Lorsqu’une personne raconte un survenu, ses déboires par exemple,
de quoi a-t-elle besoin ?
Qu’est-ce qui la motive ?
Il se pourrait qu’une personne ayant besoin de parler souhaite, simplement,
être écoutée et, autant que possible, être entendue,
c’est-à-dire que l’auditeur comprenne un peu sa position
sa situation et le survenu raconté (de l’émetteur).
C’est tout.
Et c’est énorme.
C’est une forme de partage.
Peu de gens écoutent vraiment, avec attention.
Nous n’en avons plus le temps ni l’envie, d’écouter l’autre.
Le temps, c’est de l’argent. Et on attend tant de factures.
On ne s’écoute pas soi-même, tu parles qu’on va écouter l’autre.
* * * * *
Se méfier des personnes qui donnent aussitôt un conseil quand on leur parle.
Tu aurais dû… Y a qu’à… À ta place, je ferais comme ça…
Tu devrais essayer ceci et cela, applique cette méthode géniale, etc.
Saisir que, lorsqu’une personne conseille une autre qui ne l’a pas demandé,
le conseiller instaure une dynamique en laquelle il se positionne au-dessus,
ce qui implique le fait de considérer l’autre comme incapable de s’en sortir par lui-même,
puisque ayant besoin d’être conseillé (j’analyse ici la dynamique,
mais tout cela se passe très rapidement et inconsciemment, automatiquement).
À réfléchir :
Lorsque je conseille quelqu’un, je lui fais part de ma façon de percevoir et agir,
c’est-à-dire de ma propre façon de penser la société et de m’y comporter !
C’est pourquoi, il est souvent contreproductif de conseiller quelqu’un,
et d’autant plus si cela ne répond ni à son attente ni à son besoin.
Chacun traite à sa manière ce qu’il perçoit du monde,
c’est pourquoi chacun détient ses clés, les solutions à ses difficultés.
Nulle personne ne peut connaître, avoir, nos clés.
Pour pouvoir conseiller quelqu’un,
il faudrait connaître le plus possible l’entièreté de son contexte, histoire,
ainsi que ses valeurs, croyances, son humeur du moment, ses désirs et projets,
son état psychique, s’il est satisfait sexuellement ou non, soutenu affectivement, etc.
Constat à tenir en compte :
Dans une situation impliquant plusieurs individus,
aucune personne ne réagira ni n’agira pareillement,
chacune réagissant et répondant à sa façon, selon son caractère,
sa personnalité et aussi, selon son histoire perso et ses connaissances, etc.
Un autre exemple,
dans un même contexte, suite à un événement identique,
les personnes présentes vont raconter le survenu,
chacune, de façon différente :
l’une ayant fait attention à cela, l’autre à ceci,
une autre se trouvait dans un autre angle de vue,
une autre rend compte de son interprétation du survenu,
une autre étale son analyse des faits, etc.
* * * * * * *
Plus on constate objectivement ce qu'il se passe,
plus on prend conscience d’une situation,
plus les résolutions, diverses pistes, s’imposent d’elles-mêmes.
Plus il y a de lumière, moins il y a d’ombre.
Lorsque l’autre nous renvoie, simplement, son ressenti ou ce qu’il comprend,
cela permet d’éclaircir les choses, ce qui est aidant,
ce qui ne nécessite aucun conseil.
* * * * * * * * *
Nous croyons bien faire, être agréables et gentils,
avoir servi à quelque chose, en conseillant l’autre,
mais si on y réfléchit en profondeur,
c’est le contraire qui se produit :
on s’efforce, inconsciemment, de l’aiguiller selon notre perception du monde.
Avec le risque que l’autre se sente petit (suis-je bête de n’y avoir pas pensé).
Et encore, avec le risque de se sentir redevable à celui qui conseille,
ou le risque de représailles, en cas de n’avoir pas mis en pratique les conseils judicieux.
En conseillant quelqu’un, on le déresponsabilise et aussi, le dévalorise.
En se laissant conseiller par quelqu’un (sans l’avoir demandé),
on rend ce quelqu’un responsable de ce qu’il va nous arriver,
de la résolution du problème évoqué.
* * * * * * * * * * *
Se rappeler que notre façon d’engager et d’entretenir des relations
repose, en notre civilisation, sur des rapports de force.
C’est à celui qui sait le mieux, le plus,
celui qui triche le mieux,
celui qui a la plus grosse,
celui qui gagne le plus d’argent,
celui qui est le plus cultivé, beau, diplômé, etc.
Nous n’apprenons pas à communiquer, ni à l’école ni ailleurs,
car notre société, sa dynamique, repose sur ce rapport de force :
il faut des gagnants et des perdants, des riches et des pauvres,
des qui-savent et des qui-savent-pas, des qui-commandent et des qui-obéissent,
des qui-jouissent et des esclaves-qui-en-bavent pour satisfaire les capricieux, etc.
* * * * * * * * * * * * *
Remarque générale :
Si vous comprenez quelque peu ce propos, et établissez des associations,
vous devriez mieux mesurer le danger que représentent les applications
et programmes informatiques ayant réponse à tout, sachant tout,
nous dictant notre conduite (bientôt)…
Conseils personnalisés, 24h/24.
Téléguidage.
Robot.
– Bip –
____________________________
de quoi a-t-elle besoin ?
Qu’est-ce qui la motive ?
Il se pourrait qu’une personne ayant besoin de parler souhaite, simplement,
être écoutée et, autant que possible, être entendue,
c’est-à-dire que l’auditeur comprenne un peu sa position
sa situation et le survenu raconté (de l’émetteur).
C’est tout.
Et c’est énorme.
C’est une forme de partage.
Peu de gens écoutent vraiment, avec attention.
Nous n’en avons plus le temps ni l’envie, d’écouter l’autre.
Le temps, c’est de l’argent. Et on attend tant de factures.
On ne s’écoute pas soi-même, tu parles qu’on va écouter l’autre.
* * * * *
Se méfier des personnes qui donnent aussitôt un conseil quand on leur parle.
Tu aurais dû… Y a qu’à… À ta place, je ferais comme ça…
Tu devrais essayer ceci et cela, applique cette méthode géniale, etc.
Saisir que, lorsqu’une personne conseille une autre qui ne l’a pas demandé,
le conseiller instaure une dynamique en laquelle il se positionne au-dessus,
ce qui implique le fait de considérer l’autre comme incapable de s’en sortir par lui-même,
puisque ayant besoin d’être conseillé (j’analyse ici la dynamique,
mais tout cela se passe très rapidement et inconsciemment, automatiquement).
À réfléchir :
Lorsque je conseille quelqu’un, je lui fais part de ma façon de percevoir et agir,
c’est-à-dire de ma propre façon de penser la société et de m’y comporter !
C’est pourquoi, il est souvent contreproductif de conseiller quelqu’un,
et d’autant plus si cela ne répond ni à son attente ni à son besoin.
Chacun traite à sa manière ce qu’il perçoit du monde,
c’est pourquoi chacun détient ses clés, les solutions à ses difficultés.
Nulle personne ne peut connaître, avoir, nos clés.
Pour pouvoir conseiller quelqu’un,
il faudrait connaître le plus possible l’entièreté de son contexte, histoire,
ainsi que ses valeurs, croyances, son humeur du moment, ses désirs et projets,
son état psychique, s’il est satisfait sexuellement ou non, soutenu affectivement, etc.
Constat à tenir en compte :
Dans une situation impliquant plusieurs individus,
aucune personne ne réagira ni n’agira pareillement,
chacune réagissant et répondant à sa façon, selon son caractère,
sa personnalité et aussi, selon son histoire perso et ses connaissances, etc.
Un autre exemple,
dans un même contexte, suite à un événement identique,
les personnes présentes vont raconter le survenu,
chacune, de façon différente :
l’une ayant fait attention à cela, l’autre à ceci,
une autre se trouvait dans un autre angle de vue,
une autre rend compte de son interprétation du survenu,
une autre étale son analyse des faits, etc.
* * * * * * *
Plus on constate objectivement ce qu'il se passe,
plus on prend conscience d’une situation,
plus les résolutions, diverses pistes, s’imposent d’elles-mêmes.
Plus il y a de lumière, moins il y a d’ombre.
Lorsque l’autre nous renvoie, simplement, son ressenti ou ce qu’il comprend,
cela permet d’éclaircir les choses, ce qui est aidant,
ce qui ne nécessite aucun conseil.
* * * * * * * * *
Nous croyons bien faire, être agréables et gentils,
avoir servi à quelque chose, en conseillant l’autre,
mais si on y réfléchit en profondeur,
c’est le contraire qui se produit :
on s’efforce, inconsciemment, de l’aiguiller selon notre perception du monde.
Avec le risque que l’autre se sente petit (suis-je bête de n’y avoir pas pensé).
Et encore, avec le risque de se sentir redevable à celui qui conseille,
ou le risque de représailles, en cas de n’avoir pas mis en pratique les conseils judicieux.
En conseillant quelqu’un, on le déresponsabilise et aussi, le dévalorise.
En se laissant conseiller par quelqu’un (sans l’avoir demandé),
on rend ce quelqu’un responsable de ce qu’il va nous arriver,
de la résolution du problème évoqué.
* * * * * * * * * * *
Se rappeler que notre façon d’engager et d’entretenir des relations
repose, en notre civilisation, sur des rapports de force.
C’est à celui qui sait le mieux, le plus,
celui qui triche le mieux,
celui qui a la plus grosse,
celui qui gagne le plus d’argent,
celui qui est le plus cultivé, beau, diplômé, etc.
Nous n’apprenons pas à communiquer, ni à l’école ni ailleurs,
car notre société, sa dynamique, repose sur ce rapport de force :
il faut des gagnants et des perdants, des riches et des pauvres,
des qui-savent et des qui-savent-pas, des qui-commandent et des qui-obéissent,
des qui-jouissent et des esclaves-qui-en-bavent pour satisfaire les capricieux, etc.
* * * * * * * * * * * * *
Remarque générale :
Si vous comprenez quelque peu ce propos, et établissez des associations,
vous devriez mieux mesurer le danger que représentent les applications
et programmes informatiques ayant réponse à tout, sachant tout,
nous dictant notre conduite (bientôt)…
Conseils personnalisés, 24h/24.
Téléguidage.
Robot.
– Bip –
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Salut,
RépondreSupprimerc'est assez compliqué, je vais te dis que je suis en colocation avec 2 potes et mon ami, justement, y'a eu des tensions car un ami réveille un autre trop tôt le matin car il prend beaucoup de medocs. Résultat mon ami se fait engueuler par un coloc, et après ceci, j'aie conseillé mon ami: "laisse ta porte ouverte, acheté un réveille qui fais de la lumière", etc. C'est vrai du coup ça fait des tension, donc c'était plus pour aider alors que pour lui c'est une obligation que nous lui conseillons.. Tu vois le topo en gros.
Une question, quand nous nous entraidons pour chacun nos difficulté c'est finalement dévalorisant démotivant? C'est pas très sain, comment faire vraiment pour l'aider (pour d'autre banalité aussi). Ou commence l'aider qui finit par foutre la merde?
Ciao et merci pour tes textes une fois de plus :)
PS: c'est surement une question un peu trop perso (donc pas besoin de reponse a cette question sauf si...)et sans zic !!!
Ah, les joies de la coloc :))
SupprimerS'entraider, donner un avis lorsqu'on nous le demande, c'est super.
Pour reprendre ce que j'écris :
vous assoir (toutes les personnes concernées) et en parler.
Sans accuser : que chacun explique en quoi ça le dérange, ce qu'il ressent, endure, etc.
Puis, demander au "dérangeur" s'il comprend, s'il peut se mettre à la place des autres (les dérangés).
Si oui, lui demander ce qu'il compte faire (pour ne plus réveiller les autres), comment il va s'y prendre.
A lui de trouver un moyen, la solution.
S'il la trouve, c'est ce qui fonctionnera le mieux et pour "toujours".
Bon courage Cres (ai eu quelques expériences de coloc = pas évident)
Merci,
RépondreSupprimerle pote a un boulot ou il commence tôt le matin 7 heure(il bosse toute la journée avec une débroussailleuse ou travail dans les vignes, il a un gros traitement même la psy sa ne l’étonne pas(......), mais quand son réveil sonne a 5 heure 30, sa ne le réveille pas, il est plutôt du genre a s’écraser avec tout le monde, celui qui s'en plaint commence a 8 heure cuisinier avec un caractère un peu nerveux (avec lui surtout parce qu'il ne s'impose jamais), du coup sa le réveille et il se plain de se rendormir après et du coup n'arrive lui même pas a être a l'heure a son taff, Le truc c'est que il y a eu des tensions depuis un bout de temps. Sa les déranges les deux, donc c'est toujours le même qui gueule et l'autre ne trouve pas d'autre moyen.C'est Ouroboros. Sa crie pas les deux n'arrivent pas a se comprendre, ils savent tout les deux que c'est pas volontaire, mais bon, "je le fais pas exprès de ....."
"Oui mais moi je sais que tu le fais pas exprès mais trouve une solution moi sa me fais chier" voila,
Nous trouverons une solution mais je pense pas pouvoir aider plus que sa même si je le voudrais, finalement ne pas avoir de "contrôle" que l'on se sent un peu con quoi!!
Bref nous cherchons, nous trouverons et remercie je te laisserai pas d'autre message du genre :)
:)
Ciao moi je vais dormir :)
:) bonne jour/nuit, enfin dors bien Cres (ou agréable réveil)
SupprimerSalut Cres, voici ce qui m'est venu, après coup.
SupprimerPeut-être pourrais-tu lire ce texte :
https://souffledesonge.blogspot.fr/2017/10/limites-du-pacifisme.html
(J'y aborde la non-violence, mais par associations d'idées,
on peut se représenter, par exemple, le cuisiner comme celui qui se fait marcher sur le pied...)
Eric,
RépondreSupprimerTrès intéressant. Ça me fait penser à un texte de Yves Reynaud in "Evennements regrettables" (Thâtrales) > "Mon voisin me téléguide". En CNV on parle de déprogrammer souvent justement.
Belle journée à toi.
Thierry
Connais pas Y Reynaud.
SupprimerQui sait, ça pourrait intéresser Cres, "mon coloc nous téléguide" :))
Qui sait, peut-être qu'une grosse déprogrammation générale, mondiale...
A + Thierry