La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 13 avril 2017

Conscience et attention (I)

Plus on prend conscience des choses, plus quelque chose agit de soi-même.

Par exemple :
Plus on prend conscience de notre fonctionnement,
plus notre fonctionnement s’harmonise. 
Plus on prend conscience des fluctuations de l’estime de soi,
mieux ces fluctuations vont se tempérer, d’elles-mêmes. 
Plus on prend conscience de ce qui nous possède (gens, idées et objets),
mieux on gère les effets indésirables comme la dépendance et la soumission. 
Plus on prend conscience de nos pensées répétitives, des ruminations,
plus on s’en détache, ce qui permet à d’autres types de pensées d’émerger…

Apprendre à se connaître,
chercher à comprendre son fonctionnement en s’observant,
ne consiste pas à  placer des caméras partout à l’intérieur de soi,
avec des vigiles du surmoi* surveillant et sanctionnant le moindre faux pas.

Conscience, et quelques efforts.

Lorsqu’on apprend quelque chose de nouveau,
ou lorsqu’on prend conscience subitement de quelque chose,
ensuite, dans un second temps, des efforts sont nécessaires,
afin de changer ce qui a lieu et ce qui peut l’être.
Notre esprit peut saisir les choses instantanément,
mais en ce qui concerne le corps, il en va autrement.
Pour changer, ne serait-ce qu’une habitude, le corps a besoin de temps et d'efforts,
pour se "désintoxiquer" et pour assimiler une autre habitude,
ainsi qu'une nouvelle gestuelle et le rythme appropriés.

Sans Intelligence,
le corps fonctionne par automatismes et réactions réflexes ;
et l’esprit (capacités mentales) également !
Stagnation et ennui, lassitude et sentiment de vide intérieur.

À chacun son approche, méthodologie, pour développer ses capacités,
avec discipline stricte, souple, ou sans discipline.
Il est important d’appréhender cela comme une gymnastique :
gymnastique de l’esprit, gymnastique intérieure, psychique.
La pratique de cette gymnastique est Intelligence.

La vie est mouvement.
Il s’agit de surfer sur ce mouvement,
avec tact, savoir-faire, agilité de corps et d’esprit,
d’où la métaphore de la gymnastique.

Tension – action – détente – tension – etc. (en boucle)

S’efforcer à sentir les choses, extérieures comme intérieures,
est une question d’attention.
À viser : la maîtrise de l’attention.
Se demander fréquemment : vers quoi porte mon attention ?

Un œil regarde l’extérieur pendant qu’un œil s’observe. 

Sentir, conscience de ce qu’il se passe,
diriger son attention.
En soi, laisser défiler les remarques et considérations vaines.
Prendre conscience de ce qu’il se passe, le plus possible,
avec distance et aussi, en considérant les détails.
Zoom avant et zoom arrière.

Tension et efforts, pour démarrer un processus ;
et, quand nécessaire, pour rectifier la trajectoire,
ou pour compenser un déséquilibre ;
puis, on relâche la pression.
Détente.
Laisser agir. Observer.
Le reste se fait "tout seul"…

Attention et Conscience,
ainsi que souplesse et agilité de gymnaste,
voilà l’attitude intérieure à adopter.

Être gentil avec soi-même, doux et tolérant, mais impitoyable.
Prendre soin de soi.
Et se laisser agir, faire.
Quelque chose en nous sait.
S’écouter, être attentif à ses ressentis.

Avoir foi en ce qui sait au plus profond de soi.

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Note

* Définition du dictionnaire de la psychologie, Larousse :
« Surmoi, ensemble des interdits moraux introjectés.
(…) fonction (intérieure) d’autorité et de censure morale,
obligeant le moi à lutter contre certaines pulsions instinctuelles,
sous peine de voir naître des sentiments pénibles, principalement de culpabilité (…) ».
S. Tomasella a écrit au sujet du surmoi :
« Le surmoi présente une complexité paradoxale (…)
Il a tendance à être :
- soit aveuglément pulsionnel dans ses injonctions à la jouissance ou à la punition,
- soit abstrait et mental dans ses préceptes moraux, voire intellectualisant
pour argumenter et justifier ses idéaux. »
 

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6 commentaires:

  1. Eric,
    Très juste. Ça prend du temps à se connaître soi à l'accepter et à accepter comment on fonctionne avec les autres. On apprend tous les jours. Surtout avec des articles comme les tiens.
    Thierry

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  2. Ma phrase préférée : "Être gentil avec soi-même, doux et tolérant, mais impitoyable."
    Encore une fois tout à fait d'accord avec tes propos et je teste tous les jours !
    j'arrive de plus en plus à me détacher de mes émotions trop fortes et qui étaient souvent toxiques, je gère mieux et je trouve que je suis beaucoup moins en colère...;)

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    1. Ah, les émotions.
      On pourrait ouvrir un club : les émotifs anonymes
      ;))

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  3. Oui je pense qu'il faut être doux avoir soi même mais sans complaisance , mon émotivité c'est ce que je dois combattre , je le sais et j'en suis consciente depuis peu , et j'y travaille ....Betty en quête d'harmonie

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    1. Bien vu le "sans complaisance" !

      Combattre ton émotivité ? Avec douceur, alors.
      :)

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