La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

vendredi 10 novembre 2017

Connaître, nos fonctions (G II)

Dans cette rubrique paraît une série d’articles portant sur la connaissance de soi,
articles se composant d’extraits de l’enseignement de G. I. Gurdjieff,
selon les notes prises par P. D. Ouspensky, l’un de ses élèves.
Contexte : en Russie, durant la première guerre mondiale.

G. I. Gurdjieff tenait sa connaissance de la « tradition ancienne ».

Soyez votre propre flambeau et votre propre recours.
– Sagesse orientale
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L’enseignement de G. I. Gurdjieff commence pour P. D. Ouspensky,
qui, suite à plusieurs rencontres, s’est engagé à devenir son élève.

À propos de la connaissance et de l’ignorance, G. I. Gurdjieff expliquait :
L’accumulation de la connaissance par les uns
dépend du rejet de la connaissance par les autres.
Commentaire : remarquez le mouvement du balancier.
Il y a, dans la vie de l’humanité, des périodes
qui coïncident généralement avec le commencement du déclin des civilisations,
où les masses perdent irrémédiablement la raison, et se mettent à détruire
tout ce que des siècles et des millénaires de culture avaient créé.

(…)
Les masses ne se soucient pas de la connaissance,
elles n’en veulent pas,
et leurs chefs politiques – c’est leur intérêt –
ne travaillent qu’à renforcer leur aversion,
leur peur de tout ce qui est nouveau et inconnu.
L’état d’esclavage de l’humanité a pour fondement cette peur.
(…)
(…) les qualités (…) sont « l’individualité », dans le sens d’unité intérieure,
le « Moi permanent et immuable »,
la « conscience » et la « volonté ».
Toutes ces qualités « peuvent » appartenir à l’homme. (…)
Pour comprendre « ce qu’est » l’homme, aujourd’hui,
c’est-à-dire au niveau actuel de son développement,
il est indispensable de pouvoir se représenter jusqu’à un certain point
ce qu’il peut être, c’est-à-dire ce qu’il peut atteindre.
Car ce n’est que dans la mesure où un homme parvient à comprendre
la séquence correcte de son développement possible
qu’il peut cesser de s’attribuer ce qu’il ne possède pas encore,
et ne pourra atteindre, peut-être, que par de grands efforts et de grands labeurs.
(…) lorsque l’homme atteint le développement le plus complet
qui lui soit possible en général, « il se compose de quatre corps ». (…)



En résumé, la plupart d’entre nous ne fonctionne qu’en contrôlant le premier corps, le physique.
De nos jours, l’émotion contenue et l’intellect exalté restent au service du corps.
G. I. Gurdjieff poursuit :
Les fonctions du corps physique peuvent être mises en parallèle
avec les fonctions des quatre corps. (…)
L’homme ordinaire ne possède pas ces corps (les trois autres),
ni les fonctions qui leur correspondent. Mais il croit souvent,
et il réussit à faire croire aux autres, qu’il les possède.
Les raisons de cette erreur sont, en premier lieu, le fait que le corps physique
travaille avec les substances mêmes dont sont constitués les corps supérieurs,
mais ces substances ne se cristallisent pas en lui (…) ;
et, en second lieu, le fait que toutes les fonctions du corps physique sont analogues
à celles des corps supérieurs, bien qu’elles en diffèrent naturellement beaucoup.
Entre les fonctions d’un homme qui ne possède que son corps physique,
et les fonctions des « quatre corps »,
la différence principale est que, dans le premier cas,
les fonctions du « corps physique » gouvernent toutes les autres ;
en d’autres termes,
tout est gouverné par le corps qui est, à son tour, gouverné par les influences extérieures.
Dans le second cas,
le commandement ou le contrôle émane du corps supérieur
(c’est-à-dire du Moi profond ou maître-en-soi,
comme on peut le voir sur le schéma ci-dessous).



Nous sommes et disposons de quatre corps, parties, nous a appris G. I. Gurdjieff :


 Ce schéma pourrait être visualisé verticalement, comme suit :



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Voici une illustration de ce que nous sommes, humains-machines,
avec l’arcane majeur le Chariot du Tarot :


Et voici ce dont nous avons besoin de prendre conscience, avec quatre arcanes du Tarot.
J’appelle ce schéma « l’humain debout » :


Le Bateleur (en le corps physique) illustre notre capacité à imiter, à reproduire
et aussi, à faire illusion et s’adapter en sachant agir avec ce dont on dispose.

La Justice (en le centre émotionnel) illustre le sens du juste (intérieur, immanent),
ainsi que le sens de la modération, du dosage approprié, de l'harmonie.

Le Diable (en le centre intellectuel) illustre le contrôle sur soi par l’esprit,
contrôle de ses passions et désirs, de son sentiment (incluant l’instinctif, la sexualité) et de sa pensée ;
autrement dit, le Diable représente la conscience de soi, dans sa globalité.

Le Mat (dans le corps causal) illustre … (ce que vous y voyez) ...


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