La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

dimanche 9 octobre 2022

Bébés traumatisés, anthropomorphisme ?

 
Pour expliquer la résistance au changement de la plupart des humains conditionnés depuis leur naissance
à ne voir en le changement qu’une perte de sécurité, une prise de risque insensée non couverte
par les assurances, les humains rendus anxieux par une incessante propagande médiatique
préfèrent "vivre" en rejouant incessamment le connu, comme vu à la TV, avec davantage de "progrès",
répétant inlassablement les mêmes schémas relationnels et comportementaux, de générations en générations,
l’esclave restant esclave, le maître restant le maître, le soldat restant soldat obéissant.
L’humain contemporain, ayant réponse à tout, plus qu’omniscient grâce à IA, prétend savoir
pourquoi on résiste inconsciemment à la transformation des choses pourtant Naturelle et inéluctable :
nous aurions tous subi le traumatisme de la naissance ! Si, si,
ce serait pourquoi notre chochotte d’inconscient se refuserait à l’idée (abstraite et donc, irrationnelle)
de la souffrance. À cause de notre traumatisme de la naissance, on résiste à l’inconnu, aux transformations,
au changement pouvant pourtant mener à un mieux être et vivre.
Euh… Hein ?
Les spécialistes ont tout compris. Ben oui, ce ne serait pas des experts, autrement.
On n’y peut rien, on est tous des traumatisés.
Euh…, sauf les bébés nés par césarienne ?

Vivement les conceptions en machine-utérus-IA hyper confortable et sécurisée, sous garantie durant 59 ans.
Au moins, y aura plus à naître. Sortir du vagin du corps nous ayant donné vie pour se retrouver traumatisé à vie.
À bas les mères, vive le transhumanisme et les LGBTabcdefghijklmnopqrstuvwxyz+.

 



Soucieux d’éviter d’écrire des bêtises, j’ai fait une rapide recherche et nous devons ce « traumatisme
de la naissance » au psychanalyste Otto Rank. Quelques extraits : 

La théorie d'Otto Rank (...) définit ce traumatisme initial comme le principal facteur définissant notre vie psychique. Le traumatisme est lié à la séparation brutale de la mère. Mais aussi au passage soudain
d’un environnement protecteur à un environnement hostile.

Commentaire : étrange façon d’aborder un processus naturel. Vaudrait-il mieux que le fœtus reste dans le ventre de sa mère, je veux dire au-delà des neuf mois de gestation ? Ce nouveau-né, se dit-il « oh, quel environnement hostile, je retourne dans le ventre de ma mère ? »
Concernant l’environnement hostile : que dire de l’arrivée du fœtus en un milieu froid, stérile, où il se retrouve manipulé, pesé, piqué, par un médecin à la solde de Big Pharma, avant qu’on le laisse enfin, un moment,
avec sa mère ?

Les thèses du traumatisme de la naissance d’Otto Rank n’ont pas été suffisamment diffusées.
Malgré cela, elles sont acceptées par un nombre important de psychanalystes, psychologues et médecins.
En fait, de nombreux (professionnels) estiment que le travail thérapeutique revient à surmonter l
a naissance, à surmonter la traumatisme initial.


L’une des sources de controverse en ce qui concerne le traumatisme à la naissance est la suivante :
le cerveau du nouveau-né n’est pas suffisamment développé pour enregistrer ses expériences
comme un traumatisme (dans le sens strict du terme). Il est certain que l’enfant souffre à la naissance.
Or, pour beaucoup d’entre nous, cette souffrance ne peut pas déterminer la vie psychique de l’individu.


Commentaire : comment être « certain que l’enfant souffre à la naissance » ?

Une croyance populaire : Eve, bannie, doit dorénavant souffrir en enfantant.
Peut-être serait-il temps de laisser de côté cette Genèse n’ayant pas plus de sens que l’histoire du Père Noël ?

Au fait, c’est la mère qui souffre mais ce serait la chair de sa chair encore dans la confusion et le Mystère
qui subirait un traumatisme ?

Ne serait-ce pas une forme d’anthropomorphisme que de penser cela ?

De mon point de vue et selon ma connaissance, pour subir un traumatisme, encore faut-il avoir une mémoire fonctionnelle (un traumatisé subit une perte de mémoire) ainsi que l’émotionnel développé et aussi,
une vie intérieure (psychisme) et encore, un esprit opérationnel puisqu’on dit que l’esprit ‒ ou la conscience ‒
se dissocie du corps, comme s’il s’en extrayait, et ce, pour échapper à une souffrance insupportable (situation traumatisante). Le fœtus, chair de sa mère, prêt à sortir, serait-il déjà doté d’une mémoire, d’émotions et d’un esprit en état de fonctionner ?
Si non, je ne vois pas comment le nouveau-né pourrait être traumatisé ?

 




La chair d’une chair est expulsée lorsque son développement (fœtal) arrive à terme.
Comment et qui peut savoir ce que ressent le fœtus au moment de la « délivrance » ?

Tiens, on dit « délivrance ». Voilà encore une idée conditionnée : une délivrance serait traumatisant ?
Ben zut, j’veux pas être délivré ! Après ça, on s’étonne que l’esclave s’achète lui-même ses chaînes.

Pour ce que nous en savons, de la vie psychique du nouveau-né : ses perceptions sont confuses au point
qu’il ne se distingue pas de la mère. Il va lui falloir plusieurs mois avant que ne fonctionne sa mémoire
et plus de mois encore avant que ne fonctionne son esprit.
Peut-on, dans ces conditions, parler de « traumatisme de la naissance » ?
Cela m’apparaît ridicule, insensé.
Tout au plus, une mère insuffisamment informée, et préparée au préalable, pourrait souffrir d’un traumatisme
subi au moment d’un accouchement particulièrement difficile.

Encore un fait à considérer : si nous sommes tous des « traumatisés de la naissance », c’est donc un état normal.
Pas de quoi en faire une théorie ni lui porter importance.

La question qui en ressort :
Est-ce pour excuser et justifier notre lâcheté et nos peurs irrationnelles du changement et de la mort
que nous évoquons le « traumatisme de la naissance », qui est pure hypothèse, spéculation improuvable.
C’est selon moi, un forme d’anthropomorphisme (prêter au nouveau-né nos perceptions d’adulte en projetant
sur lui notre peur de souffrir).

 


4 commentaires:

  1. Il y a déjà un moment que l'homme penseur, combat la nature !
    Nous en subissons tous les conséquences !
    La nature, elle, fait avec tout, y compris notre folie.
    Bien à toi

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  2. Du coup ? Tu crois que tous les mammifères sont des traumatisés de la naissance ? parce que dans ce cas là, le veau, le singe, le chaton et le chien etc... sont aussi traumatisés par leur naissance, ils ont peur du changement, de la douleur et de la mort eux ?
    Mouais, encore une théorie bien fumeuse, expliquée par des supers experts de pacotille d'un jour !

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    1. Lol, oui, nous sommes des mammifères ;)
      Pour avoir peur de la mort, il faut pouvoir se la représenter. Les autres animaux ont autre chose à faire que de fabuler et se faire peur pour s'empêcher de vivre pleinement... Voilà le mauvais côté de notre faculté d'abstraction (il y en a de bons).
      Coucou Vi, j'espère que ça va mieux (ai lu ton post, l'autre jour)...

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