La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mercredi 22 mars 2017

De la responsabilité

Responsable, de soi,
de ses idées, désirs, appétits, passions,
et aussi, de ce que l’on consomme, nourriture et autres.
Par exemple, lorsque j’emploie le Net, j’utilise la technologie
et deviens responsable, à part égale avec les autres, des conséquences,
par exemple des déchets toxiques, de la consommation électrique, etc.,
ce qui s’inscrit dans le système. Je suis et participe à la société.

Responsable de son mode de vie.
Responsable de ses réactions et réponses, ou de son inertie muette,
face aux survenus et aux événements en cours.
Responsable de sa façon d’être et d’entretenir des relations,
avec soi-même, avec ses proches, avec ses collègues, etc.

Les femmes, généralement, révèlent, souvent, une fâcheuse tendance,
un défaut de leur qualité : celui de se sentir responsable du bonheur d’autrui,
par exemple de son compagnon et/ou de ses enfants-devenus-adultes.

Il est vain et anxiogène de se sentir responsable d’autrui ;
parfois cela se révèle contre-productif, voire abusif.

Plus je me sens responsable de l’autre,
moins ce dernier ressent le besoin d’être responsable de ses actes
.


Une fois atteint ce que nous appelons « l’âge de raison »,
le jeune devient responsable, étant censé voler de ses propres ailes,
même si encore maladroitement, en prenant parfois des risques inconsidérés…

Apprendre, c’est aussi se tromper, subir des échecs, etc.

Vivre, c’est oser… prendre des risques.
Vivre, c’est suivre son courant mouvant,
comportant forcément des dangers.
Vivre est apprentissage.

Dépasser les obstacles,
affronter les contrariétés et souffrances,
tout cela rend fort et déterminé, responsable.

Comment peut-on croire un instant que le malheur d’autrui nous incombe,
même celui de son enfant (mise à part si l’enfant est maltraité) ?

Pouvons-nous protéger les jeunes de l’avenir,
de la démence des humains ?
Et de quoi d’autres croyons-nous les protéger ?
D’eux-mêmes ?
De la société, peut-être, imposant toujours plus de diplômes
pour toujours moins de postes de travail, par exemple ?

Être là, lorsque le jeune en a besoin, est honorable, important,
mais se croire indispensable à son bonheur pose questions.

Les adultes feraient mieux de se prendre en charge, eux-mêmes,
de se montrer, chacun, plus lucides et responsables,
notamment en agissant, plutôt qu’en discourant,
en montrant l’exemple, plutôt qu’en dictant ce qu’il faut faire pour…

En voulant leurs bonheurs,
les adultes enferment les jeunes dans leurs conceptions du monde ;
et pire, dans leurs limites et angoisses existentielles.

Rappel : on est enfant jusqu’à la puberté.
Après, l’adolescent a juste besoin d’un toit et d’une aide pratique (repas, etc.),
éventuellement d’avis et conseils ou d’un soutien, quand il le demande,
pendant qu’il prépare son devenir hors du foyer familial.
Cela fait partie de l’éducation de l’enfant pubère,
de l’amener à réfléchir par lui-même et à se passer de ses parents.

En se sentant responsable du jeune, le(s) parent, souvent inconsciemment,
rend le jeune dépendant, et cela ne l’aide pas à se responsabiliser,
à devenir autonome, fort et confiant en ses capacités.
Le parent ferait mieux de se montrer détaché, avec son jeune,
et de gérer, en son intériorité, son besoin de se sentir responsable du devenir de l’adolescent.

Une fois l’enfant devenu adolescent ou jeune adulte,
les parents y gagnent de pouvoir, à nouveau, penser à eux.

Une dernière remarque :
laissons les enfants vivre leurs vies d’enfants.
Partout où je suis allé dans le monde, j’ai observé que :
soit on les fait travailler, pour une poignée de cacahuètes,
quand on les ampute pas pour mendier pour des parrains,
soit on en abuse sexuellement,
soit on en fait des enfants-soldats,
soit on attend d’eux qu’ils deviennent des bouddhas en lévitation,
soit on espère d’eux qu’ils trouveront des solutions,
par exemple sur le comment nettoyer notre Terre de déchets hautement toxiques, etc.

C’est à nous, adultes, de nous prendre en charge,
et non pas aux enfants.
Nous n’avons pas à avoir d’attente vis-à-vis des enfants.
Respectons cette période d’insouciance qu’est la leur.
Et soyons moins lâches.





5 commentaires:

  1. Ah j'aime bien cet article et Ah ça tu l as dit .... se sentir responsable du bonheur de la tribu .... faire tout en fonction ....
    Bref ... pas pressé de quitter le nid la jeunesse parfois .... née pour être libre elle choisit son moment ..... les filles ont pris leur envol assez tôt , mon garçon n'est pas pressé(quoique je sens qu'il aspire à sa liberté plus grande de mouvements tout de même)

    Les laisser être des enfants oh oui ..... ET " l’amener à réfléchir par lui-même et à se passer de ses parents" bien dit .

    Bonne journée

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  2. Eric,
    Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, ou m'y projette. Merci de le partager.
    @+

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  3. tellement ok avec tout ce que tu écris !
    contente de te lire :)
    des bises ! et bel après midi à toi

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