La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 13 février 2017

S'adapter ou réaménager ?

Peut-être parviendrons-nous à devenir humains
lorsque nous comprendrons et respecterons l’adaptation.
L’adaptation à l’environnement naturel, avant tout
(si cela est encore possible ?)
comme savent si bien le faire les derniers peuples dits primitifs,
qui, encore de nos jours, respectent la Nature sans causer de ravages.
Mais ces peuples disparaissent,
leur bon sens nous réfléchissant quelque chose d’insupportable.

Nous, occidentaux, ne nous adaptons pas à l’environnement,
c’est à l’environnement de s’adapter à nous !

Les presque-humains bestiaux cupides que nous sommes
croient intelligent d’adapter l’environnement à leurs idées et desiderata !
Comme des princes capricieux et gâtés, nous nous comportons.

Têtes à l’envers, sens déniés, monde d'indifférence.

Et chacun de nous peut constater les résultats :
dégâts considérables, déchets himalayens, pollutions diverses,
disparition de la vie animale et végétale, des forêts primaires,
terres et océans remplis de produits toxiques (à la place des poissons),
etc., et tout cela sans aborder le sujet de notre santé psychique.

S’adapter et composer.

Composer avec ses sensations, ses besoins naturels,
ses appels et attirances instinctifs, ses émotions, ses idées, etc. ;
et quelles que soient les émotions (sans les juger ni, surtout, les condamner).
Et non pas composer uniquement avec notre intellect, froid et insensible.

Composer avec ce qui est, comme c’est,
ce qui n’empêche ni le confort ni des progrès.
Dans la vie, il s’agit de faire avec,
avec ce qui est et ce qu’il y a.

Nos existences sont bien trop éphémères pour nous comporter tels des dieux.

Respect au présent,
et pour le devenir de la vie sur Terre.

S’adapter, composer, et mesurer.

Savoir quand écouter son corps,
quand écouter son sentiment,
quand écouter son intuition,
et/ou quand raisonner.
Cela est intelligence.

Savoir reconnaître ses erreurs,
rebrousser chemin ou changer de cap lorsque cela devient nécessaire,
cela est bon sens.

Tout est affaire de dosage et de tempérance.
Rien n’est mauvais.
Les excès sont mauvais.
Construire, goudron et béton, n’est pas mauvais en soi,
c’est cette frénésie du « toujours plus » qui est diabolique,
et autodestructrice.

De vouloir que le monde se conforme à nos idées,
c’est mauvais, faisant craindre le pire pour la suite…
Sans parler des repères servant à définir la normalité,
la santé, que seule la Nature peut nous indiquer.

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4 commentaires:

  1. Eric,
    S'adapter un grand mot fourre tout très en vogue. Faut toujours s'adapter sauf que sous prétexte d'adaptation on induit souvent du changement du tout au tout sans vraiment le dire. Et puis c'est souvent s'adapter au grand désir humain du saint patron payeur. Quant aux entités qui ne parlent pas et ne paient pas éh bien c'est à elles de s'adapter. Enfin au final je suis pas sûr que cette dialectique de mauvaise foi dure longtemps.
    @+

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    1. Reçu 5/5, c'est exactement l'élan avec lequel j'ai mené cette réflexion. Merci Thierry

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  2. Pour moi s'adapter, c'est mauvais signe, cela veut dire qu'on accepte les changements qu'ils soient bons ou mauvais, on s'adapte à son milieu, à son époque, à son gouvernement, à ses collègues, à sa vie mais cela ne veut pas dire qu'on va dans la bonne direction... S'adapter c'est accepter bon an mal an ... non ?

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    1. Je trouve que Tmor a bien résumé le topo (ci-dessus).
      Dans ce texte, je relève que nous ne nous adaptons pas à l'environnement naturel, nous le manipulons, réaménageons, pour qu'il corresponde à notre idée. Il en ressort donc bien une difficulté ou une non-volonté de s'adapter.

      Mais on emploie ce terme, et d'autres, à tort et à travers de nos jours, le détournant de sa signification de base, originelle.
      C'est pourquoi j'ai pris l'exemple des populations primitives, qui elles, s'adaptent au milieu et ne le détruisent pas.
      La "première" adaptation est liée à l'environnement naturel.
      C'est dur à croire, nous qui naissons dans du béton, à côté des voitures, avec des TV allumées...

      Bref, Virevolte, tout dépend de ce à quoi on imagine (ou on nous demande de) devoir s'adapter.
      Par exemple, s'adapter à la nouvelle loi du travail est une façon détournée d'ordonner de s'y plier, avec le sourire, sans mot dire.

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