Long est le chemin qui pourrait, peut-être, mener à toi.
Les paysages défilent.
Une ambiance, puis une autre.
Elles sont de plus en plus similaires, les ambiances.
La diversité, et donc la richesse naturelle, s’évapore
et se confond dans le smog irrespirable des villes.
Sentiment de rester prisonnier d’un non-espace, sans sortie, sans entrée,
où le temps circule en circuit conditionné,
et où la pression de mes paires,
perversement civilisés et toujours occupés,
ne cessent de me broyer le cœur.
où le temps circule en circuit conditionné,
et où la pression de mes paires,
perversement civilisés et toujours occupés,
ne cessent de me broyer le cœur.
Suis-je encore capable de sentiment ?
Mon cœur, est-il en phase de minéralisation ?
Mieux vaut seul que mal accompagné.
Je ne m’éloigne plus guère de ma voie,
malgré d’innombrables soi-disant tentations
aussi attirantes que les absurdités humaines en constante floraison.
Et je m’efforce d’avancer, sans savoir si j’avance vraiment,
sans savoir si je suis la direction juste.
malgré d’innombrables soi-disant tentations
aussi attirantes que les absurdités humaines en constante floraison.
Et je m’efforce d’avancer, sans savoir si j’avance vraiment,
sans savoir si je suis la direction juste.
Et toi, vas-tu le long de cette voie, à ma rencontre ?
Rien n’est moins sûr.
Toi, dont je ne sais rien,
même pas si tu existes !
même pas si tu existes !
Environ sept milliards d’humains,
et tant d’êtres seuls, isolés, délaissés.
Triste et incompréhensible dessein.
et tant d’êtres seuls, isolés, délaissés.
Triste et incompréhensible dessein.
Disponible, libre, curieux de l’inconnu,
je ne croise que des personnes affairées,
absorbées, le nez collé à un écran enferré
où dansent mécaniquement des egos exaltés.
je ne croise que des personnes affairées,
absorbées, le nez collé à un écran enferré
où dansent mécaniquement des egos exaltés.
Moi aussi, moi aussi je veux être vu.
Et je marche, et je pleure, et je ris,
et je flâne, et j’observe, et je gueule,
en te cherchant sans te chercher.
et je flâne, et j’observe, et je gueule,
en te cherchant sans te chercher.
Je persévère comme je peux,
du mieux que je peux,
en niant l’espoir que…
là, après ce virage…
ou le suivant…
du mieux que je peux,
en niant l’espoir que…
là, après ce virage…
ou le suivant…
Dans tous les cas, si ce n’est pas toi,
c’est Elle que je finirai par rencontrer,
celle qu’on appelle « la Faucheuse ».
Alors je danse également,
pour toi, pour Elle.
c’est Elle que je finirai par rencontrer,
celle qu’on appelle « la Faucheuse ».
Alors je danse également,
pour toi, pour Elle.
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Eric,
RépondreSupprimerJoli texte. Solitaire, solidaire à 1 letre près. Ton article me fait penser à ce beau livre :
https://www.babelio.com/livres/Xingjian-La-Montagne-de-lame/2412
Thierry
Salut Thierry,
Supprimersolitaire, solidaire = excellent !
:))
Je suis tombé sur ce livre dans une bouquinerie.
Je n'ai pas réussi à aller au-delà d'une centaine de pages.
Très littéraire, bcp de descriptions certes poétiques...
Je tenterai à nouveau dans quelques temps.
Ton texte me parle ! Triste et beau à la fois ! Mieux vaut seul que mal accompagné mais c'est tellement mieux quand on est bien accompagné ! ;)
RépondreSupprimerD'ac. avec toi, Vi.
Supprimer;)