lorsqu'il revient de cette épreuve introspective (sa lutte contre les élans pervers en lui-même),
Jésus paraît servir la force neutralisante puisqu'il ne combat que les excès des serviteurs
de la force obscure (les marchands du temple, par exemple), ainsi que leurs obsessions du pouvoir
et du contrôle d'autrui. Je veux dire qu'il ne combat pas le mal en lui-même, mais en limite son champ d'action.


Revenons à la réalité des faits concrets :
que des humains-démons et psychopathes existent, j'en suis certain.
Qu'en se regroupant, les démons se soumettent à une hiérarchie me semble évident
puisque les humains civilisés ont besoin d'un chef pour fonctionner en groupe, en société.

Satan ne désignerait que le modèle, l'avatar inspirant l'humain-démon chef (le plus riche et/ou influent
du groupe reconnu comme étant le maître par ses pairs asservis, vaniteux et cupides).
Par exemple : les francs-maçons sont divisés en deux groupes principaux :
pour faire simple, il y a les gentils et les méchants.
Certains de ces francs-maçons, les méchants, sont très influents dans les affaires du monde
depuis au moins le XVIIIème siècle.
Ils obéissent à leur maître du 33ème et dernier degré d'initiation.
De croire que ce maître est Satan ou un intermédiaire de Satan lui profère de grand pouvoir.
Attention à ne pas lui prêter davantage de pouvoir qu'il n'en a déjà, et surtout pas un pouvoir surnaturel
car, dans ce cas, les humains ne peuvent que se sentir vulnérables, inférieurs et impuissants
.

Selon moi, de prêter une existence réelle, physique, à Satan est une façon de déresponsabiliser
et d'excuser les démons, les pervers et les psychopathes (puisqu'ils seraient sous l'emprise du diable,
les pauvres).
On chute dans le piège de l'exaltation psychique (cf. le calcul psychologique de Paul Diel) :
une entité non-humaine est accusée d'être la cause de la perversion
de certains humains psychopathes. Sentimentalité, déviation de la culpabilité et vanité.
 

Conclusion

Soit Dieu barbu le juge (extérieur à soi) existe, auquel cas le Diable pourrait bien exister,
soit Dieu barbu n'existe pas et Satan n'existe pas non plus.
C'est Frank Herbert qui résume le mieux cette affaire de croyance :

    « Plus il y a Dieu, plus il y a Diable »

J'ajoute que plus on parle de Satan, plus on exalte les fous de Dieu,
et plus l'esprit du citoyen lambda devient confus, ne sachant plus à quel saint se vouer.
 



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