La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

dimanche 30 avril 2017

Le blouf nous bouffe

Voici la vision d’un écrivain portant sur le Mal,
un point de vue qui (résonne en moi et) permet de reconnaître.

Prendre conscience a un effet préventif.

Cette copie d’extraits était parue sur l’autre plateforme.
Comme je la trouve d’actualité, je la republie.

Ce qui ressort de la description de cet auteur, P. Bordage,
me "parle" de ce qui paraît se propager partout en ce monde,
que je désigne souvent, ces temps-ci, de « démence » ou « peste psychique ».

Dans le roman « Les guerriers du silence » de Pierre Bordage,
une enfant, une fille d’environ 7 ans,
ressent les œuvres de ce qu’elle nomme : le « blouf ».

Voici sa description du blouf :
Ainsi est le blouf, le mal qui mange.
Insatiable est son appétit, incommensurable est sa force, implacable est sa volonté.
Il n’est ni divin ni diabolique, ni créateur ni créature,
l’envers, qui est le noir où est le blanc, qui est l’obscurité où est la lumière,
qui est la mort où est la vie, qui est le vide où est la matière.
Il dévore l’être qui renonce à son principe unique, qui renie son essence,
il en fait un non-reflet de lui-même…
Ainsi est le blouf, tapi dans les ténèbres de nos insuffisances,
guettant nos faux pas, insufflant le rien dans nos têtes et dans nos cœurs.
Il lui suffit de n’être pas pour que l’être soit en danger.
Il s’infiltre dans les haines et dans les peurs, il se rue dans les moindres failles,
il est le prédateur vigilant et inlassable des non-désirs, du non-amour,
de la non-chaleur…


Ainsi est le blouf, enfoui dans les pensées et les paroles,
dissimulé dans la bouche des faux prophètes et des prêtres à l’âme noire,
caché dans les rêves des tyrans.
Il infiltre la mort pour semer le néant, il se glisse dans l’épée du soldat,
dans les mains de l’étrangleur, dans le sexe tranchant du violeur,
dans le ventre de la mère qui tue son enfant,
dans la folie de l’homme qui violente la femme,
dans l’orgueil du père qui déshérite son fils…


Ainsi est le blouf, qui obscurcit le chemin du temple intérieur,
qui coupe l’humain de ses racines, qui efface sa mémoire,
qui tarit sa source, qui dérobe ses pouvoirs, qui éteint sa lumière.
Où que l’homme aille, il le suit, il l’entoure, il l’étouffe, il l’assiège…


Que l’homme devienne un soleil, un être-source,
et il battra en retraite, vaincu par la lumière…
Ainsi est le blouf…


Et trois autres paragraphes, qui apparaissent plus avant dans le roman,
expliquant le Mal, ainsi que sa façon d'opérer et encore, surtout,
comment s’en prévenir (ci-dessus, il est dit que le blouf ne peut rien contre un être-source) :

(Le blouf), s’il ne peut pas lutter à armes égales avec les humains-source,
exploite instantanément les failles des humains séparés.
Il s’engouffre avec voracité dans l’esprit, déterre des souvenirs enfouis,
exploite les carences affectives, stimule les doutes, ravive les peurs.
La cohérence de
(un individu) morcelé, fractionné, se désagrège subitement
et toutes les parties de lui-même, isolées, cernées par le vide, entrent en conflit.
Des torrents de haine et d’épouvante le submergent, l’emportent.

(...)
Dispersés par les sens,
ces fenêtres qui les
(humains) invitaient sans cesse à visiter le monde extérieur,
ils omettaient d’explorer et de maîtriser la machinerie complexe
qui régissait leur intérieur.
C’était dans cet oubli que s’étaient glissés les envoyés
(du blouf),
dans cette faille qui s’était élargie avec le temps et qui métamorphosait les hommes
en créatures ordinaires, vulnérables.
(…)
Il
(un individu) était victime de la fascination qu’exerçait le monde créé,
la matière, les formes, les ondes, sur le vide.

____________________________

2 commentaires:

  1. Je ne me souviens plus si j'avais commenté cet article sur ton ancien blog mais ce soir le blouf, je le compare a une secte, c'est le même fonctionnement," exploite instantanément les failles des humains séparés.Il s’engouffre avec voracité dans l’esprit, déterre des souvenirs enfouis, exploite les carences affectives, stimule les doutes, ravive les peurs." Sauf que peut-être le but premier d'une secte n'est peut-être pas de faire le mal mais d'aliéner les gens et d'obtenir des richesses.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Aliéner les gens" n'est pas bienveillance !

      Bien vu, Vi.
      Maintenant, prends du recul, distance et hauteur (comme un aigle),
      et survole la France (et même le monde entier)...

      Aliéner les gens pour obtenir et garder les richesses...
      Notre monde, fonctionne-t-il comme une secte
      (je n'avais pas pensé à ça, je rebondis sur ton com) ?
      ;)

      Supprimer