La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 13 juillet 2020

De nœuds en nœuds


♪ J’fais des nœuds ♫ des doubles nœuds ♫ et encore des p’tits nœuds… ♪
♪ J’noue à l’envers ♫ j’noue à l’endroit ♫
et j’noue envers/endroit à certains endroits ♪
♪ Y a d’quoi dev’nir dingue ♫ ne pas s’mêler les doigts ♪
♪ J’fais des nœuds ♫ des doubles nœuds ♫ et encore des p’tits nœuds… ♪
Il arrive que, grrrrrr…, une erreur de nœud ;
et alors…
♪ j’défais des nœuds ♫ des doubles nœuds ♫ et encore des p’tains d’noeuds… ♪

Énervement de découvrir un faux nœud ou un nœud mal placé ou manquant.
Oh non, pas par perfectionnisme ni uniquement pour un souci esthétique,
mais parce qu’une erreur me renvoie au manque d’attention.
Ruminer, penser à autre chose, rêvasser, se la raconter,
et, hop, zut, caramba, ça n’va pas, me suis raté.

Les erreurs font grandir.
On apprend des erreurs lorsque,
pour commencer, on les identifie et les reconnaît ;
puis, qu’on parvient à les comprendre.





Tiens, en parlant de nœud :
un végétal, un arbre par exemple,
lorsque son tronc se déploie,
il arrive un moment où il se noue.
De ce nœud émergent les branches latérales.
Ensuite, il continue de pousser et de se nouer et de s’étendre…
Puis, de chaque branche également, des nœuds,
pour les feuilles, fleurs, fruits, graines.
L’arbre se déploie de nœuds en nœuds.


Lorsqu’il se confronte à un nœud ‒ un problème, un os ‒,
l’humain a tendance à panser le nœud,
pour, vite, rapidement, continuer à produire et consommer davantage.
Autrement, pour modéliser, reproduire, standardiser et rentabiliser,
l’humain dissèque et analyse chaque détail sans penser, ensuite,
à la considération de l’ensemble,
ainsi qu’aux liens interactifs unissant les détails formant cet ensemble.

L’humain a la manie de disséquer, de séparer, d’isoler chaque partie,
sans se soucier du fait qu’il fait souffrir, voire qu’il tue, « mal nécessaire »,
afin de, prétend-il, comprendre pourquoi il se crée des problèmes.

L’humain, dans sa bulle d’abstraction pleine de promesses, théories et de calculs,
rêve de ne plus avoir de problèmes ! Une vie lisse, sans surprise, sans imprévu.

Dommage que l’humain, comme le végétal, ne profite pas des nœuds
pour se ramifier l’esprit (et non seulement le cerveau) en nouveaux points de vue.


Ouuhh, j’vois des nœuds partout.

Au bout d’un moment, tous ces nœuds forment un motif.

Wouaaaaouh !





6 commentaires:

  1. j'en ai fait pas mal des bracelets brésilien quand j'étais ado ! ;)
    je dis toujours à mes élèves qu'on a le droit de se tromper c'est comme ça qu'on apprend ! ;) il y a de plus en plus d'élèves qui restent inactifs, immobiles de peur de mal faire ... incroyable ... Pourquoi ont-ils peur comme ça ? Ils ne testent plus, ils n'essaient plus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En ce moment, c'est le seul truc qui me fait du bien, coupé du monde...
      Et ça demande de rester concentré (connexion esprit-mains).
      Pour ceux/celles aimant le contrôle et calculer,
      ben contrôler vos doigts, vos mouvements, votre coordination (corps-esprit)
      et compter (il faut changer de direction à certains endroits, voir pour les couleurs, etc.)
      :))
      Un autre "truc" distingue l'humain des autres animaux :
      non seulement il s'est levé sur ses pattes arrières,
      mais il est devenu agile de ses mains (faire du feu, fabriquer une cabane, du fil pour coudre des vêtements, etc.)

      Ado, j'connaissais pas le macramé, juste la technique du scoobidoo, parce que la mode était de se faire des porte-clefs en couleurs.

      Par rapport aux erreurs, certains scientifiques (officiels) ont reconnu que la plupart des grandes découvertes ont été conséquentes à des erreurs ou à des accidents (de manipulation et autres).
      ;)
      En tout cas, cela me satisfait bien davantage qu'Internet, de nouer,
      du coup j'délaisse le blog...
      Marre des blablas (et même des miens),
      et ce qu'il se passe dans le monde me dégoûte (comme lorsque j'étais ado).

      J'régresse, et j'aime ça !
      :o

      Supprimer
    2. Est ce que c'est vraiment régresser ? c'est se poser un peu , lever le pied ... vieillir en douceur ;) et prendre son temps autrement ..... moi aussi j'aime ça haha
      Bises les copains blogueurs

      Supprimer
    3. :) merci Saby, bises et agréables jours de vac.

      Supprimer
  2. Tout un art, faut avoir les doigts agiles. Tisser des liens. En vacances on a visité un village viking une dame brodait tout en contant la mythologie viking, un régal !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Wouah, ça devait être super (ton fils devait avoir les yeux grands ouverts). Pas évident, car l'attention de la dame doit porter, en même temps,
      sur deux activités distinctes (et il suffit de peu pour se déconcentrer). Joli, grand esprit, sûrement...

      Supprimer