Contexte (réel, vécu)
Un groupe d'une dizaine de personnes se rencontrent.
La moitié d'entre elles se sont déjà côtoyées. Les autres viennent faire connaissance.
Une personne anime et répond à d'éventuelles questions notamment sur les activités du groupe.
Ce groupe prétend vouloir fonctionner de façon horizontale (sans chef ni meneur).
Blabla ?
De l'horizontalité
Près d'un quart d'heure après avoir commencé, l'animatrice propose un tour de table.
Une autre personne arrive à cet instant, déjà connue de certains. Elle se présente
et met en avant sa compétence : spécialisée en intelligence collective.
Ensuite, cette dernière arrivée (en retard) prend l'animation en charge en proposant une façon de se présenter,
laissant la personne ayant pourtant commencé l'animation sur le carreau.
Constat : selon moi, voilà un exemple de prise de pouvoir.
Horizontalité ?
Lol
Penser : une "spécialiste" en intelligence collective nous renvoie à l'idée, à la croyance,
qu'elle sait mieux que quiconque comment gérer un groupe, non ?
C'est "automatique", notre mental conditionné à la hiérarchisation se plie aussitôt à cette "évidence",
de trouver normal que cette experte prenne les choses en main,
alors que l'animatrice de départ gérait parfaitement la situation !
Il semble bien que l'humain ait besoin d'un chef, d'un meneur étiqueté spécialiste ou expert,
c'est-à-dire qu'il reste persuadé que certains humains sont supérieurs aux autres.
Constat : d'un fonctionnement social horizontal, nous en sommes loin.
L'humain a besoin de suivre celui ou ceux (prétentieux) qu'il croit et se convainc d'être des experts (et donc,
de savoir mieux que lui), exactement comme en 2020 lorsque les "téléphiles" (fous de télévision)
ont vu apparaître sur leurs écrans des spécialistes et experts sortis d'on ne sait quel chapeau qui,
cela fut découvert quelques mois plus tard, étaient en conflit d'intérêt,
ayant perçu des sommes d'argent par les auteurs d'une propagande monstrueuse et anxiogène.
Marcher sa parole : nous ferions mieux, dans cet exemple de situation, de chercher comment fonctionner
de façon plus horizontale, je veux dire d'apprendre à fonctionner autrement en groupe,
puisque nous sommes conditionnés depuis longtemps à accepter la croyance
que certains humains sont plus capables, efficaces et intelligents que d'autres,
notamment ceux ayant étudié à l'université ainsi que les ploutocrates.
Définir ses compétences pour ... ?
Une remarque concernant la demande de compétences :
nous voyons dans cette situation le piège de l'étalage des compétences. En effet, lorsqu'une personne
se dit compétente en jardinage et qu'une autre se dit sans compétence particulière
alors qu'une autre personne se dit compétente en gestion d'une dynamique de groupe,
forcément, vu notre conditionnement mental multimillénaire, la dernière se retrouve "automatiquement"
en position de leader, cette reconnaissance se produisant inconsciemment en l'intériorité de chacun.
Sauf que c'est une erreur puisque les compétences de chacun reposent sur le passé,
et que personne ne sait qui sera le plus compétent ou capable demain dans tel contexte,
d'autant que notre mode de vie est complètement bouleversé depuis deux ans.
Les normes et valeurs se sont inversées : ce qui était bien, moral et spirituel devient mauvais et inutile
alors que ce qui était jugé mal et immoral devient banal, normal.
Il s'agit de comprendre qu'hier j'étais peut-être le plus compétent en tel domaine,
mais que demain, dans un autre contexte, je ne le serai pas forcément.
En plus, dans un certain contexte et avec telles personnes, on se sent compétent pour ceci,
alors que dans d'autres circonstances et avec d'autres personnes on se sent compétent pour cela,
et, surtout, demain dans un contexte bouleversé, de crise,
de nouvelles compétences dont je n'avais peut-être même pas conscience peuvent surgir.
Comprenez-vous cette dynamique naturelle ?
Chaque humain a du potentiel dont une partie seulement est utilisée au quotidien
et dont le contexte favorise le développement ; et en chaque humain du potentiel reste en état de latence
tant que ce dernier n'aura pas besoin de s'en servir, d'y avoir recours.
Pour revenir à la situation vécue : qui peut prétendre que la personne se considérant
sans compétence particulière ne se révélera pas la personne la plus efficace et perspicace demain
(en telles circonstances) ?
Depuis mars 2020, les faits sont révélateurs, il se trouve que parmi les universitaires,
peu se sont rendus compte de la manœuvre des politiciens et de leurs merdias. Apeurés, ils ont obéi.
Alors que c'est parmi la population des défavorisés (les pauvres, zonards, SDF, etc.)
que de nombreuses personnes ont vite compris la manœuvre du diable.
Conclusion
Pour qu'un groupe fonctionne de façon horizontale, il faudrait, selon moi,
cesser de mettre en avant nos compétences, diplômes, etc.
L'étalage de nos compétences nous placent dans une case limitante et castratrice (terme psychanalytique)
puisque, ensuite, les autres nous considérerons uniquement selon ces compétences,
ce qui ne favorise pas le développement d'autres compétences (potentiel latent).
À retenir :
Les compétences d'hier ne seront peut-être plus utiles ni nécessaires demain.
La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.
lundi 11 avril 2022
Hiérarchie, indispensable ?
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Cet été, lors de la fête neorurale chez ma nièce, nous étions tout un groupe, des qui se connaissaient déjà, d'autres qui ne se connaissaient pas encore. C'est amusant car nous ne nous sommes pas présentés par nos métiers et activités, nous nous sommes découverts au fur et à mesure des jours et des activités nécessaires, préparations des repas, récoltes, feu, transport de l'eau etc... personne n'a eu d'emprise sur les autres, on avait un planning des taches à effectuer et chacun s’inscrivait où il voulait avec qui il voulait, puis, on ne s'est même plus inscrits, tout le monde faisait.
RépondreSupprimerje crois qu'on avait du coup une vraie organisation horizontale !
Beau témoignage, merci Vi
Supprimer"... nous ne nous sommes pas présentés par nos métiers et activités, nous nous sommes découverts au fur et à mesure..."
Je pense aussi que vous avez vécu une organisation horizontale.
;)
Pour être, pas besoin de compétence ni d'étude.
RépondreSupprimerPour se découvrir les uns les autres, rien de mieux que de partager des activités où chacun s'y met comme il le sent...
Les compétences se révèlent au fur et à mesure et on peut observer que chacun en a, des compétences ; et plus encore, qu'on en a dont on ne soupçonnait pas l'existence.
Se présenter selon ses compétences nous laissent ancrés dans le passé...
S'intéresser au passé sert à comprendre et à ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Faire le vide (de son CV, de son parcours, de son passé) et cultiver l'esprit d'apprentissage... Se surprendre soi-même...
Tout à fait d'accord ! Et c'était chouette en fait de ne pas connaitre les métiers et activités des autres comme ça pas d'a priori. d'ailleurs je ne connais toujours pas vraiment leurs métiers. j'avais juste un peu peur de ne pas être à ma place car la seule faisant partie de la famille de ma nièce et la seule de cet âge ( avancé! ;) ) et tout s'est bien passé !
SupprimerPas d'a priori et découvrir l'autre, les autres, à partir de ce qu'on partage (activités, échanges verbaux, etc.)
RépondreSupprimerMerci Vi