La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 19 mars 2022

Limites pour liberté

 
Tant qu'on ne trouve et ne définit pas ses propres limites*,
on ne cesse de s'y confronter, de s'y percuter d'une façon ou d'une autre, plus ou moins brutalement.
C'est la vie (ou Dieu, l'Univers, le Mystère de la Nature) qui veut ça.

Mes limites ne sont pas tes limites ni celles d'un autre.
À chacun ses limites.


Avoir conscience de ses propres limites permet la mise en place d'une discipline,
ce qui améliore et régule le fonctionnement de son entière personne*.


Avoir conscience de ses limites ainsi que de ses défauts et incapacités
permet la mise en place d'une auto-discipline, car l'humain apprécie l'ordre
et il a besoin de maintenir un équilibre de vie interactive
tant intérieure – psychique – que sociale et environnementale.
 

Recherchez la liberté et devenez esclave de vos désirs.
Recherchez la discipline et trouvez votre liberté
.
 

– Frank Herbert


L'auto-discipline permet un meilleur contrôle de soi (de ses comportements et réactions impulsifs,
affectés et émotifs), ce qui procure davantage de liberté d'être et d'agir (émergence d'intuitions,
initiatives et créativité).
Relevons qu'en connaissant ses limites et incapacités,
on prend conscience de ce qu'il nous faut apprendre, améliorer,
ou palier par des relations complémentaires,
ce qui amène, naturellement, à aimer apprendre
ainsi qu'à apprécier les talents, particularités et différences des autres.

NB : de savoir – les savoirs – reste quelque chose de mental, abstrait, théorique.
Un savoir doit être agi (expérimenté, pratiqué).
Une fois que le savoir est compris et agi, on peut parler de connaissance.



Ne pas respecter ses propres limites (comportements excessifs ou immoralité, par exemple)
a pour conséquence le non-respect des limites d'autrui. En niant ses limites, on nie celle des autres,
puisque nous avons tendance à nous projeter sur autrui (à penser qu'autrui vit et pense comme nous,
par exemple).
De la sorte, il existe des personnes "qui-prennent" et qui prennent encore
en échafaudant des plans pour prendre davantage. Ces personnes ne donnent pas, ou sous condition,
celle de savoir que de donner laisse entrevoir la possibilité de pouvoir reprendre plus ultérieurement.
Ces personnes-qui-prennent sans respect ni souci des autres et du vivant (toutes formes de vie)
sont intruistes au point de projeter de pucer chaque humain afin de tout savoir sur chacun.
Ce scénario semble droit inspiré des BD Marvel, où des psychopathes paranoïaques
rêvent de contrôler le monde. Manque de créativité. Pure démence.
"Ils" s'efforcent de nous intégrer dans leur film, leur cauchemar.

 




Pour reconnaître ses limites, encore faut-il se confronter à l'incontournable vérité sur soi,
c'est-à-dire à la nécessité de poser un regard juste, les plus objectif et impartial possibles,
sur les divers aspects formant notre personne et notre mode de vie, sans les embellir ni les dévaloriser ;
et d'établir un constat de ses capacités du moment (de ses possibilités et limites) ;
ensuite, il s'agit d'agir en sorte et en fonction de qui l'on est* tel que l'on est,
sans se laisser influencer par autrui, puisque autrui se confronte à d'autres limites : les siennes.
Relevons qu'il en va de même en ce qui concerne le regard à poser sur le monde :
avec distance affective et émotive, observer le déroulement des phénomènes sans intervenir ni juger
ni exprimer des opinions, mais en acceptant les choses (naturelles) comme elles sont.
Il en va de même en relation : avec autrui, s'efforcer de ne pas tenir compte des commentaires
et jugements de valeurs intérieurs afin de voir et de ressentir l'autre tel qu'il est, au-delà de ses apparences
et verbiage.

Il est vain d'espérer ou d'entretenir un projet de changement de personnalité et/ou d'apparence physique
car cette dynamique implique un postulat de départ faisant bander les transhumanistes :
l'humain ne serait pas comme il faut, imparfait,
ce qui justifierait le besoin de le transformer en un HOGM* connecté à l'IA centrale,
cette Big IA qui saura mieux que l'humain qui et comment il doit être, faire et se comporter...

NB : se rappeler que c'est en forgeant qu'on devient forgeron.
Il en va ainsi pour tout, même dans le cadre d'une amélioration de son comportement, par exemple.
Je veux dire qu'apprendre à se connaître s'entreprend sans intention autre que de mieux fonctionner
et prendre soin de sa personne
.
Il n'est donc pas nécessaire de se fixer des objectifs (de parvenir au point E, par exemple).
Il n'est pas indiqué de se projeter et de vouloir devenir comme ci ou comme ça,
mieux, plus positif ou performant, etc.
Il s'agit de s'accepter tel que l'on est, et de forger.



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Notes

* Il est question ici de toutes les limites auxquelles se confrontent nos personnes tant physiques que subtiles (capables
de se penser, soi, en interaction avec le monde).
Selon ses corpulence, rythme et besoins, ses lieux et mode de vie, etc., il s'agit de savoir quoi, quand et en quelle quantité manger,
si on supporte ou non l'alcool et en quelle quantité (avant de perdre le contrôle de son comportement),
connaître ses capacités physiques, son rythme de sommeil (de récupération), sa résistance mentale, son ambition, ses blessures intérieures
ainsi que son besoin affectif et sexuel, etc. Il s'agit aussi de savoir distinguer entre l'idéal (but à atteindre, ambition, rêve)
et ce qui est en train de se dérouler à chaque instant, le Réel, c'est-à-dire qu'il faut distinguer précisément les limites
entre notre imagination, nos fantasmes, et nos possibilités concrètes pouvant être agies, opérationnelles sur le moment.

** Notre personne se constitue d'une âme – l'être –, d'un corps et d'un esprit.
Notre être se compose de trois centres majeurs de fonctionnement : le centre sensitivo-instinctif, le centre émotionnel et le centre intellectuel.
En chaque personne, l'esprit (faculté de se penser en interaction avec le monde) se dévoue et sert : soit l'ego, soit l'être.
Notre personne devient ce dont elle se nourrit tant sur le plan alimentaire que sur les plans affectivo-émotif (notamment par le relationnel)
et intellectuel.
Notre personne est entourée d'une peau la contenant, ce qui délimite l'intérieur de l'extérieur.
Notre personne intérieure est organes, muscles, nerfs, souffle (respiration), pensées, imagination, etc.
Notre personne, en plus d'être physique, est émotive et sensible, affective également, ainsi que sociable (nous avons besoin de contacts
avec d'autres humains et d'autres formes de vie).
Notre personne psychique est mentale, capable de s'abstraire de la Réalité par la pensée.
Bref, notre entière personne comprend tous les aspects formant l'entité humaine.
Je rappelle qu'un seul aspect déréglé de notre personne perturbe l'ensemble.
L'ensemble des aspects formant un humain est en interactivité constante,
d'où l'indispensable besoin de maintenir un équilibre de vie (la vie étant mouvement, son évolution nous perturbe, déséquilibre incessamment).
Pour rester en bonne santé, il s'agit de veiller et de prendre soin au fonctionnement global de sa personne
(et non uniquement de chercher à guérir un symptôme relié à un organe, par exemple).
L'un de nos combats consiste donc à se rééquilibrer constamment, au fur et à mesure des événements.

*** HOGM : Humain à l'Organisme Génétiquement Modifié.


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