La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 3 avril 2017

Solitude, des limites

Seul(e), le temps nécessaire pour ré-harmoniser sa personne globale,
pour se sentir de nouveau en phase avec soi-même, les centres intérieurs alignés.
Trouver son propre rythme. Le respecter autant que se peut.
Bien-être. Sentiment de force...

Seul, goûter au sentiment de liberté.

La solitude offre un vaste champ d’expériences intérieures et aussi, extérieures.
Mais l’extérieur humain, notre monde, n’apprécie guère les solitaires.
Il est difficile – impossible de nos jours ? – d’y évoluer à sa façon,
selon ses Rêve et idées, envies, désirs
(avec le respect des autres, des lois et de l’environnement naturel).
Nous, les humains, très nombreux, sommes partout,
ayant envahi tous les espaces, sinon par notre présence,
par des caméras reliées à des satellites.
Pas d’espace naturel où se laisser vivre
sans voiture ni compte en banque ni cam-œil de Bigbrother.

Il nous faut considérer aussi que
tout comprend des limites, chaque domaine et dimension de l’existence,
ainsi que les relations, les plaisirs, les états d’âme, etc.
Les limites extérieures nous renvoient à nos limites intérieures.
Se dépasser, forcer les limites intérieures, ouvre de nouvelles voies sur l’extérieur.
Les limites peuvent être dépassées, c’est leur fonction :
nous amener à une réadaptation constante,
conséquente au mouvement incessant de la vie/mort.

La solitude nous confronte tôt ou tard à ses limites,
extérieures, comme vu, et intérieures aussi.
Les autres nous stimulent, c’est un fait.
Seul, on finit par tourner en rond.
Avec les autres aussi, trop souvent, on finit par tourner en rond.
Néanmoins, avec les autres, reflets de soi-même,
on découvre d’autres dimensions ou facettes de soi et du monde,
et surtout, l’on se sent rassurés, plus forts et motivés…

Voilà le paradoxe :
à la fois les autres réfrènent notre liberté, nous limitant,
et à la fois les autres nous inspirent.

Sans les autres, leurs regards, comment se sentir exister ?

À nouveau une affaire de dosage, de voie du milieu,
entre savoir quand être seul et quand partager avec les autres.

Seul,
que puis-je faire dans ce monde tel qu’il se présente aujourd’hui ?

De rester seul favorise l’emprise des malades épris de pouvoir.
Mais dans la masse également, on leur rend service.
C’est pourquoi, je pense qu’il s’agit de sortir de tous les schémas connus.

Un dernier point de vue :
les personnes faisant l’expérience de la solitude finissent, souvent,
par ressentir le Lien qui nous unit, tous, à tout,
parfois même à ressentir l’Amour de son prochain (de l’intérieur de soi),
et des autres animaux, des plantes et arbres…
Dès lors, comment croire que la solitude soit épanouissante à long terme ?

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Je reviens sur le Tarot.
Regardez cette image :

 
En nous, il y a "tout" (davantage que ce dont nous avons conscience),
c’est-à-dire que nous avons le nécessaire pour devenir autonome
(le personnage est androgyne et il suit un sentier dans la mandorle), etc.
Observez attentivement ce dessin où l’on voit un aigle auréolé,
symbole de l’Esprit (intelligence au-dessus de la moyenne),
ainsi qu’un ange symbolisant le sentiment épuré, la capacité de s’émerveiller,
et un lion symbolisant nos instincts.
Avez-vous remarqué que le lion est auréolé lui aussi ?
Ce qui paraît exprimer que l’androgyne a sublimé-spiritualisé son instinct.
Notez comme l’instinct (le lion) se trouve lié à la sensation (le bœuf ou cheval).
Etc.

Maintenant, regardez cette autre image, qui est l’opposée de la précédente :

 
En nous, il y a tout pour agir sur l’extérieur, dans le monde.
À quoi nous sert notre potentiel, sinon à l’agir ?

Le risque, de la solitude, consiste à ne plus parvenir à exister avec les autres,
nos activités intérieures se retrouvant de plus en plus en décalage
d’avec les affaires du monde extérieur. À l’extrême, l’autisme.

Au désir de liberté, il s’agit de ne pas s’accrocher ni d’en faire une idée fixe,
autrement ce sentiment finit pas nous isoler outre mesure,
voire à nous aliéner (notamment par manque de stimuli et confrontations avec l'extérieur).

Un autre risque de la solitude :
le développement intérieur d’un sentiment de supériorité.
L’estime de soi se tempère grâce à nos relations avec les autres.

Extérieur-intérieur, intérieur-extérieur,
une relation à harmoniser.

Schéma à visualiser en méditant
(lorsque j’évoque la méditation, c’est une façon d’inviter
non à y penser de façon cérébrale mais, au contraire,
en s’efforçant au silence intérieur.
Ici, en observant avec attention et en laissant agir les symboles,
car leur expression s’adresse directement à notre inconscient) :


Liens
* Solitude, et après ? 

* Rassemblement inattendu

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10 commentaires:

  1. Question fondamentale, très prenante quand on s'y penche. J'ai pas mal écrit et bossé (enfin à ma manière dessus) et j'en suis sorti mais je poursuis la réflexion. Ce que tu dis me semble très très juste et pointu, comme souvent !

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    1. Alex semblait bien seul, dans l'un de tes romans, bien qu'il cherchait de la compagnie (sans vouloir vraiment ?) notamment dans un bar...
      A + Thierry

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  2. Bon jour Eric, en fait tout est question d'équilibre , d'harmonie ...Nous reste à doser ce besoin de solitude et ce besoin de relations , jouer avec les plateaux de la balance , réajuster ... Très juste quand tu dis que la solitude amène à se sentir supérieur , cette impresion de se suffire à soi même peut paraître suffisant , très intéressant .....Tu pratiques le tarot ? J'ai essayé et abandonné trop difficile , l'oracle de gé ,la triade , les runes me vont mieux , en amateur , amatrice bien sur .... A bientôt ...Betty H

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    1. Apprendre à doser, c'est ça, oui, "tout" est question de dosage.

      Avant j'avais un blog dédié au Tarot. Presque 400 articles !
      ;)
      Bon soir Betty H

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  3. La solitude ... J'ai testé la solitude à deux et la solitude à un ! Oui, on peut être seul à deux quand il n'y a plus de complicité, plus d'amour, plus d'amitié, juste deux êtres qui vivent l'un à côté de l'autre.
    En effet la solitude est une affaire de dosage, parfois je suis heureuse d'être seule, d'être libre, surtout si je compare à ce que j'ai vécu avant mais parfois, souvent , ça me coûte d'être seule...j'aimerais pouvoir partager.

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    1. C'est exactement ça. En voyage, des moments je me sentais si bien, émerveillé de découvrir, etc., mais en arrière-fond cette pensée : j'aimerais partager ces moments, mes sentiments (impressions)...
      Cela peut paraître bizarre, mais même la joie d'exister semble incomplète, quand on se sent seul.
      Partager, mettre en commun et, surtout, résonner ensemble...

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    2. c'est pourquoi les blogs peuvent aider à dépasser ces sentiments de mal être, de solitude, on peut partager, certes, pas en direct mais tout de même un peu et puis parfois ça devient réel ! :D

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    3. :)) d'ac avec toi.
      Signé : un blog-addict

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  4. Bonjour, en passant un peu de musique pas très joyeux mais très beau je trouve, bonne continuation :)
    https://www.youtube.com/watch?v=GlVrWsEUFGY

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    1. Bonjour Cres lab, je vais aller écouter, joyeux ou non.
      :)

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