La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 27 juillet 2020

Esprits déconnectés

 
J’avais eu beau m’envelopper d’une couverture, je sentis en sortant la morsure du vent sur mes joues.
(…)
Nous sommes bien minuscules, comparés à la puissance des éléments !

Il n’y a rien d’étonnant à ce que ces gens soient si superstitieux face à eux.
Ni qu’ils s’efforcent de gagner les bonnes grâces des dieux des quatre points cardinaux,
du ciel et de la terre, sans compter les esprits des animaux sauvages et du temps,
car nous vivons à leur merci.

Dans cette optique,
les Blancs bâtissent leurs forts et leurs maisons, leurs entrepôts et leurs églises
comme autant de remparts peu convaincants devant l’immensité d’une Terre
qu’ils sont incapables d’aimer,
d’un vide qu’ils tentent vainement de combler.

‒ Jim Fergus





4 commentaires:

  1. Échoués nous sommes dans la mer(de) que nous avons nous même charriée. Le pire est à venir.

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  2. Naissance et mort intimement liés, voici le vivant, toujours vivant...

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    1. D'abord mourir, car le vivant est contenu, muselé, attaché, maltraité, méprisé, tué...
      Ensuite, le vivant reprendra...
      Le chanteur John Trudell m'a rassuré (indirectement) : j'étais soucieux pour Terre et ce dernier a dit (en discours, en préambule d'une chanson) quelque chose comme : "entre le nucléaire, les bombes, etc., nous ravageons la planète. Terre mettra peut-être dix mille ans à se remettre, mais la vie reprendra..."
      Depuis, je relativise. On peut tous crever (navré, ce n'est pas par mauvais esprit, mais je n'y crois pas à un mieux ; il n'y a qu'à constater, "ils" veulent continuer, continuer, et nous voulons "tous" continuer, continuer...)

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